traditional religious painting in a church

Être saint pour permettre aux autres de le devenir

On oublie trop souvent de dire cette vérité essentielle : on devient saint parce qu’on veut permettre aux autres de le devenir. Non par ses propres forces, explique le père Benoist de Sinety, curé-doyen de la paroisse de Lille-centre, mais en laissant son cœur être dilaté par l’amour de Dieu.

Plusieurs religieux catholiques relatent de nombreuses exactions au Cameroun. Des miliciens étrangers qui tirent à balles réelles sur des jeunes et des femmes au Nord, à l’Ouest et dans la région du Littoral. De nombreuses personnes sont emmenées dans des lieux inconnus. Le père Ludovic Lado, sj, relate dans des vidéos facilement accessibles, la situation de nombreux adolescents qui sont arrêtés arbitrairement, blessés ou assassinés. Pour l’instant, mais pour combien de temps ? les résistants demeurent plutôt non-violents devant la violence d’un tyran de 92 ans qui s’accroche au pouvoir. Il suffirait de si peu pour que Paul Biya accueille cette vérité qu’il n’est plus souhaité par son peuple pour le conduire. Mais les enjeux sont si grands pour les puissances en place et pour les finances de quelques-uns…

Mort singée et mort subie

Élu pour la première fois en 1984, mais dans l’appareil politique de son pays depuis l’indépendance le 1er janvier 1960, celui qui a introduit le multipartisme contraint et forcé par les grandes puissances environnantes, ancien étudiant en Sorbonne et à l’Institut de Sciences politiques de Paris, n’hésite pas à continuer à se présenter comme le père de la nation. De l’avis de beaucoup d’observateurs, la situation ne cesse de se tendre et risque de devenir intenable si rien n’est fait pour faire entendre raison à l’autocrate. 

En croisant en cette veille de la Toussaint les étudiants joyeux, tout épris de la fête d’Halloween au point d’en revêtir les masques de mort et de peur, je pensais aux visages de ces jeunes Camerounais habités par le courage et par l’ambition de construire un pays plus juste. On est pris de vertige devant cette mort que l’on singe ici et que l’on subit là-bas. Il ne s’agit pas de stigmatiser ceux qui s’amusent, même si les mœurs importées d’outre-Atlantique ne sont pas des plus élégantes. Il s’agit de s’interroger : après tout n’est-ce pas le sens de ce 1er novembre ?

Désirer le meilleur pour les autres

Qu’est-ce en effet que la sainteté sinon de désirer avant toute autre chose que l’autre puisse y parvenir ? On a (trop) longtemps expliqué au baptisé qu’il lui fallait parvenir à cet idéal, en fait inatteignable par ses seules forces. On n’est pas saint à la force du poignet. Les confessionnaux débordent de jeunes gens désespérés de ne pouvoir y parvenir par le seul exercice de leur volonté et la pratique des vertus enseignées. On oublie trop souvent de leur dire cette vérité essentielle : on devient saint parce qu’on veut permettre aux autres de le devenir. C’est parce que l’amour peut transfigurer une vie au point de faire désirer le meilleur pour les autres avant de le revendiquer pour soi, que l’on accède à la sainteté. 

Au diable l’individualisme narcissique qui nous pousse à nous examiner sous toutes les coutures et mesurer avec anxiété si nous progressons ou pas ! Vouloir être saint c’est accepter de laisser son cœur être dilaté par l’amour de Dieu et apprendre à regarder l’autre comme un frère pour lequel on veut le meilleur, plutôt que de le voir comme un étranger ou un concurrent. Évoquer la situation tragique dans laquelle se trouve ce grand pays qu’est le Cameroun nous renvoie à cela. De même que les prières universelles de nos messes dominicales ne sont pas la récitation des grands titres du 20h : elles sont plutôt l’écho de ce désir que tout baptisé doit accueillir en lui que le monde progresse vers la paix et la justice afin que des hommes et des femmes de plus en plus nombreux puissent y découvrir et y goûter la puissance de l’Amour de Dieu.

La dévotion au Sacré Cœur

Plutôt que nous grimer avec les masques d’une mort que nous redoutons, nous devrions être attentifs à lutter autour de nous contre ce qui entraîne nos frères vers celle-ci. La dévotion au Sacré Cœur de Jésus ne nous invite pas à autre chose : ne pas garder pour nous ce que nous découvrons de ce fleuve de miséricorde et de bonté, mais nous y désaltérer pour à notre tour et là où nous sommes, le communiquer au monde, en actes et en vérité.

