Le cardinal Grech appelle à prier pour leSynode sur la synodalité qui commencera le 4octobre

Prières d’intercession proposées pour cet «événement spirituel»

Le 4 octobre, le Synode sur la synodalité débutera dans la Cité du Vatican. En vue de cet événement, leSecrétaire général du Synode, le Cardinal Mario Grech, a appelé à prier pour cet événement qui « est avant tout un événement spirituel ». Dans cette perspective, et en accord avec le Dicastère pour le culte Divin et la discipline des sacrements, trois possibilités sont proposées :

  1. Prière universelle avec intercessions pour un jour de la semaine
  2. Prière universelle avec intercessions pourla messe dominicale
  3. Bénédiction à la fin de la messe.

1) PRIÈRE UNIVERSELLE AVEC INTERCESSIONS POUR UN JOUR DE LA SEMAINE

Cette proposition de prière d’intercession peut être utilisée un jour de la semaine, soit comme prièreuniverselle lors de la célébration eucharistique, soit comme intercession lors des vêpres. Nous adressons notre supplication à l’Esprit Saint, Créateur et Seigneur de l’Église, qui la guide à travers les âges et la conduit sans cesse toujours plus loin.


Viens, toi qui fais toujours toutes choses nouvelles !
Viens, Esprit Saint, âme de l’Église : rassemble dans l’unité et fais fructifier l’effort, l’espérance, le désir de chacun de ceux qui se consacrent à l’Assemblée du Synode des évêques, nous t’invoquons.
Viens, doux Souffle de Dieu, qui en Jésus rallume la flamme éteinte, redonne vigueur au roseau brisé, nous t’invoquons.
Viens, Esprit créateur, qui fais revivre les ossements desséchés, qui rassemble ceux qui sont dispersés, qui fait dialoguer des langues qui ne se reconnaissent pas, nous t’invoquons.
Viens, Feu ardent de Dieu, qui purifie toute pensée vaine, brûle et transforme toute tristesse en joie d’une nouvelle naissance, nous t’invoquons.
Viens, Beauté des petits et des pauvres, construis la belle épouse de l’Agneau, à travers les larmes de ceux qui aiment la paix et ont faim de justice, nous t’invoquons.
Viens, pardon de Dieu, et convertis-nous à ton souffle réconciliateur pour une nouvelle fraternité, nous t’invoquons.
Viens, Sagesse inaccessible, et remplis de tes dons les synodaux, nous t’invoquons.
Viens, infaillible espérance de l’Église, et suscite les rêves et les désirs selon le cœur de Dieu, ce qui semble impossible à l’œil humain, nous t’invoquons.

2) PRIÈRE UNIVERSELLE AVEC INTERCESSIONS POUR LA MESSE DU DIMANCHE

Pour les 25e et 26e dimanches du Temps Ordinaire (A), qui précèdent l’ouverture de l’Assemblée synodale, nous proposons quelques intentions de prière universelle :


– Pour l’Église, à la veille d’une nouvelle étape du cheminement synodal, afin que la présence vivante et agissante de l’Évangile fasse d’elle, comme la vigne de la parabole, un lieu vital où tous les hommes et les femmes qui espèrent découvrir un sens à leur vie, puissent trouver une place, une parole, un souffle d’espérance, prions.
– Pour les évêques et tous les participants à l’Assemblée synodale, afin qu’à l’écoute de l’Esprit Saint, des propositions émergent, pour que tout le peuple de Dieu, dans une dynamique de communion, se sente vraiment partie prenante de la vie de l’Église et soit un témoignage vivant et attrayant de la nouveauté de l’Évangile dans le monde, prions.

