Jésus, véritable temple, authentique lieu de rencontre avec Dieu (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean2, 13-25

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit : L’amour de ta maison fera mon tourment. Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.

Aussi, quand il se réveilla d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela ; ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. Pendant qu’il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent en son nom, à la vue des signes qu’il accomplissait. Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous et n’avait besoin d’aucun témoignage sur l’homme ; lui-même, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons

Au-delà de l’ordre que Jésus met dans le temple en chassant tous les commerçants qui s’y trouvaient, il pose un acte prophétique. Il se présente comme le véritable temple, lieu de rencontre avec le Père. C’est en lui et lui seul qu’on peut adorer Dieu en esprit et en vérité, lui qui est l’image parfaite du Père.
Cet acte de Jésus nous interroge sur le rapport que nous avons aujourd’hui avec nos églises. Sont-elles vraiment des lieux de rencontre avec Dieu? Comme les commerçants que Jésus à chassé du temple parce qu’ils empêchaient ou perturbaient la prière des pèlerins, n’empêchons-nous pas ou ne dérangeons-nous pas parfois des gens qui rentrent à l’église pour prier alors que nous bavardons allègrement, sans respect pour le Saint Sacrement? Il y en a qui rentrent dans l’église sans se prosterner ou s’agenouiller comme nous l’enseignent les Saintes Écritures? Ps 95,6: «Venez, prosternons-nous et humilions-nous, fléchissons le genou devant éternelle, notre Créateur» Parfois en nous-mêmes il y a tellement de bruits qui nous empêchent d’adorer ou de prier véritablement, de rencontrer Dieu.
Que le Seigneur nous aide à faire vraiment le ménage en nous et autour de nous chaque fois que nous allons à sa rencontre.

L’enseignement privé est-il malmené ?

Affaire Oudéa-Castéra, mise en place de groupes de niveau sauf dans le privé, contrôle du financement, mixité sociale… Les polémiques qui visent l’enseignement catholique se multiplient ces derniers mois. À tel point que le secrétaire général de l’Enseignement catholique a pris la parole pour défendre un modèle d’éducation malmené, parce que mal compris.

Anne-Sophie Retailleau – publié le 29/02/24

Un mois après le tourbillon médiatique autour de l’affaire du lycée parisien Stanislas, l’Enseignement catholique sort enfin du silence. Son secrétaire général, Philippe Delorme, s’est exprimé dans deux entretiens accordés à Ouest-France et au Monde, ce mardi 27 février. Il est revenu sur les polémiques qui ont secoué l’enseignement privé sous contrat, dont 95% des établissements sont catholiques. « L’Enseignement catholique a été caricaturé », a-t-il déclaré à Ouest-France, faisant référence à la polémique du lycée Stanislas. Un feuilleton médiatique de plusieurs semaines qui aura finalement conduit la ministre de l’Éducation, fraîchement nommée, à quitter la rue de Grenelle. Le 15 janvier dernier, alors que cette dernière déclenche une tempête en justifiant maladroitement la scolarisation de ses enfants au Collège Stanislas, Mediapart publie le contenu d’un rapport d’inspection présenté comme accablant pour l’établissement parisien. Taxé d’élitisme, accusé de « sexisme », de « propos homophobes » ou encore de discours « anti-IVG », Stanislas devient en quelques jours le symbole des dérives idéologiques et financières supposées de l’enseignement privé.

La cristallisation d’une méfiance

Car l’affaire Stanislas a en réalité cristallisé la méfiance grandissante et un sentiment de suspicion d’une partie de la classe politique et médiatique à l’égard de l’enseignement catholique. Un procès injuste pour Philippe Delorme qui, sans nier l’existence de dysfonctionnements à la marge, dénonce « les généralisations » appliquées à un enseignement catholique « mal compris ». A propos de Stanislas, « la conclusion du rapport académique, c’est qu’il n’y a ni dérive homophobe, ni sexiste ou autoritaire, comme cela a pu être écrit », insiste-t-il auprès de Ouest-France. Mais la méfiance est telle que certains ne s’embarrassent même plus du respect de la loi, à l’instar de la Ville de Paris, qui dans la foulée de la publication du rapport par Mediapart, n’avait pas hésité à suspendre ses subventions à Stanislas, pourtant d’obligation légale. 