Les orientations de la nouvelle Année Pastorale :

Le Père Verkys a d’abord fait une annonce :
Abonnement à « Prions en Église » : Possibilité d’un tarif réduit via une commande groupée avant décembre : contact à prendre à la permanence de la paroisse.


Il a ensuite fixé le thème de l’année pastorale en nous donnant une devise et en précisant le sens :
Devise : « Aimer plus le Christ pour mieux aimer les autres ».


Sens : L’amour de Dieu est à la source de toute mission. L’évangélisation découle de cet amour vécu et partagé. La communauté doit grandir dans la communion, la foi et l’engagement
mutuel


Il a énoncé les temps forts de l’année :
Avent : « Messe des veilleurs » chaque semaine pour symboliser l’attente du Seigneur.
Carême : Conférences centrées sur l’encyclique Dilexit Nos (Il nous a aimés) et le Sacré-Cœur de Jésus.


Puis il a lancé un Appel à l’engagement :

  • Besoin de bénévoles (liturgie, chorale, catéchèse, prière…).
  • Importance de la relève par les plus jeunes.
  • Encouragement à créer des groupes de prière pour nourrir la vie spirituelle.
  • Invitation à l’unité entre les anciennes paroisses (La Tranche, Angles, Moutiers, Champ Saint Père).
  • Exemple : répétitions chorales communes.


Il a réaffirmé son attachement à la communauté malgré ses nouvelles fonctions diocésaines (pastorale du tourisme et des loisirs), souhaité une année placée sous le Signe de l’Amour et du Sacré-Cœur et fait un appel à rejoindre la chaîne d’adoration eucharistique « 24h pour le Seigneur ». Enfin, il a donné un message de fraternité : aimer sans distinction, vivre la charité au quotidien.

Conclusion :
Le Père Verkys a appelé les fidèles à s’unir autour du Christ, servir avec amour, faire grandir la foi
communautaire.
«Puisse le Sacré-Cœur de Jésus nous unir pour que cette Année Pastorale soit vraiment
une année de l’amour ».

Jean Pierre Gouirand

Bénédiction des cloches à Moutiers

La bénédiction et la remise des cloches de l’église de Moutiers auront lieu le vendredi 31 octobre à 19 heures. Vous êtes toutes et tous invités à la clôture du mois de rosaire ce jour-là à 18 heures à l’église de Moutiers les Mauxfaits. Nous prierons le chapelet et nous offrirons des cierges ou des fleurs à la Sainte Vierge suivi de la prière des vêpres solennelles de la veille de la Toussaint avant la bénédiction des cloches et leur remise en route. Un temps convivial sera offert aux participants

Veillée autour des reliques de Carlo Acutis, le Jeudi 23 octobre, 17h30, église de La Jonchère

Programme

Un temps de prière débutera à 16h45 jusqu’à 17h15 pour les enfants avec Christine Jorel.

Puis la veillée qui débutera à 17h30.

En voici le  programme : Environ tous les 15 mn

  • Un mot d’accueil du Père Verkys 
  • Un refrain tiré des chants d’adoration 
  • Un topo de Carlo Acutis sur 
  • Un temps de méditation 

La relique sera exposée de 16 à 20h (environ) . Elle quittera notre paroisse à l’issue de cette veillée.

Dilexi te, première exhortation apostolique du pape Léon XIV

Le pape Léon XIV a signé sa première exhortation apostolique, intitulée Dilexi te (« Je t’ai aimé »), le samedi 4 octobre 2025, jour de la fête de saint François d’Assise. Ce document, premier texte magistériel de son pontificat, porte sur l’amour envers les pauvres et s’inscrit dans la continuité de la réflexion de son prédécesseur, le pape François.

Le 4 octobre 2025, jour où l’Église célèbre la mémoire de saint François d’Assise, le pape Léon XIV a signé sa première exhortation apostolique, intitulée Dilexi te (Je t’ai aimé). Le titre de ce document rappelle Dilexit nos, la quatrième et dernière encyclique du pape François, publiée le 24 octobre 2024 et consacrée à « l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ ».

La signature de Dilexi te s’est déroulée dans la Bibliothèque privée du Palais apostolique, en présence de Mgr Edgar Peña Parra, substitut pour les Affaires générales de la Secrétairerie d’État.

