Il n’est jamais trop tard de bien faire (P.Verkys)

La liturgie de dimanche nous invite à la conversion et montre la miséricorde infinie de Dieu qui ne ferme jamais la porte en nous laissant le temps de nous convertir. Mais est-ce une raison pour reporter à demain notre conversion? Non. Car demain ne nous appartient pas. Nous n’avons qu’aujourd’hui pour aimer, pour bien agir . Si la miséricorde de Dieu est infinie, nous autres sommes des gens de passage sur terre qui ne connaissons ni le jour ni l’heure du grand départ. Dieu nous attend certes de nous détourner de nos mauvaises conduites mais il ne peut pas nous obliger; il a besoin de notre bonne volonté, de notre résolution de nous convertir. «Dieu qui nous a créés sans nous ne peut nous sauver sans nous» disait saint Augustin.
Une vraie conversion n’est possible pas sans cette humilité profonde qui nous décentre de nous mêmes et nous fait reconnaître que nous sommes très peu de chose et que tout vient de Dieu et retourne à Dieu . Saint Paul nous en donne une parfaite illustration dans la deuxième lecture à travers l’abaissement du Christ. La grandeur de l’homme réside dans sa reconnaissance de Dieu. Son orgueil ne le mène qu’à sa propre perte.
Que Dieu lui-même nous donne la grâce de l’humilité pour reconnaître nos fautes et nos erreurs pour pouvoir reprendre le chemin de la conversion.


Bonne semaine

Service des filles et femmes à l’autel, façon de donner et recevoir la communion : Mgr Jacolin publie une lettre 

« À la suite de mon décret de l’an dernier « concernant messes et célébrations au service de l’élan missionnaire des nouvelles paroisses », cette lettre a pour objectif de donner quelques repères sur le service que les uns et les autres peuvent apporter dans la célébration de l’eucharistie pour la participation « consciente, active, fructueuse » (cf. Sacrosanctum concilium, n° 11) de tous les fidèles à l’offrande eucharistique du Christ dans la messe.« 

C’est avec ces mots que Mgr Jacolin explique, dans l’introduction de sa lettre « Tous au service de la liturgie Eucharistique », l’origine de ce nouveau document, ajoutant quelques lignes plus loin : « je ne voudrais pas multiplier des consignes qui me paraissent découler explicitement ou implicitement de ce que l’Église préconise déjà. Cependant, comme remontent jusqu’à moi d’une façon récurrente des querelles et des dénonciations contradictoires qui ont tendance à s’amplifier sur certains points comme sur les servantes et les servants de la liturgie ou la façon de donner et de recevoir la communion, je me sens tenu en conscience de rappeler certains principes à appliquer par tous et d’émettre aussi quelques préconisations qui sont plutôt de l’ordre du conseil ». 

Notre évêque émet également un vœu : « J’ose espérer, dans ma naïveté, que cela contribuera à établir sur ces questions un climat plus serein entre prêtres et prêtres, entre diacres et diacres, entre fidèles laïcs et fidèles laïcs, entre prêtres, diacres et fidèles laïcs, entre paroisses et paroisses… !« 

Cette lettre accompagne un nouveau décret sur l’admission des filles et des femmes au service de l’autel.

Bilan et perspectives par le Père Verkys

Il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis

Chers paroissiennes et paroissiens,
Je voudrais en ce début d’année à l’occasion de cette messe de rentrée paroissiale remercier d’entrée de jeu chacun d’entre vous pour votre présence à cette célébration.


Merci au Chœur Diocésain qui est venu soutenir l’animation de la messe. L’eucharistie dominicale est le lieu par excellence de rassemblement des membres d’une paroisse. Cette appartenance, vous la revendiquez et l’assumez par votre présence ici et maintenant

.
La paroisse est l’affaire de tous et pour tous et c’est ensemble que nous pouvons la construire. J’aime souvent dire que la paroisse est d’abord plus l’affaire des paroissiens que du curé parce que le curé passe et que les paroissiens pour la plupart restent même si nous sommes tous de passage. Une fois détruite ou mal entretenue la reconstruction ou la restauration est difficile et pénible voire quasi impossible. C’est pourquoi je voudrais de tout mon cœur remercier celles et ceux qui travaillent sans ostentation à la construire ou à l’entretenir ; il y en a. Dieu les connaît sûrement mieux que moi.


