Semer l’Évangile et attendre que la graine semée croisse

Lors de la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, le Pape a focalisé ce dimanche 16 juin son exhortation sur «l’attente confiante». S’appuyant sur l’Évangile de la liturgie qui parle aujourd’hui du Royaume de Dieu à travers l’image de la semence, François a souligné que le Seigneur nous enseigne à «semer avec confiance l’Évangile là où nous sommes» et «à attendre, ensuite, que la graine semée porte du fruit, sans nous décourager».

Vatican News

La question de «la semence» évoquée plusieurs fois par Jésus dans ses enseignements permet de mieux percevoir le sens de «l’attente confiante». Dans les semailles, a fait observer le Pape, quelles que soient la qualité et l’abondance avec lesquelles l’agriculteur répand la semence, et quelle que soit la qualité de la préparation du sol, les plantes ne germent pas immédiatement: «il faut du temps», a déclaré François. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, «il est nécessaire qu’après avoir semé, il sache attendre avec confiance», pour «permettre aux graines de s’ouvrir au bon moment et aux pousses de sortir du sol et de croître, suffisamment fortes pour garantir, à la fin, une récolte abondante» (cf. v. 28-29)

Un Dieu patient

Le miracle, invisible, se produit déjà sous la terre (cf. v. 27), «il faut de la patience, et entre-temps il faut continuer à soigner les mottes, à les arroser et à les garder propres, bien qu’en surface rien ne semble se passer». Il en est de même pour le Royaume de Dieu. En chacun, le Seigneur met les semences de sa Parole et de sa grâce, bonnes et abondantes, et ensuite, «sans jamais cesser de nous accompagner, il attend patiemment», a fait comprendre le Saint-Père.

Il «ne cesse de s’occuper de nous» et «nous donne du temps, pour que les semences s’ouvrent, grandissent et se développent pour porter des fruits de bonnes œuvres». Le Seigneur aimant et Père veut en réalité que «rien ne se perde dans son champ», et que «tout arrive à pleine maturité; il veut que nous puissions tous grandir comme des épis», a dit le Pape.

Annoncer l’Évangile sans se décourager

Partant de cet exemple du Seigneur «patient envers nous» pour que chacun de ses enfants soit sauvé, François a aussi exhorté à «semer avec confiance l’Évangile là où nous sommes», et à «attendre, ensuite, que la graine semée croisse et porte du fruit en nous et dans les autressans nous décourager, sans cesser de nous soutenir et de nous aider les uns les autres». Même si, malgré les efforts fournis, l’on ne voit pas de résultats immédiats. En effet, a affirmé le Souverain pontife, «souvent même parmi nous, au-delà des apparences, le miracle est déjà en marche et, le moment venu, il portera des fruits en abondance», s’est-il exprimé avec confiance.

François a, ensuite, invité les fidèles à s’interroger sur leur attitude dans leur vie quotidienne: est-ce que je sème avec confiance la Parole de Dieu dans les milieux où je vis? Suis-je patient dans l’attente, ou est-ce que je me décourage parce que je ne vois pas de résultats immédiats? Et suis-je capable de tout confier sereinement au Seigneur, tout en faisant de mon mieux pour annoncer l’Évangile?

Puis pour terminer, le Pape a prié pour que «la Vierge Marie, qui a accueilli et fait croître en elle la semence de la Parole, nous aide à être des semeurs généreux et confiants de l’Évangile».

Mgr JACOLIN nous parle

Chers frères et sœurs en Christ,


Que vous soyez estivants en quête de repos, résidents profitant des charmes de notre région, ou saisonniers et professionnels œuvrant avec dévouement, je vous souhaite un temps d’été propice à la contemplation, à la prière et à l’expression de la charité pour chacun, envers tous ! Profitez de la beauté de notre patrimoine religieux et naturel, elle élève l’âme et apaise les cœurs.


En cette année de la prière qui nous prépare à l’année jubilaire, je vous incite à saisir les nombreuses propositions qui sont faites dans vos paroisses, dans les centres spirituels, dans les communautés durant cet été. Contempler les beautés de la création dans la nature à l’occasion d’un pèlerinage aide à rendre grâce à Dieu. Nous aurons entre autres la chance d’avoir plusieurs possibilités de nous joindre à une marche pèlerine qui sillonne notre diocèse durant l’été, comme la Traversaine de Marie du 15 juillet au 22 août, et l’une des « 7 routes de Notre Dame » qui commence le 28 juillet.