– Pour les théologiens, afin qu’un don de sagesse et de révélation accompagne leur contribution aux travaux du Synode, pour que le don de la foi devienne vivant au sein de tout le peuple de Dieu, prions.
– Pour les jeunes, chercheurs de vérité et de témoignage, de concret et de spiritualité, afin que, grâce au chemin synodal, ils se sentent toujours plus impliqués dans la vie et la mission de l’Église au milieu des défis du monde d’aujourd’hui, donnant à beaucoup, avec l’enthousiasme propre à leur âge, l’espérance qui jaillit de la rencontre avec Jésus, prions.
– Pour nous, ici rassemblés, en communion avec les communautés chrétiennes du monde entier : afin que, goûtant la bonté du Seigneur qui vient à la rencontre de chacun de nous dans le corps et le sang de Jésus, nous puissions recevoir de lui un regard nouveau sur notre prochain et être des témoins de la gratuité dans le monde où nous vivons, prions.

3) BÉNÉDICTION À LA FIN DE LA MESSE

La bénédiction suivante peut être utilisée à la discrétion du prêtre. Le prêtre prononce lui-même la prière :


Frères et sœurs, Jésus a promis qu’il viendrait au milieu de ses disciples réunis en son nom. Dans les prochains jours, le pape François ouvrira à Rome la première session de la 16e Assemblée générale du Synode des évêques. Invoquant la bénédiction du Seigneur, nous élevons nos pensées vers Dieu afin qu’avec la faveur de l’Esprit Saint, il nous fortifie dans la communion, nous conduise dans la vérité tout entière et éclaire sans cesse les participants à l’Assemblée synodale.
C’est ensuite le moment de la bénédiction. Le prêtre, face aux fidèles, en étendant les mains, dit :
« Le Seigneur soit avec vous. »
Les fidèles répondent :
« Et avec votre esprit ».
Le diacre, ou à défaut le prêtre lui-même :
Inclinez-vous pour la bénédiction.
Puis le prêtre, étendant les mains sur le peuple, prononce la bénédiction, et tous répondent : Amen.
Dieu et notre Père, qui as parlé aux hommes par les prophètes de bien des manières et de bien des façons dirige-nous avec toute l’Église, dans la fidélité à ta parole et dans le discernement de ta volonté.
T. Amen.
Que le Fils notre sauveur, envoyé dans la plénitude des temps pour manifester à tous la richesse de la
miséricorde du Père, vous garde en communion avec lui et avec ses frères.
T. Amen.

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Haïti : la supplique à saint Michel des évêques pour « délivrer » leur pays

Dans un message publié le 14 septembre 2023, les évêques d’Haïti appellent les catholiques à prier pour leur pays, déchiré par la violence des gangs et la pauvreté. Ils demandent tout particulièrement l’intercession de saint Michel archange, à l’approche de sa fête le 29 septembre.

Cécile Séveirac – publié le 18/09/23

C’est un message qui s’apparente plutôt à un cri du cœur. Le 14 septembre, les dix évêques de l’Église catholique en Haïti ont appelé l’ensemble de la communauté catholique à prier pour le peuple haïtien, déchiré par la guerre entre les gangs et la pauvreté. Alors que la fête de saint Michel approche, le 29 septembre, ils incitent notamment les fidèles à demander l’intercession de l’archange vainqueur du démon. « Nous invitons les prêtres dans toutes les paroisses des dix diocèses du pays, les religieux (ses) et les fidèles laïcs à organiser une véritable chaîne de prières, spécialement une neuvaine de prière à l’occasion de la fête de Saint Michel Archange, pour la délivrance, la libération de notre cher pays de l’emprise et de la violence des gangs », demandent les évêques.

Un peuple en souffrance

« Nous, Évêques de l’Église Catholique en Haïti, faisons retentir “le cri de tout un peuple face à l’abandon”, et vivons avec amertume et douleur les souffrances de notre peuple causées par la violence aveugle des bandits lourdement armés, le cynisme et l’indifférence des dirigeants politiques, et les hésitations de la communauté internationale », déclarent les représentants de l’Église catholique. « Ce peuple ne demande qu’à vivre dans la dignité et la paix. Au fond de sa détresse, ses errements et ses tourments, il reprend le cri du Christ en croix : Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? », poursuivent encore les prélats.

Que devons-nous faire pour que notre pays retrouve la paix et le peuple, la sérénité ?