Portant sur le thème de l’amour des pauvres, ce premier texte du pontificat de Léon XIV s’inscrit dans la continuité évangélique chère à saint François d’Assise : celle d’une Église simple, fraternelle et proche des derniers.

Publication de l’exhortation apostolique le 9 octobre 2025

Mgr Renauld de Dinechin nommé évêque de Luçon

Ce mardi 16 septembre, le pape Léon XIV a nommé Mgr Renauld de Dinechin évêque de Luçon. Jusqu’à présent évêque de Soissons, il succède à Mgr François Jacolin, qui, ayant atteint l’âge de 75 ans, avait présenté sa renonciation au Pape en avril dernier. La messe d’installation aura lieu le dimanche 14 décembre 2025 à 15h30 en la cathédrale de Luçon. Découvrez son portrait vidéo réalisé par KTO.

Le portrait vidéo de Mgr Renauld de Dinechin

Né en 1958 à Lille (Nord), Mgr Renauld de Dinechin s’est d’abord orienté vers des études de comptabilité-gestion, avant d’entrer à l’Institut d’études théologiques de Bruxelles. « À l’âge de 23 ans, je suis tombé sur un livre, un roman de Huysmans qui raconte la propre conversion de l’écrivain. Ce roman m’a percuté. En deux jours, le Christ est entré dans ma vie », se souvient Mgr Renauld de Dinechin au micro de KTO.

Son début de mission a été marqué par ses rencontres avec des adolescents, développant chez lui « une envie d’aller vers l’autre et une créativité ». Nommé ensuite curé de paroisse à Cergy-Pontoise, il côtoie au quotidien des « chrétiens d’origine migratoire » et « 50 nationalités différentes ». Devenu évêque en 2015 à Soissons, il dit avoir « beaucoup reçu » pendant 10 ans. « Je crois que je suis un peu plus chrétien à votre contact. Je pars avec de la gratitude, je vous dis bonne route et j’ai confiance que le Seigneur est avec vous », assure-t-il, s’adressant aux paroissiens de l’Aisne.

S’il dit « avoir tout à découvrir en Vendée », Mgr Renauld de Dinechin n’a pas peur de ce changement : « C’est très libérateur de partir par appel du Seigneur et j’arrive avec joie en Vendée. » L’homme de 67 ans voit son rôle d’évêque comme un « pont entre les personnes et les groupes ».

Sa devise épiscopale, « J’ai soif » (Jean 19, 28), lui vient de mère Teresa : « C’est elle qui m’a transmis cette parole et l’a inscrite dans ma destinée. Elle fait écho à la parole de Jésus à la Samaritaine : « Donne-moi à boire. » Elle dit la rédemption en Christ et l’aller vers les autres. »
 

Lettre de Mgr de Dinechin aux fidèles de Vendée

Les premières confidences de Léon XIV, un pape « propulsé au rang de leader mondial »

« Le rôle du Pape est certainement nouveau pour moi », a confié Léon XIV dans le premier entretien accordé depuis son élection en mai. Les premiers extraits ont été dévoilés ce 14 septembre, jour de son anniversaire.

Le rôle du Pape est certainement nouveau pour moi », a confié Léon XIV dans le premier entretien qu’il accorde depuis son élection le 8 mai dernier. Ce 14 septembre 2025, jour de l’anniversaire du pontife, paraissent des extraits de cet interview réalisée par la journaliste américaine Elise Ann Allen, qui figurera dans une biographie à paraître le 18 septembre prochain. L’agence I.Media en extrait les principales déclarations.

L’entretien dont sont tirés les extraits a été réalisé en juillet dernier lors de deux sessions d’une heure et demie, d’abord à Castel Gandolfo puis au Vatican. La journaliste qui l’a conduit, Elise Ann Allen, est une vaticaniste américaine travaillant pour le média catholique anglophone Crux – qui publie les extraits.

Le livre dans lequel figure l’entretien, León XIV : ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI (« Léon XIV : citoyen du monde, missionnaire du XXIe siècle »), est édité en espagnol par Penguin Peru et sera disponible le 18 septembre prochain. Des éditions anglaise et portugaise sont prévues au début de l’année 2026.

Son apprentissage du métier de Pape

Interrogé sur sa compréhension de sa nouvelle mission, Léon XIV estime avoir encore « une énorme courbe d’apprentissage » devant lui. « Le rôle du Pape est certainement nouveau pour moi », reconnaît-il. Il estime néanmoins avoir intégré « sans trop de difficultés » la partie pastorale. « J’apprécie chacun, qui qu’il soit, ce qu’il vient me dire, et je l’écoute », assure-t-il.