Cet été sera bien sûr marqué par les jeux olympiques. Vous pouvez vous y associer de diverses façons : être en communion avec la messe d’ouverture de la trêve olympique le 19 juillet en faveur de la paix dans le monde, la veillée et la bénédiction des athlètes le 25 juillet… Accueillez aussi l’appel du Saint Père aux chrétiens durant ces jeux :

« Ouvrez églises, écoles, maisons, et surtout vos cœurs ». Les JO sont en effet l’occasion de témoigner de la «force du Christ qui communique sa joie ». Que les «personnes handicapées, pauvres ou marginalisées» ne soient pas mises à l’écart de cette «belle fête du sport». Les Jeux Olympiques doivent susciter une ouverture à la différence, des «rencontres profondes et fructueuses» et un «authentique élan de fraternité».

Je n’oublie pas en terminant, de remercier sincèrement ceux qui durant ces mois d’été restent au service de tous quant à la santé, la sécurité, la propreté, l’accueil, l’hébergement, la restauration, les transports …


Bel été à chacun et que Dieu vous bénisse !

 François JACOLIN
Évêque de Luçon

Neuvaine de préparation au WEMPS

Merci à toi cher jeune, à vous cher paroissien, de prendre le temps de prier pour notre mission. Nous vous proposons de prier une neuvaine, c’est-à-dire de prier durant 9 jours aux intentions qui nous sont chères.


Au XVIIIe siècle Jésus apparaît à Sainte Marguerite Marie, religieuse au couvent de la Visitation de Paray-le Monial, et lui montre son Cœur : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour, et pour reconnaissance je ne reçois que des ingratitudes par leurs irrévérences et leurs sacrilèges et par les froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour ».


Jésus demande à Marguerite Marie de célébrer une fête en l’honneur de son Cœur le troisième vendredi après la Pentecôte (donc ce vendredi 7 juin). Nous vous proposons donc une neuvaine au Sacré-Cœur de Jésus !


Concrètement, nous vous proposons chaque jour un extrait de la Parole de Dieu et une méditation de Saint Jean Paul II. Nous vous proposons de dire votre la prière de consécration au Sacré-Cœur et la prière des WEMPS et de terminer votre par un Je vous salue Marie ou un Notre Père

Les méditations sont extraites de l’homélie prononcée par Saint Jean Paul II à Paray le Monial en 1886 et de son Angélus dans les années 1980. La neuvaine est inspirée de la neuvaine au Sacré-Cœur proposée sur le site de Paray le Monial.

Dieu notre Père,
Tu nous appelles à annoncer au monde la Bonne Nouvelle du Salut.
Envoie sur nous ton Esprit Saint, qu’il nous transforme au plus profond
de nous-mêmes.
Réveille en nous le désir de sainteté et aide-nous à le transmettre autour
de nous.
Permets-nous de puiser dans la prière et dans l’Eucharistie la force
d’accomplir notre vocation de baptisés, être témoins de ton amour.
À l’image de ton Fils, rends-nous humbles et disponibles. Que nous
sachions nous mettre au service de nos frères.
Donne à notre paroisse Saint Jacques de Moutiers de former une
communauté rayonnante et ouverte.
Nous te confions toutes les personnes que tu nous donneras de
rencontrer au cours des WEMPS, prépare aussi leur cœur à ces temps
de mission. Amen

Les WEMPS à Moutiers, les 15-16 juin

Le prochain weekend WEMPS (Week End Mission Prière Service) où nous accueillerons plus de 30 Jeunes aura lieu les samedi 15 juin et dimanche 16 juin à Moutiers. La messe du dimanche 16 juin sera célébrée à l’église St Pierre à CSP à 11H et sera suivie d’un apéritif.
Vous êtes invités à participer aux diverses animations de ce weekend. Vous pouvez consulter le programme sur le site de la paroisse et sur les affiches et flyers mis à disposition dans les églises. Vous pouvez aussi apporter une aide financière en déposant votre don dans une boîte prévue à ce effet.
Vous êtes particulièrement conviés à assister au concert qui aura lieu le samedi 15 juin à 18H à l’église St Jacques à Moutiers le et qui sera suivi d’un apéritif dînatoire. Merci d’avance de votre aide et de votre participation.