Déplorant la mainmise des gangs sur la quasi-totalité du territoire et un État dépourvu de tout pouvoir sur la sécurité et le bien-être de sa population, les évêques n’hésitent pas à décrire la crise que traverse Haïti comme « l’une des crises sociopolitiques et sécuritaires les plus longues et les plus meurtrières de toute son histoire » et blâment sans ambages « le silence complice du gouvernement ». Si la criminalité touchait autrefois principalement Port-au-Prince, elle s’étend désormais à toute la péninsule et se répercute sur toute la population sans distinction. La communauté catholique n’y échappe pas : les églises sont régulièrement visées par des attaques et sont contraintes, comme d’autres lieux de culte, de fermer leurs portes. « Que devons-nous faire pour que notre pays retrouve la paix et le peuple, la sérénité ? », déplorent encore les évêques.

Un pays en proie au chaos

Dans ce pays des Caraïbes, la population fait face à une flambée des violences, notamment depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Une véritable descente aux enfers caractérisée par des rixes entre gangs, des assassinats et de nombreux enlèvements. « La violence des gangs armés ne cesse d’empirer. Avant, elle se limitait aux bidonvilles, aujourd’hui, elle s’étend même dans les quartiers riches », confiait ainsi à Aleteia sœur Paësie, missionnaire de la famille Kizito en Haïti.

L’amour fleurit sur l’arbre du pardon (P.Verkys)

La liturgie de ce dimanche nous invite au pardon et au pardon sans mesure. Celui qui devait dix mille talents, c’est chacun de nous. C’est une somme colossale que nous ne pouvons pas rembourser. En effet nul ne peut rembourser Dieu pour ce qu’il nous donne et pardonne. Nous sommes des débiteurs insolvables à qui il remet constamment les dettes que nous lui devons. Nous sommes nous aussi appelés à imiter Dieu dans sa générosité, dans sa miséricorde en sachant passer au-dessus de l’offense des autres contre nous.
Pardonner n’est pas oublier mais de passer au-delà de l’offense pour retrouver la paix avec notre frère ou notre sœur en rejoignant ainsi Dieu dans son amour. Si nous avons du mal ou de difficulté à pardonner, demandons à Dieu de nous en donner la grâce et la force. « C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur».

Même si la miséricorde de Dieu est grande et infinie, elle demeure impuissante devant notre refus de pardonner. Nos offenses devant Dieu sont plus grandes et plus nombreuses que celles que les autres nous font. Notre désir d’hériter du Ciel ne pourra pas se passer du pardon des offenses faites contre nous. Ne nous nous fermons pas nous-mêmes la porte du paradis.


Bonne semaine

Marseille appelée par François à être un «port d’espérance»

Le Pape rejoindra vendredi des responsables, religieux ou civils, réunis dans le sud de la France pour promouvoir la paix en Méditerranée. S’exprimant à l’issue de l’Angélus, François espère que le défi migratoire sera relevé «ensemble», car il est «essentiel au futur de chacun».

Vatican News

À l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a évoqué son prochain déplacement à Marseille, dans le sud de la France. Il participera aux conclusions des Rencontres méditerranéennes qui se sont ouvertes hier soir par un temps de prière à Notre-Dame de la Garde, en présence de l’archevêque de la ville, le cardinal Aveline.

Toute cette semaine, des responsables civils et ecclésiastiques se réunissent dans la cité phocéenne «pour promouvoir des parcours de paix, de collaboration et d’intégration» sur les rives du Mare Nostrum «avec une attention particulière accordée au phénomène migratoire» résume le Pape.

Il s’agit d’«un défi qui n’est pas facile à relever» comme en témoignent, note-t-il, les informations de ces derniers jours concernant les arrivées massives sur l’île sicilienne de Lampedusa, en Italie

La dignité humaine à mettre au premier plan

Ce défi, «il convient de le relever ensemble», juge François, d’autant qu’il «essentiel au futur de chacun». Et pour le Pape, ce futur ne pourra être prospère «que s’il est construit sur la fraternité, en mettant au premier plan la dignité humaine, les personnes concrètes et, en particulier, les plus démunis». Depuis les fenêtres des appartements pontificaux, le Pape a demandé aux fidèles d’accompagner de leurs prières ces rencontres.

