«Je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. » P.Verkys

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 5, 17-30

En ce temps-là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. » C’est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le tuer, car non seulement il ne respectait pas le sabbat, mais encore il disait que Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.

Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus grandes encore, si bien que vous serez dans l’étonnement. Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut. Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé. Amen, amen, je vous le dis : qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.

« Amen, amen, je vous le dis : l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ; et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement, parce qu’il est le Fils de l’homme. Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix ; alors, ceux qui ont fait le bien sortiront pour ressusciter et vivre, ceux qui ont fait le mal, pour ressusciter et être jugés.

« Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d’après ce que j’entends, et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons

Le ton commence à monter entre Jésus et ses interlocuteurs, les Juifs. Que Jésus se dise Fils de Dieu c’est pour un blasphème très osé. Il a déjà maintes fois violé le Sabbat dont il s’est déclaré maître. Il dépasse les lignes pour ses interlocuteurs qui sont restés fermés et bloqués sur leur certitude, leur connaissance du vrai Dieu. De ce fait, ils ne peuvent plus comprendre Jésus et la méfiance en même temps que la méfiance entre eux vont s’accroître. Ils passent à côté du Royaume auquel seul l’attachement à Jésus peut conduire. Quand il nous arrive nous aussi de nous bloquer, de nous cramponner sur nos certitudes, nous ne sommes plus capables d’une véritable rencontre avec Dieu. Car nous ne laissons plus l’Esprit Saint nous illuminer. L’ouverture du cœur et de l’esprit sont indispensables pour grandir en spiritualité et en sainteté.

Jésus, sacrement universel de salut. (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 5, 1-16

A l’occasion d’une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents. Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » Le malade lui répondit : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne ; et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. » Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. » Et aussitôt l’homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C’est le sabbat ! Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. » Il leur répliqua : « Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » Ils l’interrogèrent : « Quel est l’homme qui t’a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c’était ; en effet, Jésus s’était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » L’homme partit annoncer aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons

Un malade depuis trente-huit ans rencontre Jésus qui lui donne de recouvrer la santé juste par une parole. C’est Jésus qui prend l’initiative d’entrer en dialogue avec le malade: «Veux tu être guéri?» Le malade répond qu’il n’a personne pour le plonger dans la piscine pendant que l’eau bouillonne. Jésus ne le plonge pas dans la piscine mais le guérit par sa parole. Aujourd’hui encore et surtout en ce temps de carême Jésus veut nous guérir du péché qui paralyse et ouvre la porte quelques fois au mal dans notre vie: «Te voilà guéri. Ne pèche plus,il pourrait t’arriver quelque chose de pire. » Jésus le lui dit pour signifier que le péché est la porte d’entrée du mal dans nos vies. Car le péché nous fait perdre l’état de grâce qui est une protection contre beaucoup de choses. L’Écriture nous dit que par le péché le mal est entré dans le monde . Voici qu’aujourd’hui le péché est banalisé, on s’en accoutume, pire on légifère sur le péché. On donne ainsi bonne conscience aux personnes fragiles incapables de discerner le bien du mal. Le péché étant un droit on ne perçoit plus le désordre dont il est porteur. Que la grâce divine nous aide à prendre conscience de nos péchés et nous aide à nous en relever.

« Va, ton fils est vivant » (P Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean4, 43-54

En ce temps-là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. – Lui-même avait témoigné qu’un prophète n’est pas considéré dans son propre pays. Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la Pâque, puisqu’ils étaient allés eux aussi à cette fête. Ainsi donc Jésus revint à Cana de Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à Capharnaüm. Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ; il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était mourant. Jésus lui dit : « Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! » Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure ! » Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit. Pendant qu’il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui dirent que son enfant était vivant. Il voulut savoir à quelle heure il s’était trouvé mieux. Ils lui dirent : « C’est hier, à la septième heure (au début de l’après-midi), que la fièvre l’a quitté. » Le père se rendit compte que c’était justement l’heure où Jésus lui avait dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, lui, ainsi que tous les gens de sa maison.

Tel fut le second signe que Jésus accomplit lorsqu’il revint de Judée en Galilée.

— Acclamons la Parole de Dieu.