[HOMÉLIE] Comme un enfant dans le mystère de la Sainte Trinité

Curé de la paroisse de Rochefort, le père Mickaël Le Nézet commente les lectures de la solennité de la Sainte Trinité. En vivant le mystère de la Sainte Trinité comme un enfant, nous comprenons qui est Dieu pour nous : un Père qui nous donne son Fils dans une relation d’où jaillit un Esprit d’amour.

Mickaël Le Nezet – publié le 25/05/24

Vivre en Dieu comme un enfant

Vivre du mystère de la Trinité, c’est vivre, plongé dans l’amour de Dieu, Père de toute bonté. Notre vie nous enseigne. Regardons un enfant. Un enfant sait qu’il ne peut pas se construire tout seul. Il a besoin de l’amour de son père, de sa mère pour grandir et s’épanouir. C’est l’amour qui le fait en effet avancer. C’est l’amour qui le pousse avant. Et lorsque l’enfant est dans la tristesse, aussitôt il se précipite, sans se poser de question, dans les bras de son papa ou de sa maman pour être consolé et apaisé. Il sait qu’ils seront toujours là pour lui, il n’en doute pas. L’enfant, lorsqu’il est petit, aime s’identifier à son père ou à sa mère. Il a toujours envie de faire comme papa ou comme maman et c’est aussi comme cela qu’il trouve son chemin. C’est cela être un enfant. Et c’est aussi comme cela que nous devons apprendre jour après jour à vivre comme enfants de Dieu. Dieu nous aime comme un père et une mère aime son enfant. Dieu n’est jamais loin de nous, veillant sur nous, attentif, prenant soin de nous. Il se tient prêt pour nous accueillir dans ses bras et nous consoler, nous apaiser lorsque cela est nécessaire. 

Vivre du mystère de la Trinité, c’est vivre, plongé dans l’amour de Dieu, Père de toute bonté.

Dieu est le père de tous les hommes et nous sommes ses enfants. Et nous devons avoir cette simplicité de nous précipiter dans les bras de Dieu notre Père. Nous devons avoir cette humilité de lui demander son aide, de lui confier nos soucis, de lui dire nos attentes. Avoir cette humilité de ne pas faire sans lui mais de nous rappeler qu’en dehors de Lui nous ne pouvons rien faire. En fêtant la Sainte Trinité, nous comprenons qui est Dieu pour nous. Et comme l’écrit l’auteur du livre du Deutéronome, “est-il arrivé quelque chose d’aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil” (Dt 4, 32) ? Le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. Dieu est Père, notre Père. 

Apprendre à être fils

Et puisqu’il en est ainsi, alors vivre du mystère de la Trinité, c’est nous plonger dans la vie même du Fils de Dieu, le Christ Jésus. C’est vouloir le suivre dans ce qu’il est, dans ce qu’il vit. C’est le contempler déjà dans sa manière d’être avec son Père. Le Christ Jésus ne cherche pas à faire sa volonté. Il veut faire la volonté de son Père, il veut faire et dire ce que le Père lui dit de faire et de dire. Il s’en remet à lui avec confiance. Et pour cela, le Christ Jésus est à l’écoute de son Père dans ces moments d’intimité qu’il partage avec Lui. Dans sa prière il reçoit de son Père. Il s’abandonne à Lui. C’est ainsi qu’il est le Fils. L’enfant prodigue lui, veut toujours se passer de son Père, prendre de la distance avec lui, pensant devenir lui-même, en se coupant de lui. L’histoire nous montrera que ce fils se retrouve vraiment lorsqu’il se précipite à nouveau dans les bras de son père implorant son pardon.

En regardant le Christ dans sa relation de Fils bien-aimé du Père, nous apprenons que notre liberté se reçoit de cette relation filiale à vivre.

