Quels sont les freins à la venue de l’Esprit saint ?

Pour se préparer à la Pentecôte, célébrée ce dimanche 28 mai, Aleteia a interrogé le père Gaultier de Chaillé pour identifier les possibles freins à l’action de l’Esprit saint dans notre vie. Curé de Villepreux-Les Clayes (Yvelines), il est auteur du livre Les dons de l’Esprit Saint (Mame). Quels sont alors ces grands obstacles qui peuvent empêcher l’action du Saint-Esprit ?

Aline Iaschine – publié le 25/05/23 Aleteia

OBSTACLE N°1NIER LA POSSIBILITÉ DU SPIRITUEL

OBSTACLE N°1 NIER LA POSSIBILITÉ DU SPIRITUEL

« Je crois que la principale entrave à l’action de l’Esprit saint, c’est surtout une vie qui n’est pas spirituelle, explique le père Gaultier de Chaillé à Aleteia. C’est-à dire vivre de manière charnelle, comme diraient les anciens, ou selon le monde, comme dirait Saint Jean. C’est considérer les défis de chaque jour à court terme. C’est réduire nos conquêtes à ce que l’on peut en voir, c’est une manière de considérer que les seuls fruits dans notre vie sont ceux que l’on perçoit. » 

Un des obstacles à l’action de l’Esprit saint serait donc de vivre humainement, en se limitant à une vision matérielle et athée de la vie et en excluant une vision spirituelle et mystique des évènements. « C’est quand on vient à réduire à la portion visible, ce que j’appelle le naturel, par opposition au surnaturel. C’est typiquement dans ce cas qu’on n’est plus disponible à l’Esprit saint […] Quand on nie la possibilité du surnaturel, on nie la possibilité du don de l’Esprit saint ». 

OBSTACLE N° 2 NE PAS DEMANDER L’ESPRIT SAINT

« Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit saint à ceux qui le lui demandent ! » (Lc 11,13). Le Seigneur invite chacun à demander l’Esprit saint. Il dit aussi : « Demandez, on vous donnera » (Mt 7,7). Or celui qui ne demande pas, ne reçoit pas. Comme le dit le père Gaultier de Chaillé : « il faut avoir le réflexe de le demander et de le demander de nombreuses fois ». 

Au début de la vie chrétienne, le sacrement du baptême ouvre en chacun « une disponibilité à l’Esprit saint, qui est d’abord “petite”, si on veut. Ensuite, à la confirmation, notre cœur entier devient disponible à l’Esprit saint, qui peut alors déferler en nous de manière plus totale » explique-t-il. La Pentecôte est un moment particulier de l’année pour demander l’Esprit saint et se souvenir « qu’il faut le demander à nouveau et sans cesse tous les jours » ! 

OBSTACLE N°3 NE PAS LAISSER AGIR L’ESPRIT SAINT

Comment mettre en pratique le conseil de saint Paul aux Galates : « Laissez- vous mener par l’Esprit » (Ga 5,16) ? Cela semble facile à dire, mais par où commencer concrètement ? Comment l’Esprit saint se manifeste-t-il dans le quotidien ? Il se manifeste par des inspirations intérieures, par des intuitions, par la joie et la paix spirituelle mais aussi « par des rencontres dans des moments où on a le sentiment que Dieu nous parle ». C’est ainsi que nous comprenons que Dieu « nous porte vers telle ou telle chose à faire ou à choisir » confie le père Gaultier de Chaillé. 

Cependant l’homme érige parfois des murs intérieurs – c’est-à-dire ses limites humaines – qui empêchent l’Esprit saint d’agir dans sa vie. Bâtir ces murs intérieurs, c’est écouter et se laisser limiter par la peur, par la paresse, par l’orgueil, ou encore, « par l’angoisse, par notre raison, par nos projets » assure le père Gaultier de Chaillé. Or pour agir au quotidien et à chaque instant, « l’Esprit saint a besoin d’une ouverture et d’une grande liberté en nous ».

Le pape François rend hommage au père Olivier Maire

 Le père montfortain Olivier Maire « est mort pour avoir accueilli dans sa communauté un homme qui s’était trompé, une personne très problématique, à qui il voulait cependant donner un toit et une espérance pour l’avenir », a déclaré le pape François lors d’une audience accordée au chapitre général de la Compagnie de Marie (Montfortains) au Vatican samedi. Le pontife a rendu hommage au témoignage de « tendresse » du prêtre français, assassiné en Vendée en 2021 par un demandeur d’asile rwandais qu’il hébergeait. 