Merci cher père Guy pour les semences que vous répandez selon vos disponibilités et possibilités. Inutile de dire que votre aide et votre présence sont précieuses.


Ce remerciement va à tous les acteurs pastoraux, le diacre Roland , sœur Marie Paule et tous les catéchistes à divers niveaux ceux qui accompagnent les parents pour le baptême des enfants et les équipes d’accompagnement des familles en deuil, aux animateurs de liturgie (groupes liturgiques, chorale, organistes, sacristains, enfants de chœur, fleuristes, ceux qui nettoient et ferment les églises et j’en oublie), les différents groupes de prières ou de partage, aux accueillantes et accueillants aux différentes permanences, aux rédacteurs des feuilles de messes, aux chefs d’établissements qui soutiennent la pastorale dans leurs écoles, aux autorités communales qui veillent sur nos églises et tous ceux qui prient pour une église vivante , et j’en oublie certainement.


Certains ont accepté de m’aider dans ma charge pastorale en rejoignant l’Équipe d’Animation Pastorale. Il s’agit de Marie Christine Merlin, Christine Vasseur, Bénédicte Coutansais, Bernadette Roux, Jacques d’Anthenaise, Jean Yves Tesson, Domnin Burgaud, Guy-Antoine de Lavenne et Bruno Rivière. Nous nous réunissons tous les derniers jeudis du mois de 20h à 22 h pour parler pastorale. En la matière, nous envisageons au-delà des temps forts liturgiques, les mois de rosaire et de Marie, vivre à partir de février 2024 une campagne d’évangélisation à travers des Weekends de Mission de Prière et de Service en abrégé WEMPS. Nous vous en parlerons amplement au fur et à mesure des mois à venir pour vous y préparer et vous y impliquer. Nous serons aidés par de jeunes étudiants ou professionnels qui viendront de Paris et environs. Ces mois durant nous aurons dans nos églises dans un ordre encore à définir des expositions sur les Miracles Eucharistiques. Ce qui nous amènera dans le même ordre d’idée à avoir des conférences tous les jeudis du carême 2024 de 20h à 21h30 sur la force de l’eucharistie et l’adoration eucharistique. Nous envisageons une Veillée Amour et Pardon pour notre couple afin de soutenir les couples de notre paroisse. Cela reste toutefois à préciser avec le service diocésain de la pastorale de la famille.En ce qui concerne les Communautés Chrétiennes de Proximités nous avons pas encore réussi à avoir tous les membres nécessaires pour leur fonctionnement. Nous pensons à leur mise en place effective d’ici le début de l’Avent prochain.


Au niveau catéchèse nous faisons de notre mieux grâce à vous Christine JOREL. Les inscriptions sont en cours dans nos écoles et la paroisse tant pour le baptême, la communion que pour la confirmation. Pour la catéchèse des adultes nous avons la joie de recevoir un couple qui demande le baptême en même temps que leurs quatre enfants et un père de famille qui le demande en même temps pour son enfant; un jeune est en cheminement depuis l’an dernier. Nous aurons la joie de vous les présenter les semaines à venir.


Au niveau économique
un bilan vous sera présenté dans le prochain bulletin. Le Conseil Paroissial pour les Affaires Économiques est composé Marie Gilles Beignon, comptable; Bernard de Buor , trésorier; Michel Fardin, secrétaire; Jean Paul Jacotin; Michel Dauphin; André Breton; Maryvone Castiaux; Daniel Beignon et moi-même. Nous avons eu cette année l’aménagement de la maison paroissiale à Angles pour pouvoir accueillir un prêtre de passage. Nous aurons probablement d’ici fin été 2024 des travaux de rénovation sur le presbytère de la Tranche. Je vous précise que le presbytère de la Tranche est paroissial. Nous ne pourrons le faire que grâce à votre générosité. L’extension de la maison paroissiale de Moutiers Les Mauxfaits en cours est l’œuvre de la commune. Elle nous offrira une salle paroissiale pour les archives et un bureau qui sera occupé par moi-même, mon actuel emplacement transformé en oratoire personnel, et un petit espace pour la comptabilité.