En regardant le Christ dans sa relation de Fils bien-aimé du Père, nous apprenons que notre liberté se reçoit de cette relation filiale à vivre. Le Christ nous apprend à être fils de Dieu notre Père. En regardant le Christ nous comprenons que notre vie s’accomplit dans cette relation de confiance avec Dieu notre Père. En écoutant le Christ, nous saisissons que l’unité de notre vie se façonne dans ce cœur à cœur avec Dieu notre Père, dans cette confiante obéissance en Dieu notre Père. Il s’agit vraiment de se remettre entre ses mains, comme Jésus, avec une infinie confiance car il est notre Père, écrira saint Charles de Foucauld.

D’où jaillit un Esprit d’amour

Cette plongée dans l’amour du Père, cette confiante obéissance en Dieu le Père sont le lieu de la fécondité même du Christ. C’est parce que le Christ vit pleinement, totalement ces liens d’intimité avec Dieu son Père, c’est parce qu’il ne cherche pas à faire sa volonté mais bien la volonté de son Père, c’est parce qu’il est à l’écoute de son Père que sa vie devient vraiment féconde, que sa vie prend sens et qu’elle est unique. De cette relation d’amour installée entre Jésus et son Père jaillit un « état d’Esprit », un élan d’amour, une générosité sans limite, un pardon infini, une vie offerte, une vie éternelle.

Le secret de la fécondité du Christ, de l’accomplissement de sa vie prend sa source dans cette relation d’un Père avec son Fils et d’un Fils avec son Père. De cette relation jaillit un Esprit d’amour qui ne demande qu’à se communiquer d’une manière ou d’une autre. Nous voici invités nous aussi à nous plonger dans cette vie trinitaire. Nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et de Saint-Esprit. Nous avons été plongés dans l’amour de Dieu, plongés dans la vie même du Christ que nous voulons suivre chaque jour. C’est alors que nous pourrons nous engager dans ce monde que Dieu a tant aimé pour répandre cet Esprit d’amour qui jaillit en nos cœurs. Car la vie trinitaire telle qu’elle se révèle et se déploie est une vie toujours en sortie, jamais repliée. Elle est toujours une vie donnée. Que cette fête de la sainte Trinité nous pousse ainsi à cet engagement.

Le Vatican publie un texte sur les phénomènes surnaturels 

Le Dicastère pour la Doctrine de la foi a publié, ce vendredi 17 mai 2024, les « Normes procédurales pour le discernement de phénomènes surnaturels présumés ». Signé par le cardinal Víctor Manuel Fernández, Préfet du Dicastère, et approuvé par le pape François, ce document vise à aider l’Église à un meilleur discernement face aux phénomènes surnaturels. Pour le Dicastère, ces normes « ne se veulent pas nécessairement un contrôle ou, encore moins une tentative d’éteindre l’Esprit », mais plutôt une mise à jour et une clarification des procédures pour un discernement optimal. « Dans son discernement en ce domaine, l’Église a donc besoin de procédures claires », mentionne le cardinal Fernandez dans son introduction. Le document prévoit six votes différents pour le discernement des phénomènes surnaturels. En règle générale, ni l’évêque ni le Saint-Siège ne se prononcent sur le caractère surnaturel du phénomène, se limitant à autoriser et à promouvoir la dévotion et les pèlerinages.  Les nouvelles Normes établissent que le Dicastère pour la doctrine de la foi doit toujours être consulté et intervenir pour donner son approbation finale à la décision de l’évêque, avant que ce dernier ne se prononce publiquement. Liste des six votes possibles à l’issue du discernement :

Nihil Obstat : Même si aucune certitude n’est exprimée quant à l’authenticité surnaturelle du phénomène, de nombreux signes d’une action de l’Esprit Saint sont reconnus. L’évêque diocésain est encouragé à apprécier la valeur pastorale et à promouvoir la diffusion de ce phénomène, y compris à travers des pèlerinages.

Prae oculis habeatur : Bien que des signes positifs importants soient reconnus, il y a aussi des éléments de confusion ou des risques possibles qui nécessitent de la part de l’évêque diocésain un discernement attentif. S’il y a eu des écrits ou des messages, une clarification doctrinale peut être nécessaire.

Curatur : Plusieurs éléments critiques sont relevés, mais il y a déjà une large diffusion du phénomène et une présence de fruits spirituels liés à celui-ci et vérifiables. Une interdiction qui pourrait indisposer le peuple de Dieu est déconseillée à cet égard. L’évêque diocésain est invité à ne pas encourager ce phénomène, à rechercher d’autres expressions de dévotion et, éventuellement, à en réorienter le profil spirituel et pastoral.