François a remercié enfin les autorités religieuses et civiles ainsi que tous ceux qui œuvrent à ces Rencontres méditerranéennes dans la ville de Marseille, «riches de peuples et appelée à être un port d’espérance». Il salue également les habitants de la cité phocéenne, dans l’attente de pouvoir les rencontrer en personne.

Dès ce lundi, Marseille accueillera les travaux de 70 jeunes, puis mercredi soir, 70 évêques des 5 rives. Il seront rejoints par le Pape vendredi et samedi prochain.

[HOMÉLIE] En communauté, gardons les yeux fixés sur Celui qui fait miséricorde

Curé de la paroisse de Rochefort, le père Mickaël Le Nézet commente les lectures du 24e dimanche du temps ordinaire (Si 27, 30-28, 7 ; Rm 14, 7-9 ; Mt 18, 21-35). Dans toute communauté, il n’y a que des pécheurs. Notre manière d’être avec nos frères est chemin de guérison et de paix pour nous-mêmes.

Mickaël Le Nezet – publié le 16/09/23

« Combien  de fois dois-je lui pardonner ? » (Mt 18, 21.) C’est Pierre qui vient poser la question à Jésus sur le pardon qui doit être accordé au frère qui a commis des fautes contre un autre frère. Pierre qui recevra l’autorité de la part du Seigneur sur la communauté naissante. Pierre qui conduira l’Église à la suite du Christ. Pierre qui fera aussi l’expérience du pardon gratuit du Seigneur après l’avoir renié trois fois. La question posée par l’apôtre Pierre évoque ainsi les relations entre frères, entre membres d’une même famille ou encore membres d’une même communauté. Pierre a fait l’expérience dans sa propre vie comme dans celle des disciples du Christ de la capacité de l’homme à ressentir ce que saint Paul encouragera à faire disparaître de notre vie : « Tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes, ainsi que toute espèce de méchanceté » (Ep 4, 31).

Dieu se laisse toucher

Pierre s’approche de Jésus pour lui poser une question. N’est-ce pas ce qu’il convient de faire toujours en toute circonstance ? S’approcher de Jésus pour tout recevoir de lui. S’approcher de Jésus pour se laisser sans cesse enseigner par lui qui a les paroles de la vie éternelle (Jn 6, 68). S’approcher de Jésus pour apprendre comment doit vivre un disciple du Christ. S’approcher de Jésus pour lui demander de nous éclairer de nous guider de nous conduire. Il s’agit de se laisser soi-même toucher par l’attitude du Maître et de s’en inspirer. Comme l’écrivait saint Charles de Foucauld : « En toute circonstance se demander ce que ferait Jésus et alors le faire. » 

Dieu se laisse toucher en plein cœur par l’attitude de l’homme à genoux devant lui implorant sa miséricorde.

Dans cette parabole, Jésus nous révèle ainsi comme est bon et miséricordieux le Seigneur Dieu. Comme ce maître dans l’Évangile, Dieu, sans se lasser, patiente et prend pitié lui qui est tendre et miséricordieux, lent à colère et plein d’amour (Ex 34, 6). Il est saisi de compassion devant l’homme qui se tourne vers lui et le supplie. « Un pauvre cri, le Seigneur entend » (Ps 33, 7). N’est-ce pas encore ce que décrit le psalmiste : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé » (Ps 50, 19). Dieu se laisse toucher en plein cœur par l’attitude de l’homme à genoux devant lui implorant sa miséricorde. Car « Dieu est riche en miséricorde à cause du grand amour dont il nous a aimés » (Ep 2, 4). Et quand on aime, on ne compte pas ! Non pas sept fois mais 70 fois sept fois (Mt 18, 22), c’est-à-dire chaque fois. 