En revanche, Léon XIV explique avoir dû se « jeter dans le grand bain très rapidement » concernant les questions diplomatiques, disant son étonnement de s’être retrouvé « propulsé au rang de leader mondial ». Assurant suivre l’actualité depuis toujours, il reconnaît que cette mission, qui implique de rencontrer des chefs d’État du monde entier, reste un défi pour lui, surtout « à une époque où la voix de l’Église a un rôle important à jouer ». « Je me sens très sollicité, mais pas submergé », affirme-t-il.

Enfin, il rappelle que la « partie la plus importante » de sa mission en tant que successeur de Pierre est de « confirmer les autres dans leur foi », une tâche qui dépend « seulement » de la « grâce de Dieu ». Selon lui, le Saint-Esprit est le « seul moyen d’expliquer » son élection. « En raison de ma foi, de ce que j’ai vécu, de ma compréhension de Jésus-Christ et de l’Évangile, j’ai dit oui », ajoute-t-il.

Sur les divisions du monde actuel

« Il semble que l’on reconnaisse généralement que les Nations unies, du moins à l’heure actuelle, ont perdu leur capacité à rassembler les gens sur des questions multilatérales », déplore le Léon XIV, qui explique s’être entretenu avec des responsables d’organisations internationales. Il s’interroge sur la nécessité de « privilégier le dialogue bilatéral pour tenter d’unifier », estimant que divers « obstacles » bloquent actuellement la « voie du multilatéralisme ».

Le problème, selon lui, se trouve dans la « polarisation » – une expression chère au pape François – qui est devenue « l’un des mots du jour » dans le monde actuel. « Elle n’aide personne », insiste le pontife, « ou très peu de gens lorsque tous les autres souffrent ».

Léon XIV estime que la polarisation qui divise le monde est partiellement liée à la pandémie de 2020, mais que ses origines profondes sont plus anciennes, notamment dans « la perte d’un sens plus élevé de ce qu’est la vie humaine » qui aurait « affecté les gens à de nombreux niveaux » dans certaines régions du monde. « Si nous perdons le sens de ces valeurs, qu’est-ce qui compte encore ? », demande-t-

Son espérance pour l’Ukraine

Le pape Léon XIV affirme que depuis le début du conflit en Ukraine, le Saint-Siège « a fait de grands efforts pour maintenir une position qui, aussi difficile soit-elle, n’est pas d’un côté ou de l’autre, mais véritablement neutre ». S’il reconnaît l’importance pour le Saint-Siège de faire entendre une voix en faveur de la paix et d’entretenir l’espérance, il juge « moins réaliste » la possibilité d’une médiation vaticane.

Tout en insistant sur le fait que « la paix est la seule réponse » au conflit, Léon XIV estime que la manière dont on interprète ses appels à la paix n’est pas « primordiale ». Pour lui, la solution au conflit arrivera quand « certains acteurs extérieurs » exerceront une « pression suffisamment forte pour amener les parties en conflit à dire que cela suffit ».

« J’ai de grands espoirs dans la nature humaine », assure le Pape, qui reconnaît néanmoins l’existence de « mauvais acteurs » et de « tentations ». « Quel que soit le point de vue, on peut trouver des motivations qui sont bonnes et d’autres qui ne le sont pas », poursuit-il, déclarant que ce qui peut faire la différence est d’encourager les parties « à regarder les valeurs supérieures, les vraies valeurs ».

Le premier pape américain et péruvien

Interrogé sur son identité en raison de sa double nationalité, Léon XIV ne tranche pas. « Je suis évidemment américain et je me sens vraiment américain, mais j’aime aussi beaucoup le Pérou, le peuple péruvien, cela fait partie de ce que je suis », explique-t-il. Rappelant son long ministère dans le pays andin et sa « connexion avec le pape François », il assure que la « perspective sud-américaine » lui est « précieuse ».

Le Pape estime d’ailleurs qu’en cas de match de football, il supporterait probablement le Pérou « en raison de liens affectifs », mais confie être aussi un « grand fan de l’Italie ». Il assure toutefois ne pas être « un de ces fans qui excluent l’autre côté », rappelant que, s’il est supporter de l’équipe de baseball des White Sox à Chicago, sa mère soutenait les Cubs, l’autre club rival, ce qui l’a poussé « à adopter une position ouverte, dialoguée, amicale et non pas compétitive, car nous n’aurions peut-être pas dîné si nous l’avions fait ! ».