En présence des parents et des proches du prêtre, le pape a salué son « geste fou et inexplicable » et enjoint les Montfortains à « garder précieusement son exemple ». Le migrant rwandais accueilli par le père Maire avait été condamné pour l’incendie criminel de la cathédrale de Nantes en 2020. « Il a accueilli un frère en lui pardonnant son passé et en l’embrassant sans faire de calculs, voulant seulement lui donner de l’amour, avec une tendresse maternelle », a insisté le pontife, affirmant qu’il y a « tant besoin d’apprendre à aimer ainsi » aujourd’hui.

François a donné comme autre exemple de cet amour pour le prochain son propre choix de consacrer le monde entier, et en particulier de l’Ukraine et de la Russie, au Cœur immaculé de Marie, le 25 mars 2022. Le fondateur de la Compagnie de Marie, saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), est l’auteur de l’Acte de consécration à Marie, une prière pour ceux qui souhaitent s’en remettre à la mère du Christ. 

Rappelant le riche héritage de saint Louis-Marie, le pontife a demandé aux Montfortains de renouveler cet « acte de confiance » pour demander à la Vierge « courage et créativité sur le chemin du pardon ».

Le pape a aussi indiqué les « défis pastoraux » nombreux qui se présentent à eux aujourd’hui – l’individualisme, le relativisme, l’hédonisme, l’égoïsme consumériste. Et a rappelé le « programme » que leur a donné leur saint fondateur : « chercher, contempler, révéler la Sagesse au cœur du monde et dénoncer ses fausses sagesses ». 

Présente dans 33 pays, la Compagnie de Marie, congrégation religieuse de prêtres missionnaires, compte 700 membres. La « famille montfortaine » dispose aussi de plusieurs branches : les Frères de Saint-Gabriel, une congrégation laïque masculine (1.260 membres) ; les Filles de la Sagesse, une congrégation religieuse féminine enseignante et hospitalière (1.350 membres).

Par Camille Dalmas, La Lettre du Vatican

Qu’est-ce-que la Journée mondiale des communications sociales ?

Chaque année, depuis le concile Vatican II, les catholiques sont invités à participer à la « Journée Mondiale des Communications Sociales ». Le 24 janvier, en la fête de Saint François de Sales (patron des journalistes), le Saint-Siège publie un message.

L’événement, qui se décline le dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, appelée en France « Journée Mondiale de la Communication » a pour objectif de mieux faire connaître les moyens de communication au niveau des paroisses, des diocèses et des services de l’Eglise catholique.

Au cours de cette journée placée sous l’égide de la communication, les chrétiens sont invités à découvrir les médias et les supports de communication proposés par l’Eglise, à prier pour les hommes et les femmes professionnels de la communication, à récolter des fonds pour soutenir les services diocésains de l’information et de la communication.

À chaque époque, l’Église a su utiliser les moyens disponibles pour répondre aux défis toujours nouveaux et communiquer l’Évangile. Elle utilise donc les moyens actuels : sites Internet, blogs, newsletters, bulletins diocésains, journaux paroissiaux, affiches, radio et télévision, édition. Et pour adapter sa communication aux mutations engendrées par les nouvelles technologies, elle a aussi besoin de former ses responsables.

Message du Saint-Père pour la 57e Journée mondiale des communications sociales

Que répondre à un jeune enfant qui ne veut pas aller à la messe ?

Quatre conseils pour partager avec votre enfant la joie d’aller à la messe le dimanche, et lui faire comprendre combien c’est important.

Theresa Civantos Barber – publié le 20/05/23

« Je ne veux pas aller à la messe ! Je m’ennuie ». Combien de parents ont entendu leur enfant prononcer ce genre de phrases avant d’aller à la messe le dimanche ? Désemparés, les parents ne savent pas toujours quoi répondre. Comment leur faire comprendre que c’est important ? Si certains parents laissent le choix à leur enfant, d’autres en font un sujet non négociable, de la même manière qu’ils ne laisseraient pas un jeune enfant choisir s’il veut ou pas aller à l’école, mettre sa ceinture de sécurité ou aller se coucher. Pour eux, aller à la messe ou pas n’est pas un débat possible et ils demandent tout simplement à leur enfant d’obéir à cette règle familiale. Bien entendu il sera alors nécessaire de lui expliquer pourquoi aller à la messe est essentiel pour sa vie spirituelle. Voici quelques conseils en ce sens:

1 RECONNAÎTRE SES ÉMOTIONS

Pour aider un enfant à se sentir compris, il est très important de reconnaître ce qu’il ressent. Vous pouvez lui dire par exemple : « J’entends. Tu ne veux pas aller à l’église. Cela te semble ennuyeux en ce moment. C’est normal de sentir cela quand on est petit. Je pensais aussi qu’aller à l’église était ennuyeux quand j’avais ton âge. Mais maintenant c’est ce que j’aime le plus au monde ».  Il est primordial de dire à votre enfant que vous comprenez ce qu’il ressent. 