Nous sommes tous des pécheurs

Si tel est Dieu envers l’homme, telle doit être aussi l’attitude fondamentale des disciples de Jésus envers tous leurs frères. « Lorsque mon frère commettra des fautes, combien de fois dois-je lui pardonner ? » (Mt 18, 21). Pierre parle de son frère, c’est-à-dire de la communauté des disciples. Il fait l’expérience dans cette petite communauté qui préfigure l’Église, des risques de divisions, des tensions qui peuvent exister, des conflits inévitables. Il sait que tous, comme lui-même sont pécheurs. Dans toute communauté comme dans celle que nous formons, il n’y a que des pécheurs. Nous sommes tous en chemin et nous avançons avec ce que nous sommes, nos tempéraments, nos sensibilités, nos histoires, nos souffrances, notre péché. Mais lorsque nous nous laissons aller aux bavardages, aux commérages, aux jugements hâtifs, aux paroles blessantes, aux condamnations violentes contre des frères, comme l’homme de l’Évangile vis-à-vis de son débiteur, c’est le signe que nous avons oublié qui nous sommes et d’où nous venons. 

Nous sommes tous des pécheurs, c’est la meilleure définition de ce que nous sommes.

Nous sommes tous des pécheurs, c’est la meilleure définition de ce que nous sommes, dira le pape François. Raison de plus pour, en communauté, garder les yeux fixés sur Celui qui nous a fait miséricorde et qui nous a sauvés de la mort et du péché révélant ainsi l’amour dont il nous a aimés. Lorsque nous oublions qu’à nous aussi il a été fait miséricorde, c’est là que nos relations fraternelles risquent de se détériorer et de s’abimer. Dans la première lecture, l’auteur écrit ainsi que si nous pardonnons, notre prière sera entendue (Si 28, 2). Si nous aimons à la manière de Dieu alors nous serons nous aussi pardonnés et guéris. Notre manière d’être avec nos frères est chemin de guérison et de paix pour nous-mêmes. C’est encore ce qui sera dit de la femme pécheresse : « Ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour » (Lc 7, 47).

Vivre en cohérence avec notre foi

Enfin, nous dit la parabole, certains sont attristés en voyant l’attitude de celui à qui le maître avait remis sa dette (Mt 18 , 31). Il est devenu objet de scandale pour ceux qui le connaissent. « Ne soyez un obstacle pour personne, ni pour les Juifs, ni pour les païens, ni pour l’Église de Dieu », dira saint Paul (1 Co 10, 32). Il nous faut ainsi vivre chaque jour en cohérence avec notre foi. Il nous faut toujours veiller à l’unité de nos paroles et de nos actes, nos manières d’être et de faire et notre foi concrète pour ne pas être objet de scandale pour les autres. « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13, 35). Et « si quelqu’un dit : “J’aime Dieu”, alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas. Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère » (1 Jn 4, 20-21). Qu’en ce début d’année pastorale, en communauté nous sachions nous engager sur ce chemin. C’est alors que nos communautés seront missionnaires et appelantes.

Mgr Aupetit : l’enquête a été classée sans suite

L’enquête ouverte sur Mgr Michel Aupetit, ancien archevêque de Paris, pour agression sur personne vulnérable en décembre 2022 a été classée sans suite, a confirmé ce jeudi 14 septembre auprès d’Aleteia son avocat, Me Jean Reinhart.

Agnès Pinard Legry – publié le 14/09/23

L’enquête ouverte pour agression sur personne vulnérable déposée sur l’ancien archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a été classée sans suite, a confirmé son avocat, Mr Jean Reinhart, ce jeudi 14 septembre auprès d’Aleteia. « Nous n’avions aucune crainte quant à l’issue de cette plainte mais nous avons voulu laisser la justice suivre son cours sans précipitation », indique-t-il. « C’est la fin de l’histoire. » « Il résulte de votre audition et des actes d’enquête diligentés que les faits signalés ne sont pas susceptibles de recouvrir une qualification pénale », peut-on lire dans un avis adressé par le Parquet du tribunal judiciaire de Paris. La procédure a donc été classée sans suite pour absence d’infraction.