La synodalité, « une attitude »

Héritant du Synode sur la synodalité, grand processus lancé par François pour rendre l’Église plus participative et moins cléricale, Léon XIV, qui a participé aux deux dernières assemblées à Rome, définit la synodalité comme « une attitude, une ouverture, une volonté de comprendre ». « Cela signifie que chaque membre de l’Église a une voix et un rôle à jouer », assure-t-il, considérant qu’il y a « de nombreuses façons de procéder ».

Le Pape reconnaît que certaines personnes dans l’Église « se sont senties menacées » par la synodalité, notamment des évêques ou des prêtres qui ont pu penser qu’on allait « leur retirer leur autorité ». « Ce n’est pas le but de la synodalité », assure-t-il, mettant cependant en garde contre une vision de l’autorité « quelque peu floue, erronée ».

La synodalité, affirme le Pape, ne signifie pas non plus « transformer l’Église en une sorte de gouvernement démocratique ». « Si nous observons de nombreux pays dans le monde aujourd’hui, la démocratie n’est pas nécessairement une solution parfaite à tous les problèmes », souligne-t-il.

Pour Léon XIV, la synodalité est une « grande opportunité » de bâtir « une Église dont l’objectif principal n’est pas une hiérarchie institutionnelle, mais plutôt un sentiment de “nous ensemble”, de “notre Église” » où chacun, avec sa vocation propre, travaille avec l’autre. « Il reste encore beaucoup à faire », assure-t-il.

I.Media – publié le 14/09/25

Angélus: professer la foi en mots ne suffit pas, elle doit être le critère de nos choix

Dans sa catéchèse précédant la récitation de l’Angélus, dimanche 24 août, le Pape Léon XIV a médité sur l’image «de la porte étroite» utilisée par Jésus dans l’Évangile du jour selon saint Luc. L’évêque de Rome y rappelle qu’il ne suffit pas de professer la foi en paroles, car «Dieu n’apprécie pas les sacrifices et les prières s’ils ne nous conduisent pas à vivre l’amour envers nos frères et à pratiquer la justice». Delphine Allaire – Cité du Vatican 

«Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas.» Devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre, le Pape a rappelé combien cette image n’a pas pour mission de nous décourager, mais sert surtout «à ébranler la présomption de ceux qui pensent être déjà sauvés», de ceux qui pratiquent la religion et qui, par conséquent, «se croient déjà en règle». En réalité, ils n’ont pas compris qu’il ne suffit pas d’accomplir des actes religieux si ceux-ci ne transforment pas le cœur, a souligné Léon XVI, affirmant que «Dieu ne veut pas d’un culte séparé de la vie et n’apprécie pas les sacrifices et les prières s’ils ne nous conduisent pas à vivre l’amour envers nos frères et à pratiquer la justice».

Face à la voie du pouvoir, la porte étroite de la Croix

Le Pape qualifie donc de «belle provocation» cette image de l’Evangile, car elle remet en question la sécurité des croyants, alors que ceux-ci peuvent parfois jugés ceux qui sont éloignés de la foi. Il ne suffit pas de professer la foi avec des mots, de manger et de boire avec Lui en célébrant l’Eucharistie ou de bien connaître les enseignements chrétiens. «Notre foi est authentique lorsqu’elle embrasse toute notre vie, lorsqu’elle devient un critère pour nos choix», a-t-il précisé, ajoutant que Jésus n’a pas choisi «la voie facile du succès ou du pouvoir, mais, pour nous sauver, Il nous a aimés jusqu’à franchir la “porte étroite” de la Croix».

Des choix difficiles et impopulaires

«Il est la mesure de notre foi, Il est la porte que nous devons franchir pour être sauvés (cf. Jn 10, 9), en vivant son amour et en devenant, par notre vie, des artisans de justice et de paix», a assuré le Successeur de Pierre, expliquant que cela signifiait de faire parfois «des choix difficiles et impopulaires», «lutter contre son égoïsme et se dépenser pour les autres, persévérer dans le bien là où la logique du mal semble prévaloir, etc». Mais, une fois ce seuil franchi, a garanti Léon XIV, nous découvrirons que la vie s’ouvre devant nous d’une manière nouvelle et, dès à présent, nous entrerons dans le cœur immense de Dieu et dans la joie de la fête éternelle qu’Il a préparée pour nous.