2 EXPLIQUER L’IMPORTANCE D’ALLER À LA MESSE

Vous pouvez expliquer à votre enfant que chaque jour, heure ou minute de sa vie est un cadeau de Dieu. Ce sont des milliers d’heures données pour s’amuser, jouer et profiter de la vie. La seule chose simple que le Seigneur demande, c’est de lui accorder une heure par semaine pour aller à la messe du dimanche. Ils comprendront ainsi qu’une heure, ce n’est pas beaucoup, mais que cette heure est fondamentale pour recentrer sa vie sur Dieu et pour se nourrir spirituellement, et que cette heure transformera aussi le reste de la semaine.

3 PARTAGER VOTRE TÉMOIGNAGE

Comme le dit l’Église, les parents chrétiens ont la responsabilité d’introduire leurs enfants à la vie de la foi dès leur plus tendre enfance. Comme le précise le Catéchisme de l’Église Catholique : 

Par la grâce du sacrement de mariage, les parents ont reçu la responsabilité et le privilège d’évangéliser leurs enfants. Ils les initieront dès le premier âge aux mystères de la foi dont ils sont pour leurs enfants les « premiers hérauts » (LG 11). 

Cette éducation à la foi lui sera un soutien pendant toute sa vie. Vous pouvez commencer par partager votre amour pour le Christ, lui dire à quel point vous aimez aller à l’église, prier devant le tabernacle où se trouve Jésus Eucharistie, prier avec tous les saints et les anges du ciel qui sont nos amis et nos intercesseurs. Vous pouvez également l’habituer à prier, notamment le soir, en lisant la Bible ou en récitant une prière devant une bougie et une icône. Vous pouvez aussi lui faire comprendre que vous allez à la messe non seulement parce que vous y êtes obligés, mais parce que vous le désirez. 

4 EXPLIQUER LA MESSE EN DEHORS DE LA MESSE

Si vous êtes en train de courir pour aller à la messe, ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour expliquer à votre enfant pourquoi vous aimez y aller. De la même manière, si c’est le moment de s’agenouiller pendant la consécration et que votre enfant refuse de le faire, ce n’est probablement pas le meilleur moment pour le gronder ou lui expliquer pourquoi c’est important.

En revanche, vous pourrez le faire à d’autres moments de la journée ou de la semaine. Vous pourrez revenir sur le sujet pour lui expliquer : « Pourquoi nous agenouillons-nous à la messe ? Qu’est-ce que cela signifie de l’endroit où nous sommes ? Qui est présent dans le pain consacré ? Penses-tu que Dieu, qui a créé le ciel et la terre, toi et tous ceux que tu aimes, est quelqu’un devant qui nous devrions nous agenouiller ? » En discuter avec lui et le faire réfléchir, lui permettra de mieux comprendre le sens de la messe et par conséquent d’y adhérer de tout son cœur. 

« Les appels à la paix tombent souvent dans le vide », s’attriste le Pape

 « ll y a un déséquilibre croissant dans le système économique mondial », a déclaré le pape François en s’adressant, samedi dernier, aux nouveaux ambassadeurs d’Islande, du Bangladesh, de Syrie, de Gambie et du Kazakhstan à l’occasion de la présentation de leurs lettres de créances. Comme c’est l’usage pour les ambassadeurs ne résidant pas à temps plein à Rome, cette cérémonie de remise collective des lettres de créance a été l’occasion pour le pape de revenir sur les axes principaux de l’action diplomatique du Saint-Siège. 

Saluant particulièrement le nouvel ambassadeur de Syrie, le pape François a exprimé sa pensée pour « le peuple syrien bien-aimé, qui est encore en train de se remettre du récent violent séisme, entre les souffrances continuelles posées par le conflit armé ». 

François a reconnu que la situation internationale avait de quoi laisser les diplomates « troublés ou découragés », évoquant notamment, quelques heures avant de recevoir Volodymyr Zelensky, « la guerre en cours en Ukraine, qui a apporté souffrance et morts indicibles ». 

Il a aussi mentionné les affrontements au Soudan, en République démocratique du Congo, en Birmanie, au Liban et à Jérusalem, ainsi que la « grave crise sociale, économique et humanitaire » en Haïti. Sur le plan plus global, le pontife argentin a évoqué « le flux de migrations forcées » liées notamment aux « effets du changement climatique » et les nombreuses situations de grande pauvreté qui persistent dans le monde, caractérisées par « le manque d’accès à l’eau potable, à l’alimentation, à l’assistance sanitaire de base, à l’instruction et à un travail digne ».

Tout en reconnaissant « les extraordinaires progrès technologiques et scientifiques atteints » et « les pas déjà accomplis pour affronter les questions sociales et développer le droit international », le pape s’est une nouvelle fois inquiété des inégalités d’accès à ces progrès et de la « troisième guerre mondiale par morceaux » qui continue à rythmer l’actualité internationale. « La voix de la raison et les appels à la paix tombent souvent dans le vide », a constaté le pape avec amertume. 

