LE SOURIRE DES SAINTS

Nous venons tout juste de fêter la Toussaint. A cette occasion, depuis presque trois décennies nous assistons chez nous en France, dans la rue, dans les magasins sans oublier les médias, à des pratiques d’un autre âge. Nous Chrétiens, ce rituel nous interpelle. On ne doit pas essayer de le comprendre, mais plutôt chercher à s’en protéger et à lutter contre. Un bon moyen pour y parvenir est de se remémorer ce que signifie la Toussaint, son sens et son but. Il faut distinguer la Toussaint du « jour des morts », le lendemain. Dans l’esprit du grand public c’est un peu la même chose. C’est peut-être pour cette raison que ce jour-là, cette solennité attire beaucoup de monde dans nos églises. C’est l’une des quatre plus grandes fêtes religieuses de l’année avec Noël, l’Ascension et l’Assomption. C’est la fête de tous les saints, les saints comme ceux du calendrier qu’on vénère tous les jours de l’année, mais aussi la foule des saints de l’ombre, ces hommes et ces femmes qui ont essayé de suivre l’Evangile, suivre le Christ, moins connus aujourd’hui mais qui sont dans la béatitude céleste, dans cette cours du ciel où ils sont honorés. C’est l’occasion pour les Chrétiens de rappeler que notre destin c’est le Ciel, qu’il n’est pas réservé simplement à une élite ou à ceux qui font des choses extraordinaires et que nous sommes tous appelés à la Sainteté.

Historiquement cette fête remonte à l’antiquité. A Rome il y a le Panthéon, ancien temple romain, dédié d’abord aux dieux du paganisme et à partir de la Christianisation aux martyrs et ensuite à tous les Saints. La Toussaint, est une fête lumineuse. La lumière du Seigneur, dans laquelle se trouvent nos frères et nos sœurs, vient nous réconforter, nous consoler et nous aider à lutter contre d’autres pratiques, et en particulier contre cette « forme de paganisme » qui revient avec l’apparence d’ « halloween ». Aller chercher une fascination pour le mal est un peu inscrit dans le cœur de l’homme. Reporter régulièrement nos yeux vers le ciel, vers le sourire des Saints, le sourire de la Vierge Marie et celui de tous les Bienheureux, tranche justement avec la menace de ce qui est laid, de ce qui est moche, de ce qui nous inquiète et nous maintient dans le désespoir.