Pour avoir une information régulière je vous prie de vous abonner au bulletin paroissial pour que rien ne vous échappe de la vie de votre communauté. L’équipe de bulletin et d’information est composée de Jean-Claude Hervé, Michel Dauphin, rédacteur, Bernadette Matthijsse, Jean Pierre Gouirand et moi-même, responsable d’édition. Si vous avez des articles à faire passer pour tous vous me contactez d’abord. Notre site paroissial est tenu par Jean Claude Hervé sous ma responsabilité également. Je vous remercie tous pour le travail que vous faites de bon cœur.


Maintenant place au verre de l’amitié et aux échanges à la salle polyvalente. Nous pique niquons sur place pour ceux qui le peuvent et nous nous retrouverons tous à 15 heures ici même pour un concert que le Chœur Diocésain donnera à votre honneur. Une quête libre sera organisée à l’issue du concert pour la chorale.


MERCI INFINIMENT

Sous les tirs azéris, l’âme chrétienne de l’Arménie

Alors que l’Azerbaïdjan vient de conquérir le Karabagh, Elisabeth de Courrèges, qui a passé un an en mission avec l’Œuvre d’Orient dans une unité de soins palliatifs pédiatrique à Erevan, en Arménie, revient sur la foi qui anime depuis des siècles les Arméniens.

Elisabeth De Courrèges

Arrivée au sommet, l’émotion est à son comble. Ce ne sont pas tellement ces derniers monticules de terre, gravis en courant et à toute vitesse qui me procurent une telle sensation. Mais plutôt la centaine de marches, les deux heures de voiture, les quatre heures d’avion, les six mois de préparation et les deux ans d’espoir de voir un jour ce lieu au caractère si précieux. Sevan, berceau de l’Arménie chrétienne, berceau  du monde chrétien. Nichés dans ces montagnes au relief rugueux que la douceur du lac cherche à polir, les premiers moines arméniens ont prié, discerné et écrit.

Ils ont d’ailleurs dessiné l’écriture arménienne, ces lignes élégantes et complexes qui forment peu à peu des lettres, épousant parfaitement les différents sons de leur dialecte. Pourquoi l’ont-ils fait ? Leur vocation était de nourrir et entretenir la foi de leurs contemporains arméniens et cela en diffusant largement, bien avant l’Afrique et l’Europe, la bible et les textes saints. Conscients de la haine que leur statut de chrétiens allait susciter, conscients de leur vulnérabilité face aux pays arabes placés à proximité, ils ont eu confiance dans le fait que la Foi peut constituer un réconfort et une résistance. 

C’est cette même Foi qui, plus de mille ans après, anime toujours les Arméniens. De leur Royaume mainte fois attaqué, éclaté, éparpillé, il ne reste presque plus rien. Invasions arabes, ottomanes, génocides, soviétisme et guerres multiples, l’Arménie est la proie perpétuelle de ses voisins. Et pourtant, est-ce cette fameuse résistance spirituelle qui explique qu’elle soit encore là ? Une superficie considérablement réduite, une société dramatiquement appauvrie, une population largement éparpillée et toujours en exode aujourd’hui, voilà ce qu’il reste de l’Arménie.

Une tradition religieuse inébranlable

Mais aussi une tradition religieuse inébranlable, avec une liturgie d’une beauté ineffable (bien que parfois austère), héritée de leurs pères, de Sevan et de ses monastères, dont les arméniens se savent infiniment redevables et fiers. Cette foi nourrit leur civilisation et leur anthropologie. Elle est à l’origine de leur immense sens de la fraternité, de la solidarité, et de la famille. Sans être totalement dénués d’incohérences, les arméniens considèrent la prière comme la source intarissable de leur Espérance.

Il ne faut pas être naïf, c’est précisément pour cette religion chrétienne que l’Arménie a été, est, et sera attaquée. Au-delà de l’Arménie, c’est toute la chrétienté que ce premier pays évangélisé a engendrée, qui est aujourd’hui gravement visée. La Turquie, associée aux Azéris, a exprimé dans une très grande clarté son intention d’achever le génocide en Arménie, puis d’attaquer l’Europe et derrière elle de s’en prendre à l’Occident chrétien. 