Les ambassadeurs, qui exercent une fonction « noble et antique », a souligné François, sont donc appelés à exercer leur service auprès de l’ensemble de la « famille humaine », tout en « servant fidèlement » leur propre pays d’origine. Chaque ambassadeur doit être « homme ou femme de dialogue, constructeur de ponts » et même une « figure d’espérance », a insisté le pape. 

L’évêque de Rome a rappelé que « la position bien définie » du Saint-Siège dans la communauté internationale est liée à sa « neutralité positive ». Les efforts de la diplomatie pontificale, notamment dans la résolution des conflits, « ne comportent pas la poursuite d’intérêts politiques, commerciaux ou militaires », a-t-il rappelé. 

François a enfin assuré aux ambassadeurs que l’ensemble des institutions du Saint-Siège sont disposées à nouer avec eux un « dialogue ouvert et honnête ». 

Par Cyprien Viet 

Dieu peut-Il se mettre en colère ?

« Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour » (Ps 102, 8). L’amour empêche-t-il de se mettre en colère ? Qu’est-ce qui peut provoquer la colère de Dieu, alors même que l’on dit de Lui qu’Il est patience et toute tendresse ?

Morgane Afif – publié le 15/05/23

Orgueil, avarice, jalousie, luxure, gourmandise, paresse et… colère. Si la colère figure parmi les sept péchés capitaux, Dieu, qui est parfait, pourrait-Il y succomber ? Les écritures mentionnent à plusieurs reprises la colère de Dieu : si le Seigneur peut se révolter, sa colère à Lui n’est alors pas la même que celle des hommes, car elle ne peut être le fruit du péché. Qu’est-ce donc que la sainte colère de Dieu ? 

La colère de Dieu n’est pas celle des hommes

« Dans le Sermon sur la Montagne, le Seigneur rappelle le précepte : “Tu ne tueras pas”, précise le Catéchisme de l’Église catholique. Il y ajoute la proscription de la colère, de la haine et de la vengeance. Davantage encore, le Christ demande à son disciple de tendre l’autre joue et d’aimer ses ennemis. Lui-même ne s’est pas défendu et a dit à Pierre de laisser l’épée au fourreau » (CEC §2262). « Moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu », nous enseigne le Christ (Mt 5, 21). Ainsi, la colère que proscrit la loi de Dieu est celle qui se soustrait à la sagesse et à la mesure et qui se laisse aller à la rage et à l’insulte. Elle contient, en germe, la violence qui peut aller jusqu’au meurtre. C’est bien la colère, mue par la jalousie, qui pousse Caïn à tuer son frère Abel et qui constitue le premier crime commis par l’homme dans la Genèse. 

Les Écritures mentionnent quant à elles la colère de Dieu à de nombreuses reprises : oui, le Seigneur se met en colère, et ces occurrences sont nombreuses dans la Bible. « Dans ta colère, Seigneur, lève-toi, domine mes adversaires en furie, réveille-toi pour me défendre et prononcer ta sentence », chante le psalmiste (Ps 7, 11). La colère de Dieu, pourtant, n’est pas de même nature que l’émotion humaine car sa source est sainte, contrairement à la colère humaine qui est la conséquence du péché originel. C’est précisément sur ce point que saint Paul nous prévient : « Si vous êtes en colère, ne tombez pas dans le péché ; que le soleil ne se couche pas sur votre colère. Ne donnez pas prise au diable » (Ep 4, 26-27). A l’image de Dieu, toute colère n’est pas fondamentalement peccamineuse, et il est possible d’éprouver de la colère sans pécher pour autant. 

Qu’est-ce que la colère divine ?

Dans l’Ancien Testament, lorsque Dieu se met en colère, c’est parce que l’homme n’a pas respecté sa loi et n’a pas honoré l’alliance, qui, pour son bien, le lit à Lui. C’est par exemple le cas lorsque Salomon verse dans le paganisme : « Salomon vieillissait ; ses femmes le détournèrent vers d’autres dieux, et son cœur n’était plus tout entier au Seigneur, comme l’avait été celui de son père David. Salomon prit part au culte d’Astarté, la déesse des Sidoniens, et à celui de Milcom, l’horrible idole des Ammonites. Il fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur » (1 R 11, 4-6). Dieu, alors « s’irrita contre Salomon parce qu’il s’était détourné du Seigneur Dieu d’Israël » (1 R 11, 9). Il en va de même lorsque les fils d’Israël « ont abandonné tous les commandements du Seigneur leur Dieu et se sont fait des idoles en métal » (2 R 17, 16). Face à eux, « le Seigneur s’est mis dans une grande colère […] et les a écartés loin de sa face » (2 R 17, 18). 