Au-delà de l’affaire de l’établissement parisien, l’enseignement privé est fréquemment pointé du doigt, accusé d’être élitiste et riche. En mai 2023, l’Enseignement catholique a ainsi signé un protocole d’accord avec l’Etat sur la mixité sociale et scolaire, à la demande du ministre de l’époque, Pap Ndiaye. Non contraignant, il est censé encourager les établissements privés à augmenter la part des élèves boursiers dans leurs effectifs, et à proposer des frais d’inscription proportionnels aux revenus des familles. Pour Philippe Delorme, cette vision d’une école privée riche et bourgeoise est totalement erronée. « Les réalités ne sont pas les mêmes d’un territoire à l’autre, explique-t-il. La Bretagne, où près de 40 % des élèves sont scolarisés dans le privé, ce n’est pas la région parisienne avec, c’est vrai, quelques établissements huppés. Il y a une plus grande mixité sociale dans nos établissements de l’Ouest. » Dénonçant par ailleurs l’idée fausse selon laquelle l’Enseignement catholique serait très riche, il assure au contraire que ses moyens financiers sont faibles. Car si l’enseignement privé est financé à hauteur de 75% par des fonds publics, le reste est en partie à la charge des familles qui ne bénéficient pas des mêmes aides que celles dont les enfants sont scolarisés dans le public.

Une guerre scolaire ? 

Autre signal de méfiance envoyé à l’enseignement privé, la publication prochaine d’un rapport parlementaire sur le contrôle des subventions à l’école privée est attendue en mars. Co-rapporteur de cette mission d’information sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat, le député La France Insoumise (LFI) Paul Vannier, s’est d’ores et déjà félicité de « la fin d’une omerta politique qui aura duré près de quarante ans »… 

Privilégiée, bourgeoise, élitiste… Mais d’où viennent ces conceptions peu flatteuses de l’école privée ? Faudrait-il parler de « guerre scolaire », que disent observer certains ? Philippe Delorme réfute quant à lui cette expression.  « Régulièrement, depuis la loi Debré de 1959 [qui garantit l’existence de l’école privée, ndlr], l’enseignement catholique est attaqué. Certains n’acceptent pas notre existence, tout simplement », considère-t-il. Mais pour la majorité, le malentendu vient de ce que l’enseignement privé est « mal compris ». « Certains pensent que notre association avec l’Etat devrait nous obliger à faire les mêmes choses que le public. Mais c’est bien pour être différents que nous existons, explique Philippe Delorme. Cela ne veut pas dire qu’on ne respecte pas les règles ou les programmes. »

Mêmes règles et mêmes programmes. Tout comme l’enseignement public, l’école privée doit aussi appliquer les réformes de l’Éducation nationale. Mais la dernière réforme initiée par Gabriel Attal sur la création des groupes de niveau pourrait ne pas être pleinement appliquée dans l’enseignement privé. Cette réforme prévoit que les élèves de 6e et de 5e seront regroupés selon leur niveau pour les cours de maths et de français. Elle nécessite plus d’enseignants, en raison de la nécessité d’avoir des classes aux effectifs réduits pour les niveaux plus faibles. Qui dit réforme, dit aussi moyens pour l’appliquer, et dans ce cas, l’État a d’ores et déjà donné des enveloppes à plusieurs académies pour leur permettre de recruter des enseignants. Problème : dans la distribution des dotations, l’État semble avoir laissé l’école privée sur le banc. Pour appliquer la réforme, elle ne pourra compter que sur 370 emplois en plus. Soit quasiment rien. « L’enseignement catholique n’a reçu aucun moyen supplémentaire pour la mise en place [de la réforme], sous prétexte que nous accueillons des élèves moins défavorisés que dans le public. Seule la suppression d’une heure de cours en sixième nous permet de récupérer 370 emplois ». Ce préjugé risque donc de rendre impossible la mise en œuvre des mesures annoncées en décembre dans les écoles privées, qui accueillent pourtant pas moins de 20% des élèves français. 