Guerre à Gaza : l’ONU déclare la famine dans le territoire palestinien

L’ONU a officiellement reconnu mardi 22 août l’état de famine à Gaza après avoir averti que 500.000 personnes se trouvent dans un état « catastrophique » lié à la malnutrition. Israël, qui a décidé d’intensifier les opérations en cours dans l’enclave palestinienne, rejette ces accusations. La rédaction d’Aleteia – avec AFP – publié le 22/08/25

Une première au Moyen-Orient : l’ONU a officiellement déclaré vendredi 22 août la famine à Gaza, après que ses experts ont averti que 500.000 personnes se trouvaient dans un état « catastrophique », en attribuant clairement la responsabilité de cette famine à Israël, qui a aussitôt rejeté cette accusation. « C’est une famine, la famine de Gaza », qui « aurait pu être évitée » sans « l’obstruction systématique d’Israël », a accusé à Genève le chef des opérations humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. « Cette famine va et doit nous hanter tous », a-t-il martelé d’un ton grave. Israël a rejeté une annoncé biaisée « fondée sur les mensonges du Hamas » et affirmé qu' »il n’y a pas de famine à Gaza ».

Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), organisme de l’ONU basé à Rome, a finalement confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (Gaza-ville et ses environs), et qu’elle devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre. L’IPC a souligné que c’était « la première fois qu’une famine était confirmée officiellement au Moyen-Orient ». L’ONU avait craint en 2018 qu’une famine émerge au Yemen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique ravagé par une guerre ayant provoqué une grave crise humanitaire, mais elle ne s’était finalement pas matéralisée, a précisé à l’AFP un porte-parole de l’IPC.

Selon les Nations unies, environ un million de personnes vivent actuellement dans le gouvernorat de Gaza, ainsi qu’un demi-million dans celui de Deir el-Balah et un autre demi-million dans celui de Khan Younès. Le gouvernorat de Gaza représente environ 20% de la bande de Gaza en superficie. Si l’on ajoute ceux de Khan Younès (29,5%) et Deir el-Balah (16%), on arrive à 65,5%, soit environ les deux tiers de la superficie totale de la bande de Gaza, un territoire pauvre de 365 km2 où s’entassent plus de deux millions de Palestiniens.

L’ONU estime que les conditions dans le nord de de Gaza sont tout « aussi graves, ou même pires », que dans le gouvernorat de Gaza, mais l’accès limité aux données dans cette zone empêche l’IPC de publier une évaluation. Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions « catastrophiques », le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort. Ce chiffre, basé sur informations recueillies jusqu’au 15 août, devrait monter à presque 641.000 d’ici fin septembre.

« Un crime de guerre » en cours à Gaza

La malnutrition chez les enfants de Gaza « s’accélère à un rythme catastrophique », constate l’ONU. « En juillet seulement, plus de 12.000 enfants ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë, le chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré ». Le chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, a rappelé qu' »affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre ». « Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité », a tancé le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d’un accès humanitaire total et sans entrave », a-t-il ajouté.

Selon l’IPC, il s’agit de la détérioration la plus grave de la situation depuis le début de ses analyses dans la bande de Gaza. Pour cet organisme, une famine est en cours lorsque trois éléments sont réunis : au moins 20% des foyers (un sur cinq) doivent affronter un manque extrême de nourriture, au moins 30% des enfants de moins de cinq ans (un sur trois) souffrent de malnutrition aiguë, et au moins deux personnes sur 10.000 meurent de faim chaque jour. Face aux accusations d’Israël, le responsable du Programme alimentaire mondial de l’ONU pour la sécurité alimentaire, Jean-Martin Bauer, a répliqué que « l’IPC est la référence absolue pour les analyses sur la sécurité alimentaire à travers le monde ».

La situation actuelle à Gaza est le résultat de l’escalade du conflit ces derniers mois, qui a entraîné des déplacements massifs de population associés à des accès restreints aux approvisionnements alimentaires causés par Israël. Début mars, Israël a ainsi totalement interdit l’entrée des aides à Gaza, avant d’autoriser fin mai l’acheminement de quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant. Israël, qui contrôle tous les accès à Gaza, accuse le Hamas de piller les aides, ce que le mouvement islamiste palestinien nie, et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais celles-ci ont affirmé qu’Israël imposait des restrictions excessives et jugé très dangereux de distribuer l’aide en pleine guerre.