Cette attitude, fondamentalement charitable, est la même que celle qu’adopte Jésus lors de sa vie terrestre : sa colère est toujours motivée par le fait que les puissants détournent la religion ou la richesse à leur profit au détriment de la justice. L’exemple le plus frappant est à ce titre celui des marchands du Temple. « Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs » (Jn 2, 14-15). Ici, Jésus n’est pas simplement irrité, mais, de rage, il va jusqu’à renverser violemment les comptoirs, dans un geste impressionnant.

Une colère dirigée

Ainsi, la colère de Dieu, y compris dans ses accomplissements les plus extrêmes, comme lorsqu’Il envoie le déluge sur la terre, est toujours et sans aucune exception dirigée vers ce qui pourrait nuire à son peuple. Il faut, pour comprendre cela, opérer une conversion du regard pour essayer de considérer le point de vue divin : alors qu’ici-bas, coupé de Dieu, ce que l’homme craint le plus est la mort physique, le Seigneur nous rappelle de ne pas craindre « ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; [mais] plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l’âme aussi bien que le corps » (Mt 10, 28). 

La colère divine est donc toujours, et uniquement, dirigée contre le péché qui seul achève la séparation de l’homme avec son Créateur lorsqu’il ne se repent pas : « Je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, mais bien plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive » (Ez 33, 11). « Loin de contredire l’amour, conclut l’Église, la colère de Dieu est à sa manière une expression de cet amour. Elle représente les deux faces d’une seule et même réalité. » 

LE CAMP SAINT HENRI DORIE FÊTE SES 10 ANS !

Attendu par les jeunes cyclistes à chaque fin d’été, le pélé-vélo Saint Henri Dorie a dix ans cette année. Pour l’occasion, un programme, toujours aussi sportif et spirituel, attend les jeunes de 13 à 17 ans, du 21 au 25 août prochains, avec un parcours entre les Sables d’Olonne et Luçon.

Depuis dix ans, des dizaines de jeunes garçons, de toute la Vendée, ont participé à ce camp vélo, parcourant, sous la pluie ou le soleil, des centaines de kilomètres, dans la joie mais non sans efforts ! Le camp Saint Henri Dorie est en effet un séjour itinérant à vélo, organisé par les séminaristes du diocèse de Luçon, en collaboration avec le service des pèlerinages. Une proposition, à destination des 13-17 ans, qui allie détente sportive, effort physique, vie fraternelle, découverte du diocèse et ressourcement spirituel. Pour l’abbé Louis-Marie de Linage, directeur du camp depuis plusieurs années, cette proposition est très appréciée par les jeunes : « Ce camp vélo est l’occasion de se dépasser ; c’est assez exigeant de monter et démonter sa tente tous les jours, de continuer à pédaler quand la fatigue est là, de faire face aux imprévus (crevaisons, mauvais temps, vent, canicule…). Aller au bout de ces 4 jours de vélo est toujours pour les jeunes une forme de victoire sur eux-mêmes, l’occasion de faire grandir leur confiance en eux, dans les autres, et dans le Bon Dieu. Spirituellement, le camp est dense et beaucoup disent que cela les remotive, à quelques jours de la rentrée scolaire ». Les journées sont ainsi rythmées entre un parcours de plusieurs dizaines de kilomètres, des temps de prières, la messe quotidienne mais aussi des temps de détente avec une partie de foot, toujours très attendue…

UNE ACTIVITÉ MISSIONNAIRE

Le camp est porté par les séminaristes du diocèse de Luçon, qui, chaque année, mettent beaucoup d’enthousiasme, dans la diversité de leurs talents, afin de proposer un programme de qualité aux jeunes cyclistes. Le père Louis-Marie rappelle les origines de ce camp vélo, dont la première édition s’est déroulée en 2013 : « Il y avait d’abord le désir de séminaristes à l’époque de proposer l’été une activité sportive et spirituelle pour des jeunes, à une période où leur vie avec le Christ se fonde et s’affermit ; la volonté d’oeuvrer ensemble au service d’une activité missionnaire pour apprendre à se connaitre, en dehors du cadre du séminaire ; et le souhait de découvrir les multiples richesses spirituelles, culturelles et géographiques de notre diocèse ».