Pour mémoire, une enquête préliminaire avait été ouverte pour agression sur personne vulnérable, début décembre, après un signalement du diocèse de Paris visant Mgr Michel Aupetit. Le diocèse avait indiqué avoir adressé ce signalement en précisant qu’il n’était « pas en mesure de vérifier si les faits en cause sont avérés, ni s’ils constituent une infraction ». C’est pour que « toutes les vérifications nécessaires puissent être effectuées par la justice, en cohérence avec le protocole signé en 2019 entre le diocèse et le parquet de Paris, que le signalement qui ne comportait pas la qualification d’agression sexuelle – a été réalisé ».

François invite à l’audace de la paix

La rencontre internationale pour la paix organisée par la communauté de Sant’Egidio s’est tenue du 10 au 12 septembre à Berlin en Allemagne. Un message du Pape François sur le thème de la rencontre, «L’audace de la paix», a été lu à la tribune lors de la clôture de l’évènement.

Alessandro De Carolis – Cité du Vatican

C’est un paradoxe que propose l’actualité: «Dans un monde où tout va vite, seule la fin des guerres semble lente», mais aussi l’histoire: après la chute du mur de Berlin, «au lieu d’abattre des murs, nous en avons a érigé d’autres», parce qu’au lieu de construire sur «l’espérance commune» née des décombres de cet emblème de la guerre froide, nous avons préféré nous concentrer sur «les intérêts particuliers et la méfiance à l’égard des autres». Le regard de François lie le présent et le passé dans un nœud qui sent l’occasion perdue, mais plus encore la nécessité de croire et de travailler avec «l’audace de la paix» pour une fraternité qui n’est «pas impossible».

Un seul monde, trop de guerres

Le message de François a été lu aux participants à la rencontre internationale de prière pour la paix promue par la Communauté de Sant’Egidio, qui se termine mardi 12 septembre, dans la capitale allemande. Le Pape évoque brièvement le chemin parcouru par l’humanité depuis ce 9 novembre 1989 où, avec l’effondrement du mur, de «nouvelles perspectives» de liberté et de paix semblaient s’ouvrir à l’Europe et pas seulement à l’Europe. Et c’est précisément la paix, pour ainsi dire, qui est la première victime des évènements contemporains, avec les nombreux conflits en cours, rappelle-t-il dans son message, dans de nombreuses régions d’Afrique et du Moyen-Orient jusqu’en Ukraine, où une «terrible guerre qui ne voit pas de fin a causé des morts, des blessés, des douleurs, des exodes, des destructions».

L’heure du courage

«Nous ne pouvons pas nous résigner», continue-t-il dans son message, s’adressant aux chefs des religions du monde, symboliquement réunis devant la porte de Brandebourg, là où a commencé la chute du mur de Berlin.

L’année dernière, lors de la Rencontre de Sant’Egidio au Colisée à Rome, les paroles de François ont été un appel à écouter le cri de paix que chaque conflit suscite chez les mères, chez les réfugiés, dans les gémissements des blessés et des mourants. «Il mérite d’être entendu» et c’est un «droit sacro-saint» que d’accueillir ce cri, avait affirmé le Pape à cette occasion. Cette année, François va plus loin en appelant à une nouvelle approche: «Le réalisme ne suffit pas, les considérations politiques ne suffisent pas, les aspects stratégiques mis en œuvre jusqu’à présent ne suffisent pas ; il faut plus, parce que la guerre continue. Il faut l’audace de la paix (…) Il faut le courage de savoir tourner, malgré les obstacles et les difficultés objectives».

Au-delà du mur de l’impossible

François demande aux croyants de ne pas avoir peur de «devenir des mendiants de la paix» en rejoignant «les sœurs et les frères des autres religions, et tous ceux qui ne se résignent pas à l’inévitabilité des conflits». Et il demande aux hommes politiques et aux diplomates de «franchir le mur de l’impossible», celui érigé, écrit-il, «sur des raisonnements qui semblent irréfutables, sur la mémoire de tant de douleurs passées et de grandes blessures subies».