Cette haine de la chrétienté est la haine du Christ, et de Sa Croix. Voilà pourquoi nous en sommes là. Tant qu’il y aura des chrétiens, il y aura du combat. Car ce n’est pas qu’une guerre contre l’Arménie, c’est une guerre contre notre Foi, dont les premiers chrétiens paient en premier le prix, « avec un des larmes et un grand cri » (He 5, 7-10). 

L’espérance de l’Arménie

« Regarde, de l’autre côté du lac, ce sont les azéris », me murmure au creux de l’oreille une religieuse qui m’accompagne. Mon cœur passe de l’émerveillement à la peine, de l’envoûtement pour l’architecture des monastères au constat attristant de la proximité de la guerre, de la prière reconnaissante pour la beauté de ce pays à la prière fervente pour qu’il ne soit pas détruit. 

Assise à même la pierre, je contemple de manière intense et silencieuse ce lieu où règne encore, pour le moment, une paix précieuse. Et je me laisse surprendre par une invincible Espérance. 

Cette Espérance est pour les Arméniens d’Arménie, les Arméniens de France (ayant autrefois trouvé refuge dans la cité phocéenne de Marseille que le Pape a visité ces derniers jours) mais aussi pour mon pays et pour tous ceux qui partagent cette croyance : « Notre seule fierté est la Croix de Jésus-Christ » (antienne de la Croix Glorieuse). 

Pape François : « Devoir d’humanité »

« Qu’as-tu fait de ton frère ? » Cette lancinante question traverse l’humanité depuis l’aube des temps, depuis que Caïn le violent tua Abel le doux. Pour les uns, c’est le cri de la conscience qui ressurgit de génération en génération. Pour d’innombrables croyants, c’est aussi un appel : l’appel de Dieu dont le glaive jette à bas les murailles de l’indifférence qui emprisonne l’humanité dans les ténèbres de la barbarie.
À Marseille, le pape s’est recueilli au Mémorial pour les marins et les migrants ayant péri en mer, au moins 30 000 en dix ans ! « Qu’as-tu fait de ton frère ? », braise incandescente au cœur de la croix dressée qui se consume de souffrance au carrefour du nord et du sud, de l’opulence et de la misère, de l’oppression et de la liberté.

« Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence. Les personnes qui risquent de se noyer lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots doivent être secourues. C’est un devoir d’humanité, un devoir de civilisation, » a-t-il dit devant les représentants des différentes religions ayant en partage l’héritage d’Abraham : l’hospitalité.

Le pape appelle au sursaut des consciences, à accueillir, protéger et intégrer les migrants. Cela signifie aussi une lutte contre les esclavagistes d’aujourd’hui qui les exploitent et leur font subir d’atroces violences : viols, séquestration, torture, travail forcé… Il appelle aussi à garantir le droit de rester dans son pays d’origine. Il fustige la persécution des minorités chrétiennes et demande que les chrétiens soient reconnus comme des citoyens à part entière dans leur pays.

La Méditerranée, berceau des civilisations : « Cette mer magnifique est devenue un immense cimetière où de nombreux frères et sœurs se trouvent même privés du droit à une tombe, a dit le pape. Nous sommes à un carrefour de civilisation avec d’un côté la fraternité qui féconde la bonté de la communauté humaine et de l’autre l’indifférence qui ensanglante la Méditerranée. »

De l’Europe si riche peut jaillir une réponse à la hauteur des défis, une audace créatrice de fraternité. Cette responsabilité est essentielle au moment où l’on voit ressurgir des discours refusant à ceux qui cherchent asile, le droit élémentaire d’être sauvé en mer. Céder à la peur des migrants que certains attisent est pourtant le plus sûr chemin de détruire les fondements de notre civilisation fondée sur le respect de la personne.

L’humanité est menacée sur les mers mais aussi sur la terre ferme, en France : « Qui écoute le gémissement des personnes isolées qui sont parquées dans la perspective d’une mort faussement douce ? », a interpellé le pape François au sujet de l’euthanasie et du suicide assisté. Ici aussi résonne la question : Que fais-tu de ton frère arrivant au terme de sa vie ?

L’appel pressant du pape conduit à prendre conscience qu’il n’est pas d’autre chemin d’avenir que celui de la fraternité et qu’il commence par l’humble attention à l’humanité souffrante.