Les différents itinéraires ont donc conduit depuis dix ans les participants à Noirmoutier ou dans le bocage vendéen, avec, chaque fois, l’arrivée à la cathédrale de Luçon pour une messe avec l’évêque. Cette année, l’édition des 10 ans, qui partira du fort Saint Nicolas aux Sables d’Olonne, le lundi 21 août à 9 heures, sera un peu particulière. Quentin Leclair, séminariste en quatrième année et directeur adjoint du camp pour cette édition, explique la démarche : « Nous souhaitions marquer cette dimension d’anniversaire tout en conservant une continuité dans notre proposition. Nous avons décidé d’élargir notre public : cette édition est donc proposée aussi à tous les anciens participants, aujourd’hui majeurs (ils sont plus de 80). De plus, nous souhaitons rejoindre des jeunes moins habituels. Ainsi, des tarifs solidaires sont proposés pour permettre à ceux qui ne le pouvaient pas auparavant de vivre cette belle aventure avec nous. Enfin, le camp durera 5 jours au lieu des 4 habituels, pour que nous puissions vivre une journée en camp fixe. Ce sera l’occasion de proposer des activités encore inédites sur notre camp ! ».

Les jeunes sont répartis en deux chapitres distincts pour permettre à chacun de vivre le camp vélo à un rythme adapté à son âge. Certaines activités seront vécues en camp entier et les jeunes de plus de 18 ans auront un programme spécifique. « Le camp sera déclaré ‘Jeunesse et Sport’. Ainsi, certains d’entre nous doivent passer les certifications du BAFA (brevet aux aptitudes et fonction d’animateur) ou du BAFD (brevet aux aptitudes et fonction de directeur) », précise Quentin. « Tous ces projets nous demandent de nouveaux investissements. Nous avons ainsi ouvert une campagne de récolte de fonds avec pour objectif de récolter 1500 €. Ces projets nous demandent aussi du temps et de l’énergie qu’un séminariste peut parfois avoir du mal à trouver dans un agenda déjà bien rempli ! C’est pour moi l’occasion de rendre grâce pour la générosité et la disponibilité de mes frères. Au vu de tout ce qui a déjà été réalisé, je pense pouvoir dire que nous vivrons un très beau camp cet été. Alors qu’attendez-vous ? Inscrivez-vous ! ».

Publié par Anne Detter | 03/05/2023 | Vie du diocèse 

Natalité: le Pape veut redonner du souffle aux désirs de bonheur des jeunes

Le Pape François a participé vendredi matin à Rome aux états généraux de la natalité en compagnie de la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni. Dans son discours, il a regretté l’hiver démographique de l’Italie et des sociétés en général exhortant le monde politique à prendre les mesures nécessaires pour redonner de l’espérance aux jeunes afin qu’ils fondent une famille.

Xavier Sartre – Cité du Vatican ( Vatican News)

Deux dames, place Saint-Pierre, avec un landau s’approchent du Pape et d’un de ses collaborateurs pour demander une bénédiction. À l’intérieur, des chiens. L’anecdote est racontée par François devant les participants des États généraux italiens de la natalité. Le Saint-Père confie son exaspération face à ces deux scènes récentes. «Si cela continue comme cela, ce sera une habitude à l’avenir, soyons attentifs», prévient-il sous les applaudissements de l’assistance.

La préoccupation du Pape vient du fait que les naissances diminuent beaucoup en Italie, mais pas seulement. Or, «si les enfants sont peu nombreux à naître, cela veut dire qu’il y a peu d’espérance», et «cela mine la confiance dans l’avenir». Il dresse alors un constat sévère: fonder une famille signifie aujourd’hui «un effort titanesque» pour les jeunes, «qui grandissent dans l’incertitude, sinon dans la désillusion et dans la peur», mais aussi dans la «précarité». Et cela est «dangereux», précise-t-il. «Cela veut dire éroder lentement le vivre en commun et se résigner à des existences solitaires».

Culture de la dénatalité

François reprend à son compte le mot «crise», prononcé quelques minutes auparavant par la présidente du Conseil italien, en ajoutant que de cette «crise»«on n’en sort pas tout seul» et que «nous n’en sortirons que meilleurs ou pires». Les problèmes concrets qui affectent les jeunes interpellent la politique, continue-t-il car «le libre marché, sans d’indispensables corrections, devient sauvage et engendre des situations et des inégalités toujours plus graves». C’est une vraie «culture» qui se met en place, centrée sur les droits individuels et non ceux de la famille et ce sont les femmes qui en paient le plus les conséquences, «esclaves», selon le Pape, du choix entre travail et maternité.

Certes, il y a la Providence, concède le Saint-Père mais «l’héroïsme de certains ne peut pas devenir une excuse pour tout le monde». Il faut donc «des politiques de long terme» pour «faire fleurir un nouveau printemps et laisser derrière soi l’hiver démographique» et pour cela, il faut «affronter le problème ensemble», considérant que «la famille n’est pas une partie du problème, mais est une partie de la solution».