Jeûne, prière et appels à la paix

Cette annonce dramatique intervient alors que quelques jours plus tôt, le pape Léon XIV appelait une fois encore à la cessation des combats. Le Pape a également invité les fidèles à jeûner pour la paix vendredi 22 août, notamment en faveur de la fin de la guerre en Ukraine et à Gaza. « Alors que notre terre continue à être blessée par des guerres en Terre sainte, en Ukraine et dans de nombreuses autres régions du monde, j’invite tous les fidèles à vivre la journée du 22 août dans le jeûne et la prière », avait lancé le chef de l’Église catholique. Il s’agit de la première initiative de journée de jeûne et de prière lancée par le nouveau pape depuis son élection le 8 mai dernier.

La présidence de la Conférence des évêques de France en Terre Sainte

Dans un contexte international instable et préoccupant, la nouvelle présidence de la Conférence des évêques de France se rendra en Terre Sainte du 16 au 20 août. Ce premier déplacement marque le début du mandat du Cardinal Aveline, avec pour mission de témoigner de la solidarité de l’Église de France envers les communautés chrétiennes locales. Ainsi, en venant à la rencontre des peuples, elle souhaite œuvrer en artisans de paix, dans cette région touchée par la guerre. Inès Muller – Cité du Vatican

La présidence de la Conférence des évêques de France a annoncé se rendre en Terre Sainte du 16 au 20 août. Au lendemain de la fête de l’Assomption, les évêques français souhaitent «manifester le soutien de notre Eglise, non seulement aux communautés chrétiennes mais aussi à tous les amis de la paix». Ce déplacement intervient dans une période extrêmement douloureuse et incertaine marquée par la tragédie humanitaire à Gaza et par l’attente de la libération des otages israéliens

Le premier geste du mandat de la nouvelle présidence de la Conférence

Rassemblés lors de leur dernière assemblée plénière à Lourdes, les évêques de France ont élu le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, à la présidence de la Conférence des évêques de France (CEF). Elu pour un mandat de trois ans, le nouveau président a pris ses fonctions le 1er juillet dernier. Pour marquer le début de cette nouvelle mandature «nous avons souhaité que le premier geste du mandat, soit d’aller rendre visite à l’Eglise qui vit à Jérusalem et dans toute la région», a-t-il annoncé. La CEF déclare souhaiter intensifier ses efforts en Terre Sainte, «afin d’assurer aux peuples de cette terre, spécialement les plus pauvres, le soutien matériel et spirituel dont ils ont besoin», en précisant s’adresser à tous les peuples quelles que soient leurs convictions ou leurs religions

Un message d’espérance, à l’image des prédécesseurs

Une délégation d’évêques français s’était déjà rendue en Terre Sainte en avril dernier, avec le Cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio et évêque référent de la coopération internationale, conduite par l’ancien président de la Conférence des évêques de France, Mgr Éric de Moulins-Beaufort. Les évêques avaient déclaré avoir «rencontré des personnes en grande souffrance, sans espoir à vue humaine», tout en ajoutant que «leur avenir en Terre Sainte est chaque jour un peu plus compromis». Leur souhait pendant ce déplacement était de manifester la présence de l’église de France afin de rencontrer des acteurs du dialogue, tout en étant les porte-voix des communautés à partir de ce qu’ils avaient vu et entendu, en encourageant les actions pour la paix et la justice. «Nous aussi, évêques de France, avons souhaité être des ambassadeurs de cette paix», avaient-ils ajouté.

Ces mots renvoient au message du Pape lors de sa première apparition le soir de son élection à la loge centrale de la basilique Saint-Pierre, souhaitant «une paix désarmée et désarmante, humble et persévérante». Successivement, Léon XIV a renouvelé ses paroles, invitant à confier cet engagement à la Vierge pour qu’elle nous aide à être « des sentinelles de miséricorde et de paix».

La présidence de la Conférence des évêques de France, pour son prochain déplacement, met en avant l’espérance: «nous confions à la prière de tous ce pèlerinage d’espérance», faisant écho au thème de cette année jubilaire.

Avant de quitter Jérusalem, le cardinal Jean-Marc Aveline et le patriarche latin Pierbattista Pizzaballa tiendront une conférence de presse le 19 août à la mi-journée.

Découverte rapide de Jérusalem