« Va, ton fils est vivant. »

Seul Dieu a la Parole performative. Cette guérison que Jésus opère montre la puissance de Dieu qui recrée par la parole, il donne vit par sa parole: «Il parla, et ce qu’il dit exista; il commanda, et ce qu’il dit survint.» Ps 32,9 Ce fonctionnaire royal qui a entendu parler de la puissance de Jésus, des merveilles qu’il a accomplies se met en route pour aller demander à Jésus la guérison de son fils. Il ne s’est simplement contenté de la puissance des médecins qui certainement n’arrivaient pas à lui redonner espoir. Cet homme va vers Jésus qui ne ferme pas son cœur au cri de détresse d’un père: «va , ton fils est vivant»; il était donc à l’article de la mort et Jésus le ramène à la vie par sa parole à distance. Le papa pose un acte de foi et s’en retourna chez lui, quand en route, on lui apprend ce qu’il savait : son fils est vivant . Quant à nous, croyons-nous en la puissance de Jésus qui apporte une solution là ou tout semble perdu? Avons-nous cette foi de l’invoquer dans nos détresses, nos maladies, nos souffrances pour nous-mêmes ou pour les autres, proches ou non? Si notre Dieu est le Dieu des impossibles, il est celui qui ne ferme jamais son cœur à ceux qui l’invoquent en vérité.

« Dieu a envoyé son Fils pour que, par lui, le monde soit sauvé » (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean3, 14-21

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

«Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde»

Le Christ élevé sur la croix est un signe de salut pour l’humanité. Preuve de la tendresse de Dieu pour chacun de nous. Il ne faut pas simplement voir la croix comme un instruit de châtiment et de souffrance mais plutôt comme la preuve de l’amour de Dieu qui nous a aimés jusqu’à la mort. Même en mourant il aime et pardonne. L’amour de Dieu est gratuit et son salut aussi. C’est la tendresse de Dieu qui nous sauve. Ce n’est pas un mérite.


Sachons contempler la croix d’où rayonne de façon éblouissante l’amour de Dieu pour nous. Et n’ayons pas peur de contempler la croix qui éclaire les zones sombres de nos vies qui se bloquent dans le refus d’aimer et d’aimer véritablement. L’amour a un prix et son prix le plus fort c’est le don de soi, même si l’amour a des blessures et des épines. Contempler la croix c’est se laisser éblouir par l’amour du Christ qui nous appelle à l’imiter en portant nos croix dans l’amour et par amour. Le refus de se laisser saisir par cet amour est de facto le refus du salut.


Le jugement dont parle Jésus c’est nous-mêmes qui le choisissons. En choisissant de croire à l’amour de Dieu et de vivre dans cet amour nous échappons au jugement mais en refusant cet amour, nous nous condamnons nous-mêmes.

“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18, 9-14

En ce temps-là, à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts). Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.” Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : “Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !” Je vous le déclare : quand ce dernier redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”

L’évangéliste prend le soin de présenter les deux hommes de cette parabole: un pharisien ( les pharisiens sont reconnus pour leur attachement à la loi divine) et un publicain, collecteur d’impôts ( il fait partie de ceux qui collaborent avec l’occupant romain, vu publiquement comme des pécheurs). Tous deux viennent au temple pour prier. L’un pour rendre grâce de ses bonnes œuvres comme quelqu’un qui est juste de sa propre force et qui du coup méprise tous les autres qui sont voleurs de tout bord, injustes et adultères invétérés (peut-être que la liste n’est pas finie) et l’autre pour demander pardon pour toutes ses fautes. Tous deux croient en Dieu. Sauf que le premier se justifie par lui-même et le second demande à Dieu de le rendre juste. En réalité c’est Dieu qui justifie par sa miséricorde. «Si tu retiens les fautes Seigneur, qui donc subsistera?» Notre vie entière est traversée par le péché ( notre orgueil, nos mensonges, nos duplicités, nos manques d’amour et de ferveur spirituelle……) . L’ humilité, la lucidité et la vérité sur nous-mêmes devraient nous amener à nous confesser plus souvent. Le publicain qui a reconnu ses péchés a été justifié par Dieu. C’est le mensonge à nous-mêmes qui nous aveugle sur la vérité de notre être de pécheur.
Le psalmiste dit qu’il était pécheur dès le sein de sa mère (ps 50). En effet personne ne nous apprend à pécher. Nous en faisons l’expérience par nous-mêmes.

Demandons à Dieu la grâce de l’humilité qui nous pousse à confesser nos péchés afin que lui-même nous justifie car nul n’est juste par lui-même devant Dieu.

Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12, 28b-34

En ce temps-là, un scribe s’avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Tu aimeras de tout ton cœur le Seigneur ton Dieu

Le but du carême qui nous prépare à célébrer Pâques est de nous .rapprocher de Dieu et de réparer les fissures de nos relations humaines. Le premier des commandements nous est rappelé: « Tu aimeras de tout ton cœur le Seigneur ton Dieu». Toute notre difficulté est de mettre au premier plan de façon réelle Dieu avant la famille ou nos intérêts personnels. Mais l’amour de Dieu ne va pas sans l’amour des autres. Chaque fois que nous avons du mal à aimer quelqu’un, notre amour pour Dieu n’est ajusté ou pour dire autrement notre amour pour Dieu prend un coup. Comme Lui nous devons exclure personne de notre amour. Nous nous trouvons des excuses en disant que c’est humain sans chercher à nous ressaisir. A quoi sert d’invoquer Dieu si je ne le mets pas au premier plan dans ma vie ou si je déteste l’autre en qui Dieu même habite?

« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (P.verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc11, 14-23

En ce temps-là, Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et les foules furent dans l’admiration. Mais certains d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons. » D’autres, pour le mettre à l’épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s’écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c’est par Béelzéboul que j’expulse les démons. Mais si c’est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges. En revanche, si c’est par le doigt de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous. Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement, auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l’a dépouillé. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur

Cette antienne que nous prenons les matins aux laudes pendant le temps de carême colle bien avec cet évangile. Pendant que certains s’émerveillent devant les actions de Jésus, d’autres ferment leur cœur pour ne pas reconnaître ce qui pourtant est visible à l’œil. C’est clair dans cet évangile que Jésus chasse le diable et que devant lui, le diable ne peut pas résister. Les deux n’ont rien de commun. La Lumière chasse les ténèbres et il n’y a pas d’ambiguïté à entretenir. Ou on est avec le diable ou on est avec Jésus. Le chrétien doit choisir. La neutralité est une trahison. A nous aujourd’hui, Jésus demande de choisir: Choisir d’être avec lui et d’œuvrer pour l’unité et non pour la dispersion. Chaque fois que nous n’œuvrons pas pour l’unité de notre communauté, nous jouons dans le camp de satan contre Dieu qui veut nous rassembler.

Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. (P. Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 17-19

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.

La Loi et les Prophètes, les connaissons-nous ? Nous avons écouté à la messe dimanche dernier dans la première lecture tirée du livre de l’Exode au chapitre 20 les Dix Paroles ou plus simplement les Dix Commandements . C’est bien dommage qu’on les ait retirés de la catéchèse. Ils constituent la Charte du
Peuple élu. C’est pourquoi Jésus ne l’abolit pas.
Voici donc une liste des 10 commandements* :
1 : Un seul Dieu tu aimeras et adoreras parfaitement.
2 : Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment.
3 : Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement.
4 : Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement.
5 : Meurtre et scandale éviteras, haine et colère également.
6 : La pureté observeras, en tes actes soigneusement.
7 : Le bien d’autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement.
8 : La médisance banniras et le mensonge également.
9 : En pensées, désirs veilleras à rester pur entièrement.
10 : Bien d’autrui ne convoiteras pour l’avoir malhonnêtement.
Est-ce que nous les connaissons pour pouvoir les apprendre aux autres?

Nous sommes tous des débiteurs de Dieu (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.

« Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait.

« C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons

Devenir image de Dieu véritablement en imitant Dieu dans sa miséricorde, dans son .amour. Nous sommes tous des débiteurs de Dieu en même temps que des bénéficiaires de son amour inconditionnel. En d’autres termes, nous sommes aimés gratuitement, nous devons aimer gratuitement. C’est ce que nous enseigne l’évangile de ce jour. Notre dette envers Dieu est tant au niveau de l’amour dont il nous couvre qu’au niveau des péchés dont nous devons nous débarrasser. Nous ne pouvons jamais aimer Dieu autant qu’il nous aime et nous ne pouvons jamais l’égaler en sainteté. C’est pourquoi nous avons à l’aimer
de toutes nos forces et toujours lui demander pardon pour ce que nous n’arrivons pas à faire. En retour, ce qui est à notre portée c’est de pardonner les offenses qui nous sont faites et de combler d’amour ceux qui nous entourent. Mais puisque nous sommes limités, nous avons à toujours quémander la grâce divine dans la prière pour tenir dans l’amour et le pardon.

Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son propre pays (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 4, 24-30

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays. En vérité, je vous le dis : Au temps du prophète Élie, lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie, et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon, chez une veuve étrangère. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; et aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman le Syrien. »

À ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où leur ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin.

— Acclamons la Parole de Dieu

Méditons

Il est difficile quand on est habitué à quelqu’un de voir en lui du nouveau au risque que celui-ci nous échappe quand il arrive. On passe à côté sans s’en apercevoir . Les concitoyens de Jésus n’ont pas échappé à cela. Connaissant sa famille, son origine, ils n’attendent pas quelque chose de nouveau ou de merveilleux de lui. Et pourtant il est celui qui a fait déjà des miracles ici et là et qui peut toujours en faire. Il est l’Homme Dieu capable de merveilles. Leçon: on passe toujours à côte de la grâce quand on s’y habitue. Nous sommes appelés à faire chacune de nos rencontres, une nouvelle rencontre comme la première dans une ouverture à la nouveauté, à la grâce que Dieu veut nous donner.