Sub mandato : Les points critiques relevés ne sont pas liés au phénomène lui-même, qui est riche en éléments positifs, mais à une personne, une famille ou un groupe de personnes qui en font un usage abusif. Dans ce cas, la direction pastorale du lieu spécifique où se produit le phénomène est confiée soit à l’évêque diocésain, soit à une autre personne déléguée par le Saint-Siège.

Prohibetur et obstruatur : Malgré quelques éléments positifs, les criticités et les risques sont sérieux. Le Dicastère demande à l’évêque de déclarer publiquement que l’adhésion n’est pas permise et d’expliquer les raisons de cette décision.

Declaratio de non supernaturalitate : L’évêque est autorisé à déclarer que le phénomène n’est pas surnaturel sur la base de preuves concrètes, telles que la confession d’un voyant présumé ou des témoignages crédibles de falsification du phénomène. (agence ZENIT)

Les WEMPS à Champ Saint Père

Au cours d’un WEMPS, ou Week-End Mission Prière Service, une paroisse rurale, accompagnée d’une équipe de jeunes venus pour l’occasion, sort à la rencontre de ses habitants pour apprendre à mieux les connaître et leur proposer de faire un pas vers le Christ.

Programme

Pour être fort, suivez Marie !

Parce qu’elle a totalement partagé l’existence de son fils Jésus, la Vierge Marie représente le modèle parfait de la vertu de force. Avec elle, le chrétien assume son baptême dans un monde dangereux.

Jean-Michel Castaing – publié le 12/05/24 dans Aleteia

Une idée reçue voudrait que l’attachement à la Vierge soit un signe d’immaturité spirituelle, voire de mièvrerie sentimentale. Il n’en est rien. Au contraire, la dévotion envers la Mère du Christ est une cause de fortification de la foi mais aussi de la vertu de force. Pourquoi ? Les réponses à cette question sont variées. On peut s’appuyer sur la théologie en montrant que l’attachement à Marie est un facteur de croissance de l’amour que nous portons à son Fils. Mais regardons simplement la personnalité de la femme singulière que fut la mère du Messie. 

Un modèle parfait mais imitable

Bien sûr, il n’est pas question de dissocier Marie du Christ. Seulement, la Vierge est, comme chacun de nous, une personne libre et responsable. On ne peut la peindre comme une femme comme les autres sans dresser d’elle un portrait qui fasse apparaître ce fond de liberté et de singularité que tous les membres de l’espèce humaine ont en commun. Or, à ce niveau, Marie est bien l’une de nous : elle fut et reste libre et autonome dans ses prises de décision. Elle n’est pas un Ovni. Ce qui signifie que chacun peut s’identifier à elle. Voilà pour le côté de la ressemblance. 

La Vierge nous rend plus forts parce qu’elle fut la première à emprunter ce chemin, à vivre dans sa chair ce qu’impliquait la suite du Christ : rejet, moqueries, contradictions. 

Mais il est un autre côté par lequel la singularité de la Vierge se manifeste : il s’agit de sa pureté et de sa sainteté. Sur ce plan, la Vierge est bien plus sainte que nous ! En elle coexistent deux faces bien distinctes : l’une par laquelle elle nous ressemble, l’autre par laquelle elle est différente. C’est précisément la prise en compte de ces deux faces de la Vierge qui éclaire le rôle qui est le sien dans l’acquisition de sa vertu de force par les chrétiens qui lui sont attachés. Parce que la Vierge est l’une de nous, nous sommes en mesure de nous identifier à elle. Elle est un modèle à notre portée. Ses privilèges, loin de l’éloigner de nous, sont au contraire une invitation à monter plus haut, à nous surpasser sans déroger à notre humanité et en restant humbles et confiants. L’imitation de la Vierge n’est pas hors de notre portée.