Éditorial de Jeanne Emmanuelle Hutin, Ouest-France, 24/09/2023

Le cardinal Grech appelle à prier pour leSynode sur la synodalité qui commencera le 4octobre

Prières d’intercession proposées pour cet «événement spirituel»

Le 4 octobre, le Synode sur la synodalité débutera dans la Cité du Vatican. En vue de cet événement, leSecrétaire général du Synode, le Cardinal Mario Grech, a appelé à prier pour cet événement qui « est avant tout un événement spirituel ». Dans cette perspective, et en accord avec le Dicastère pour le culte Divin et la discipline des sacrements, trois possibilités sont proposées :

  1. Prière universelle avec intercessions pour un jour de la semaine
  2. Prière universelle avec intercessions pourla messe dominicale
  3. Bénédiction à la fin de la messe.

1) PRIÈRE UNIVERSELLE AVEC INTERCESSIONS POUR UN JOUR DE LA SEMAINE

Cette proposition de prière d’intercession peut être utilisée un jour de la semaine, soit comme prièreuniverselle lors de la célébration eucharistique, soit comme intercession lors des vêpres. Nous adressons notre supplication à l’Esprit Saint, Créateur et Seigneur de l’Église, qui la guide à travers les âges et la conduit sans cesse toujours plus loin.


Viens, toi qui fais toujours toutes choses nouvelles !
Viens, Esprit Saint, âme de l’Église : rassemble dans l’unité et fais fructifier l’effort, l’espérance, le désir de chacun de ceux qui se consacrent à l’Assemblée du Synode des évêques, nous t’invoquons.
Viens, doux Souffle de Dieu, qui en Jésus rallume la flamme éteinte, redonne vigueur au roseau brisé, nous t’invoquons.
Viens, Esprit créateur, qui fais revivre les ossements desséchés, qui rassemble ceux qui sont dispersés, qui fait dialoguer des langues qui ne se reconnaissent pas, nous t’invoquons.
Viens, Feu ardent de Dieu, qui purifie toute pensée vaine, brûle et transforme toute tristesse en joie d’une nouvelle naissance, nous t’invoquons.
Viens, Beauté des petits et des pauvres, construis la belle épouse de l’Agneau, à travers les larmes de ceux qui aiment la paix et ont faim de justice, nous t’invoquons.
Viens, pardon de Dieu, et convertis-nous à ton souffle réconciliateur pour une nouvelle fraternité, nous t’invoquons.
Viens, Sagesse inaccessible, et remplis de tes dons les synodaux, nous t’invoquons.
Viens, infaillible espérance de l’Église, et suscite les rêves et les désirs selon le cœur de Dieu, ce qui semble impossible à l’œil humain, nous t’invoquons.

2) PRIÈRE UNIVERSELLE AVEC INTERCESSIONS POUR LA MESSE DU DIMANCHE

Pour les 25e et 26e dimanches du Temps Ordinaire (A), qui précèdent l’ouverture de l’Assemblée synodale, nous proposons quelques intentions de prière universelle :


– Pour l’Église, à la veille d’une nouvelle étape du cheminement synodal, afin que la présence vivante et agissante de l’Évangile fasse d’elle, comme la vigne de la parabole, un lieu vital où tous les hommes et les femmes qui espèrent découvrir un sens à leur vie, puissent trouver une place, une parole, un souffle d’espérance, prions.
– Pour les évêques et tous les participants à l’Assemblée synodale, afin qu’à l’écoute de l’Esprit Saint, des propositions émergent, pour que tout le peuple de Dieu, dans une dynamique de communion, se sente vraiment partie prenante de la vie de l’Église et soit un témoignage vivant et attrayant de la nouveauté de l’Évangile dans le monde, prions.

– Pour les théologiens, afin qu’un don de sagesse et de révélation accompagne leur contribution aux travaux du Synode, pour que le don de la foi devienne vivant au sein de tout le peuple de Dieu, prions.
– Pour les jeunes, chercheurs de vérité et de témoignage, de concret et de spiritualité, afin que, grâce au chemin synodal, ils se sentent toujours plus impliqués dans la vie et la mission de l’Église au milieu des défis du monde d’aujourd’hui, donnant à beaucoup, avec l’enthousiasme propre à leur âge, l’espérance qui jaillit de la rencontre avec Jésus, prions.
– Pour nous, ici rassemblés, en communion avec les communautés chrétiennes du monde entier : afin que, goûtant la bonté du Seigneur qui vient à la rencontre de chacun de nous dans le corps et le sang de Jésus, nous puissions recevoir de lui un regard nouveau sur notre prochain et être des témoins de la gratuité dans le monde où nous vivons, prions.