L a correction fraternelle ou mieux l’amour fraternel (PVerkys)

C’est ce qui découle des lectures de ce dimanche. L’amour fraternel nous oblige à la correction fraternelle toujours dans le respect de la dignité de l’autre. Je ne dois pas me taire sur le péché que l’autre a commis contre moi ni sur le mal qu’il a fait mais je suis appelé à aller le voir et lui parler seul à seul. Cela tient du respect que je lui dois. Je ne le vilipende pas. Cette démarche de correction fraternelle nécessite de la patience et de la détermination. Si le frère ou la sœur ne m’écoute pas je vais trouver quelqu’un d’autre
avec moi pour aller lui parler et si là encore il n’écoute pas , j’en parle à la communauté. S’il n’écoute pas la communauté non plus il faut considérer comme un incroyant et prier pour sa conversion comme nous le faisons pour ceux qui ne croient pas.


Dans une société où l’individualisme est présent et fort dominant, ces textes liturgiques nous appellent à la solidarité sur le chemin du salut. Nous sommes responsables les uns des autres. C’est pour cela qu’il faut persévérer à sauver l’autre. Sinon Dieu nous en demandera compte. Ne soyons pas coupables par notre silence.


Il est aussi souligné à la fin de l’évangile l’importance de la prière communautaire. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. Développons cette capacité de pouvoir prier ensemble en famille ou en groupe d’amis ou de proches.

Bonne semaine

Séisme: le Pape exprime sa proximité au «cher peuple du Maroc»

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À l’issue de la prière de l’Angélus du dimanche 10 septembre, Place Saint-Pierre, le Pape a exprimé sa sympathie et sa proximité au «cher peuple du Maroc», victime d’un séisme occasionnant plus de deux mille morts.

Vatican News 

Après avoir a fait part de ses condoléances dans un télégramme samedi 09 septembre après le tremblement de terre qui a touché le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi, le Souverain pontife a de nouveau exprimé sa proximité avec le peuple marocain meurtri, à l’issue de prière de l’Angélus dimanche 10 septembre Place Saint-Pierre.
«Je souhaite exprimer ma sympathie au cher peuple du Maroc, frappé par un tremblement de terre dévastateur. Je prie pour les blessés, pour ceux qui ont perdu la vie – si nombreux! – et pour leurs familles».
François a également remercié les sauveteurs et tous ceux qui s’efforcent d’alléger les souffrances de la population souhaitant que l’aide concrète de tous soutienne la population en ce moment tragique. «Nous sommes proches du peuple marocain! » a déclaré le Saint-Père.

Le séisme le plus meurtrier dans le pays

Le tremblement de terre de la nuit de vendredi à samedi, de magnitude 7 sur l’échelle de Richter selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique, est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.
Le bilan provisoire du séisme est de 2.012 morts et 2.059 blessés, dont 1.404 sont dans un état très grave, a annoncé samedi soir le ministère de l’Intérieur.
La province d’Al-Haouz, où se situait l’épicentre du séisme, est la plus endeuillée avec 1.293 morts, suivie par la province de Taroudant avec 452 morts. Dans ces deux zones situées au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech, des villages entiers ont été anéantis par la secousse.
Ce séisme est le plus meurtrier au Maroc depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest du pays, le 29 février 1960. Près de 15.000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, avaient péri.

La solidarité internationale

L’Espagne a annoncé dimanche envoyer des secouristes et fournir une assistance après avoir reçu une demande d’aide officielle de Rabat. «C’est un signe de la solidarité espagnole et du sens de l’amitié qui unit les peuples d’Espagne et du Maroc», a déclaré le ministre espagnol des affaires étrangères, Jose Manuel Albares, lors d’un entretien accordé à une Radio espagnole.

De son côté la France dit être prête «à intervenir» pour apporter son aide au Maroc «à la seconde» où les autorités marocaines le demanderont, a déclaré dimanche le président Emmanuel Macron.
«Nous avons mobilisé l’ensemble des équipes techniques et de sécurité pour pouvoir intervenir quand les autorités du Maroc le jugeront utile», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G20 à New Delhi, qualifiant le séisme de «tragédie qui nous touche tous».