Assumer notre singularité baptismale 

Mais parce que la Vierge est une personne singulière en vertu de son Immaculée Conception et de la mission qui fut la sienne en tant que Mère du Fils de Dieu, elle représente aussi un phare, une boussole et surtout un tremplin pour assumer notre condition baptismale de fils de Dieu. En effet, en tant que cohéritiers du Dieu transcendant, nous sommes tenus d’aller à contre-courant de la mentalité du monde. Le chrétien, comme son maître le Christ, est un signe de contradiction (Lc 2, 34). Or, il n’est pas toujours facile d’assumer cette condition, d’en prendre sur soi les conséquences et les implications pratiques et spirituelles. La persécution est inhérente à la condition baptismale. Sur ce plan, l’exemple, mais aussi la prévenance maternelle de la Vierge, nous sont une aide précieuse pour imiter son Fils, pour emprunter le chemin de la suite de Jésus en portant nos croix. La Vierge nous rend plus forts parce qu’elle fut la première à emprunter ce chemin, à vivre dans sa chair ce qu’impliquait la suite du Christ : rejet, moqueries, contradictions. 

Avec Marie, la force est synonyme de fidélité à Jésus.

Mais il y a plus : qu’on réfléchisse un instant à ce que fut la condition terrestre de Mère du Messie. Qui était dans la confidence d’un tel état ? Peu de monde. Marie a dû porter la singularité de son état avec peu de soutien, hormis ceux de Joseph et de sa foi. Elle fut vraiment la femme forte : la singularité de sa mission ne fut pas toujours facile à vivre. Aussi sait-elle d’expérience ce que représentent l’hostilité sourde de l’incrédulité, la mise à l’écart, le combat induit par la foi en ce Dieu si déconcertant. Et que dire de l’épreuve de la Croix !

La force mariale est synonyme de fidélité au Christ

Pour toutes ces raisons, Marie est en mesure d’enseigner la vertu de force parce qu’elle la pratiqua elle-même à un degré parfait durant sa vie terrestre. Le disciple qui prend Marie pour mère ne tarde pas à constater que les qualités de la Vierge descendent sur lui. À son contact, il ne craint plus de marcher à contre-courant, de braver le conformisme de notre époque oublieuse de Dieu. Car être fort, ce n’est pas écraser les autres mais rester fidèle à la vérité quand il est de bon ton de ricaner d’elle, de hocher la tête à la simple évocation du mot “vérité”. 

Très jeune, la Vierge a su qu’elle était différente. Toutefois, loin de comprendre cette singularité comme un complexe invalidant, elle accepta cette différence pour vivre plus intensément en compagnie de Dieu et des autres. À son école, le chrétien ne se décourage pas de se trouver souvent isolé à cause de sa foi. Avec Marie, la force est synonyme de fidélité à Jésus. On est loin de la caricature de sucrerie sentimentale et de mièvrerie spirituelle par lesquelles certains voudraient caractériser la dévotion à la Vierge 

« La Traversaine de Marie, 40 jours de prières pour la France et la Vendée.

En Vendée, on ne compte plus les lieux de manifestations de la foi catholique, du plus humble calvaire aux églises majeures. 

Pourtant, notre territoire a subi les affres des guerres de religion et des guerres de Vendée. Il en a été durablement marqué. Aucun circuit- à notre connaissance- n’a jamais tenté d’explorer tout ce patrimoine dans un esprit de pèlerinage.
Ce sera chose faite entre le 15 juillet et le 22 août prochain avec la Traversaine de Marie!

Le parcours est divisé en six tronçons  d’une semaine environ. Nous suivrons la statue de Notre-Dame de France, transportée sur une calèche, donnant ainsi le rythme de la marche.

Chaque journée comprendra entre 15 et 20 kilomètres de marche suivie d’une courte veillée le soir. Vous pourrez prendre le parcours quand et où vous voulez ! Nous vous recommandons d’être autonomes pour les repas et les nuits, même si nous prévoyons, parfois, un accueil éventuel chez l’habitant. Un véhicule balai prendra les bagages non transportés à dos d’homme. Il sera de temps en temps possible de se ravitailler dans les villages traversés. Prévoyez de confortables chaussures de marche et munissez-vous de votre bonne humeur. 

Pour notre paroisse, le pèlerinage passera à la Boissière des Landes les 17 et 18 août.

Si vous voulez nous aider, vous pouvez envoyer un courriel à:  referent.tr6@latraversainedemarie.fr (Rémi)

Sinon, nous vous recommandons de visiter régulièrement notre site :latraversainedemarie.fr  «