3) BÉNÉDICTION À LA FIN DE LA MESSE

La bénédiction suivante peut être utilisée à la discrétion du prêtre. Le prêtre prononce lui-même la prière :


Frères et sœurs, Jésus a promis qu’il viendrait au milieu de ses disciples réunis en son nom. Dans les prochains jours, le pape François ouvrira à Rome la première session de la 16e Assemblée générale du Synode des évêques. Invoquant la bénédiction du Seigneur, nous élevons nos pensées vers Dieu afin qu’avec la faveur de l’Esprit Saint, il nous fortifie dans la communion, nous conduise dans la vérité tout entière et éclaire sans cesse les participants à l’Assemblée synodale.
C’est ensuite le moment de la bénédiction. Le prêtre, face aux fidèles, en étendant les mains, dit :
« Le Seigneur soit avec vous. »
Les fidèles répondent :
« Et avec votre esprit ».
Le diacre, ou à défaut le prêtre lui-même :
Inclinez-vous pour la bénédiction.
Puis le prêtre, étendant les mains sur le peuple, prononce la bénédiction, et tous répondent : Amen.
Dieu et notre Père, qui as parlé aux hommes par les prophètes de bien des manières et de bien des façons dirige-nous avec toute l’Église, dans la fidélité à ta parole et dans le discernement de ta volonté.
T. Amen.
Que le Fils notre sauveur, envoyé dans la plénitude des temps pour manifester à tous la richesse de la
miséricorde du Père, vous garde en communion avec lui et avec ses frères.
T. Amen.

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Haïti : la supplique à saint Michel des évêques pour « délivrer » leur pays

Dans un message publié le 14 septembre 2023, les évêques d’Haïti appellent les catholiques à prier pour leur pays, déchiré par la violence des gangs et la pauvreté. Ils demandent tout particulièrement l’intercession de saint Michel archange, à l’approche de sa fête le 29 septembre.

Cécile Séveirac – publié le 18/09/23

C’est un message qui s’apparente plutôt à un cri du cœur. Le 14 septembre, les dix évêques de l’Église catholique en Haïti ont appelé l’ensemble de la communauté catholique à prier pour le peuple haïtien, déchiré par la guerre entre les gangs et la pauvreté. Alors que la fête de saint Michel approche, le 29 septembre, ils incitent notamment les fidèles à demander l’intercession de l’archange vainqueur du démon. « Nous invitons les prêtres dans toutes les paroisses des dix diocèses du pays, les religieux (ses) et les fidèles laïcs à organiser une véritable chaîne de prières, spécialement une neuvaine de prière à l’occasion de la fête de Saint Michel Archange, pour la délivrance, la libération de notre cher pays de l’emprise et de la violence des gangs », demandent les évêques.

Un peuple en souffrance

« Nous, Évêques de l’Église Catholique en Haïti, faisons retentir “le cri de tout un peuple face à l’abandon”, et vivons avec amertume et douleur les souffrances de notre peuple causées par la violence aveugle des bandits lourdement armés, le cynisme et l’indifférence des dirigeants politiques, et les hésitations de la communauté internationale », déclarent les représentants de l’Église catholique. « Ce peuple ne demande qu’à vivre dans la dignité et la paix. Au fond de sa détresse, ses errements et ses tourments, il reprend le cri du Christ en croix : Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », poursuivent encore les prélats.

Que devons-nous faire pour que notre pays retrouve la paix et le peuple, la sérénité ?

Déplorant la mainmise des gangs sur la quasi-totalité du territoire et un État dépourvu de tout pouvoir sur la sécurité et le bien-être de sa population, les évêques n’hésitent pas à décrire la crise que traverse Haïti comme « l’une des crises sociopolitiques et sécuritaires les plus longues et les plus meurtrières de toute son histoire » et blâment sans ambages « le silence complice du gouvernement ». Si la criminalité touchait autrefois principalement Port-au-Prince, elle s’étend désormais à toute la péninsule et se répercute sur toute la population sans distinction. La communauté catholique n’y échappe pas : les églises sont régulièrement visées par des attaques et sont contraintes, comme d’autres lieux de culte, de fermer leurs portes. « Que devons-nous faire pour que notre pays retrouve la paix et le peuple, la sérénité ? », déplorent encore les évêques.