Lutter en faveur d’une société heureuse

C’est à un véritable sursaut que François appelle contre une société qui génère de la tristesse, qui contraint les jeunes à «abaisser la barre de leur désir, se contentant de substituts privés et médiocres». Ils peuvent avoir leur place dans un projet plus grand, mais ne doivent pas demeurer des «aspirations individuelles» qui ne génèrent que de «l’égoïsme» et de la «fatigue intérieure», fatigue qui «anesthésie les grands désirs et caractérise notre société comme une société de la fatigue». D’où cette exhortation: «Redonnons du souffle aux désirs de bonheur des jeunes».

«Une communauté heureuse développe naturellement les désirs d’engendrer et d’intégrer, d’accueillir, alors qu’une société malheureuse se réduit à une somme d’individus qui cherchent à défendre à tout prix ce qu’ils ont», précise François. «Le défi de la natalité est une question d’espérance», ajoute-t-il. Et cette espérance se nourrit de l’engagement de tous pour le bien de chacun. «Alimenter l’espérance est donc une action sociale, intellectuelle, artistique, politique au sens le plus noble du terme», c’est «semer du futur».

Même si l’entreprise paraît démesurée, «ne croyons pas que l’histoire soit déjà écrite, que nous ne puissions rien faire pour invertir la tendance», encourage le Pape.

Que fête-t-on à l’Ascension ?

La fête de l’Ascension célèbre la montée de Jésus vers Dieu son Père. Elle est fêtée en France le jeudi de l’Ascension, quarante jours après Pâques. Mort et ressuscité, il quitte ses disciples tout en continuant d’être présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint.

La fête de l’Ascension, célébrant l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, est une des principales fêtes chrétiennes, qui s’inscrit dans le prolongement de Pâques et annonce la Pentecôte, dix jours plus tard. Le jour de l’Ascension, la couleur des vêtements liturgiques (que porte le prêtre) est le blanc, couleur de la fête, de la lumière et de la joie.

Jésus rejoint son Père

L’Ascension est relatée par l’évangile de Marc (chapitre 16, verset 19), l’évangile de Luc (chapitre 24, verset 51) et le livre des Actes des Apôtres (chapitre 1, versets 6-11). Le livre des Actes des Apôtres rapporte que, quarante jours après Pâques, Jésus apparaît une dernière fois à ses disciples et leur annonce : « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins (…) jusqu’aux extrémités de la terre ». Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. L’évangile de Luc précise quant à lui que les apôtres « retournèrent à Jérusalem, remplis de joie ».

Ainsi s’achève le temps des rencontres du Ressuscité avec ses disciples. Cependant, selon sa promesse, Il sera toujours avec eux, mais d’une présence intérieure : ils ne le verront plus de leurs yeux. Le Christ n’est plus visible, mais il n’abandonne pas ses disciples. Il leur promet la venue de l’Esprit à la Pentecôte.

Un nouveau mode de présence

Croire que le Christ ressuscité est entré dans la gloire est un acte de foi. L’Ascension est source de liberté : loin de s’imposer aux hommes, Jésus les laisse libres de croire, et donc d’aimer véritablement. Jésus ne cesse d’inviter les hommes à le suivre : dans la foi, ils doivent apprendre à lire les signes de sa présence et de son action, en particulier dans la célébration des sacrements, notamment l’Eucharistie, mais aussi dans sa Parole, son Peuple, ses ministres (évêques, prêtres, diacres)…

« Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?  » (Ac 1, 11) s’entendent dire les apôtres : l’Ascension du Christ est aussi un appel à un plus grand engagement dans le monde pour porter la Bonne Nouvelle.

La signification des Cieux

L’Ascension de Jésus n’est pas un voyage dans l’espace, vers les astres les plus lointains, car les astres sont eux aussi faits d’éléments physiques comme la terre. Pour les croyants, monter aux cieux c’est rejoindre Dieu et vivre en son amour. Ici, nulle question de magie ou d’action spectaculaire. À propos du Ciel, le Catéchisme de l’Eglise catholique parle de « l’état de bonheur suprême et définitif ». Jésus ne s’est pas éloigné des hommes mais maintenant, grâce à sa présence auprès du Père, il est proche de chacun, pour toujours.

Le Pape invite Caritas à retrouver le vrai sens de la charité

C’est à un retour aux sources que le Pape François a appelé Caritas Internationalis à l’occasion de sa 22e assemblée générale. Le Saint-Père a rappelé le vrai sens de la charité, exhortant les 400 délégués réunis jusqu’au 16 mai à coopérer à l’ensemencement de l’Église universelle en annonçant l’Évangile par de bonnes œuvres.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«À l’origine de toute notre activité caritative et sociale se trouve le Christ»: le Pape François souligne dans un discours consigné aux participants réunis dans la salle Clémentine du Palais apostolique, ce qui est à l’origine de la création de Caritas Internationalis par Pie XII, au lendemain des «horreurs» et des «dévastations» de la Seconde guerre mondiale. Nourris par l’Eucharistie, «nous pouvons entrer dans le mystère joyeux et grandiose de la “restitution”, du souvenir reconnaissant et gratifiant qui nous fait rendre grâce à Dieu en choisissant de regarder notre frère qui souffre, qui a besoin de soins, qui a besoin de notre aide pour retrouver sa dignité de fils, racheté “par le sang précieux du Christ”».