Un pays en proie au chaos

Dans ce pays des Caraïbes, la population fait face à une flambée des violences, notamment depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Une véritable descente aux enfers caractérisée par des rixes entre gangs, des assassinats et de nombreux enlèvements. « La violence des gangs armés ne cesse d’empirer. Avant, elle se limitait aux bidonvilles, aujourd’hui, elle s’étend même dans les quartiers riches », confiait ainsi à Aleteia sœur Paësie, missionnaire de la famille Kizito en Haïti.

L’amour fleurit sur l’arbre du pardon (P.Verkys)

La liturgie de ce dimanche nous invite au pardon et au pardon sans mesure. Celui qui devait dix mille talents, c’est chacun de nous. C’est une somme colossale que nous ne pouvons pas rembourser. En effet nul ne peut rembourser Dieu pour ce qu’il nous donne et pardonne. Nous sommes des débiteurs insolvables à qui il remet constamment les dettes que nous lui devons. Nous sommes nous aussi appelés à imiter Dieu dans sa générosité, dans sa miséricorde en sachant passer au-dessus de l’offense des autres contre nous.
Pardonner n’est pas oublier mais de passer au-delà de l’offense pour retrouver la paix avec notre frère ou notre sœur en rejoignant ainsi Dieu dans son amour. Si nous avons du mal ou de difficulté à pardonner, demandons à Dieu de nous en donner la grâce et la force. « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur».

Même si la miséricorde de Dieu est grande et infinie, elle demeure impuissante devant notre refus de pardonner. Nos offenses devant Dieu sont plus grandes et plus nombreuses que celles que les autres nous font. Notre désir d’hériter du Ciel ne pourra pas se passer du pardon des offenses faites contre nous. Ne nous nous fermons pas nous-mêmes la porte du paradis.


Bonne semaine

Marseille appelée par François à être un «port d’espérance»

Le Pape rejoindra vendredi des responsables, religieux ou civils, réunis dans le sud de la France pour promouvoir la paix en Méditerranée. S’exprimant à l’issue de l’Angélus, François espère que le défi migratoire sera relevé «ensemble», car il est «essentiel au futur de chacun».

Vatican News

À l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué son prochain déplacement à Marseille, dans le sud de la France. Il participera aux conclusions des Rencontres méditerranéennes qui se sont ouvertes hier soir par un temps de prière à Notre-Dame de la Garde, en présence de l’archevêque de la ville, le cardinal Aveline.

Toute cette semaine, des responsables civils et ecclésiastiques se réunissent dans la cité phocéenne «pour promouvoir des parcours de paix, de collaboration et d’intégration» sur les rives du Mare Nostrum «avec une attention particulière accordée au phénomène migratoire» résume le Pape.

Il s’agit d’«un défi qui n’est pas facile à relever» comme en témoignent, note-t-il, les informations de ces derniers jours concernant les arrivées massives sur l’île sicilienne de Lampedusa, en Italie

La dignité humaine à mettre au premier plan

Ce défi, «il convient de le relever ensemble», juge François, d’autant qu’il «essentiel au futur de chacun». Et pour le Pape, ce futur ne pourra être prospère «que s’il est construit sur la fraternité, en mettant au premier plan la dignité humaine, les personnes concrètes et, en particulier, les plus démunis». Depuis les fenêtres des appartements pontificaux, le Pape a demandé aux fidèles d’accompagner de leurs prières ces rencontres.

François a remercié enfin les autorités religieuses et civiles ainsi que tous ceux qui œuvrent à ces Rencontres méditerranéennes dans la ville de Marseille, «riches de peuples et appelée à être un port d’espérance». Il salue également les habitants de la cité phocéenne, dans l’attente de pouvoir les rencontrer en personne.

Dès ce lundi, Marseille accueillera les travaux de 70 jeunes, puis mercredi soir, 70 évêques des 5 rives. Il seront rejoints par le Pape vendredi et samedi prochain.