Pour répondre à l’amour de Dieu, nous pouvons devenir «le signe et l’instrument de cet amour pour les autres», explique François. «Il n’y a pas de meilleure façon de montrer à Dieu que nous avons compris le sens de l’Eucharistie que de remettre aux autres ce que nous avons reçu», ajoute-t-il. Ce qui distingue Caritas des autres ONG, «c’est sa vocation ecclésiale et ce qui spécifie au sein de l’Église son service par rapport aux nombreuses institutions et associations ecclésiales dédiées à la charité, c’est sa tâche d’assister et d’aider les évêques dans l’exercice de la charité pastorale, en communion avec le Siège Apostolique et en harmonie avec le Magistère de l’Église», explicite le Pape.

Le vrai sens de la charité

Invitant les délégués présents à relire l’exhortation post-synodale Amoris laetitia et son quatrième chapitre, le Pape cite saint Paul et son Hymne à la charité dans lequel l’apôtre souligne que «le manque de charité vide toute action de son contenu»«Sans la confession de la foi en Dieu le Père, (…) sans l’expérience de l’amitié avec le Christ, (…) sans la conduite de l’Esprit (…), il ne reste que l’apparence» et cela fait courir le risque

C’est bien «la charité qui nous fait être», insiste François. «Lorsque nous accueillons l’amour de Dieu et l’amour en lui»«nous percevons clairement que chaque vie est inaliénable et apparaît comme une merveille aux yeux de Dieu». C’est cet amour qui «nous permet de reconnaître dans l’étranger que nous croisons sur notre chemin le visage d’un frère», poursuit-il. «À la lumière de l’amour de Dieu, la physionomie de l’autre sort de l’ombre, sort de l’insignifiance et acquiert de la valeur, de l’importance», et «nous trouvons la force et le courage de répondre au mal qui opprime les autres, de s’engager en y mettant notre visage, notre cœur, en retroussant nos manches». Cet amour nous incite aussi «à ressentir comme nôtres les blessures que nous voyons sur son corps et nous pousse à verser l’huile de la fraternité sur les blessures invisibles que nous lisons en filigrane dans l’âme de l’autre».

Vivre vraiment la charité

Sachant cela, un chrétien vit-il de la charité, se demande François. Rien de plus simple: «Regarde alors s’il est prêt à aider volontiers, le sourire aux lèvres, sans rouspéter et sans se mettre en colère», sans oublier la patience, car «la charité est patiente». Il faut aussi «sortir de l’autoréférentialité», qui ne signifie pas seulement «contenir la tyrannie de l’égocentrisme» mais «laisser émerger les qualités et les charismes d’autrui»«Vivre la charité, poursuit le Pape, signifie être magnanime, bienveillant, reconnaître que pour travailler ensemble de manière constructive nous devons d’abord donner de l’espace à l’autre». C’est aussi ne pas être jaloux, ne pas se vanter, ne pas chercher son intérêt mais s’efforcer de «promouvoir le bien d’autrui», ne pas tenir compte du mal reçu, de pas succomber aux ragots. C’est enfin savoir «distinguer le péché du pécheur afin que l’un soit condamné et l’autre sauvé».

La charité, «don définitif», nous pousse à faire «un bien qui est fait au nom de Dieu» et qui est «la bonne part de nous-mêmes qui ne sera pas annulée, qui ne sera pas perdue».

Le rôle essentiel des laïcs

Fort de ce rappel, le Pape développe alors ce que Caritas Internationalis doit faire: «Coopérer à l’ensemencement de l’Église universelle en annonçant l’Évangile par de bonnes œuvres», se penser «dans un processus constant et continu de conversion missionnaire». Les défis existent: celui d’un «laïcat conscient et mûr», car «les laïcs peuvent exprimer, avec une liberté créative, le cœur maternel de l’Église et sa sollicitude pour la justice sociale, en s’engageant dans la tâche ardue de changer les structures sociales injustes et de promouvoir le bonheur de la personne humaine».

Dernière recommandation du Pape, préserver «l’unité». Malgré les nombreuses identités qui composent Caritas Internationalis, «vivez la diversité comme une richesse, la pluralité comme une ressource»«rivalisez d’estime les uns pour les autres, en laissant les conflits vous conduire à la confrontation, à la croissance, et non à la division», exhorte François.