Article tiré de ALETEIA

« Ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie » (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 15, 1-3.11-32

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! » Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.” Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.

« Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis. Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Ton frère que voilà était mort, Il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !

Avoir le courage de revenir vers son père que l’on a offensé est un acte d’humilité. Le fils prodigue a fait preuve d’une grande humilité. Cet acte lui a valu de retrouver l’amour et faveur de son père. C’est une parabole sur Dieu qui attend que nous revenions simplement à lui pour nous combler d’amour. Elle illustre la misère de l’homme sans Dieu. Avec Dieu ou en présence de Dieu nous avons les réserves spirituelles nécessaires pour bien vivre mais loin de lui nous perdons les réserves qui donnent sens à la vie. Si l’argent contribue au bonheur, il ne le procure pas à lui seul. Nous avons pour preuve les pays riches qui ayant tourné dos à Dieu sont en pleine déliquescence. Des gens qui ont tout mais qui se
donnent la mort faute de sens véritable à leur vie. Dieu ne veut pas nous priver de notre liberté. Ce fils s’éloigne de son père, pensant vivre heureux mais non. Son frère aîné reste auprès du père mais se
constitue prisonnier. Dommage d’être chrétien et de vivre dans les chaînes de la peur d’un Dieu qui nous a pourtant libérés. Comme le dit Saint Augustin: «Aime et fais ce que tu veux». Saint Paul dit: «L’amour parfait chasse la crainte». Nesoyons pas des chrétiens esclaves, Dieu n’en veut pas.

Si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur…(P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »

En entendant les paraboles de Jésus, les grands prêtres et les pharisiens avaient bien compris qu’il parlait d’eux. Tout en cherchant à l’arrêter, ils eurent peur des foules, parce qu’elles le tenaient pour un prophète.

— Acclamons la Parole de Dieu.

Nous ne sommes que des intendants sans lesquels le plan de Dieu peut se réaliser

L’homme peut faire échec au plan de Dieu sur lui-même mais pas au projet de Dieu sur l’humanité et son plan d’amour. Au final c’est celui qui fait obstacle qui perd. Que l’humilité nous aide à rester proche de Dieu qui veut se servir de nous pour notre bien et celui de tous. Nous ne sommes propriétaires de rien du tout sinon que des intendants Chercher à se construire sans Dieu ou mener une communauté sans Dieu est illusion . Ne faisons pas écran à Dieu par notre prétention d’être le maître mais laissons jaillir et agir l’Esprit pour le bien de tous en nous conduisant à la sainteté qui est le fruit que Dieu attend de son peuple.
Dieu nous a choisis, il nous a appelés par notre nom pour que nous soyons à lui et non à nous-mêmes. «Aucun d’entre nous ne vit pour soi-même et aucun de nous ne meurt pour soi-même, si nous vivons nous vivons pour le Seigneur, si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur, dans notre vie comme dans notre mort nous appartenons au Seigneur » dit saint Paul. Si je ne veux pas bénéficier des grâces de Dieu, il les donnera à d’autres qui leur feront porter des fruits de sainteté et de bonheur. Sans Dieu, nous ne pouvons rien faire mais sans nous il continuera son œuvre.

Je n’ai qu’aujourd’hui pour aimer. Non à l’indifférence. (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 16, 19-31

En ce temps-là, Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons

Si nous pouvons choisir nos amis, nous n’avons pas à choisir celui ou celle qu’il faut aimer ou ne pas aimer. Celui qui est aujourd’hui à côté, c’est lui qu’il faut apprendre à aimer. Il est pour moi le chemin qui mène à Dieu. Mon indifférence en face des autres creuse un écart entre Dieu et moi ou entre son royaume et moi. Chers frères et sœurs, redoublons de vigilance pour éviter l’exclusion. La vie n’est qu’un instant et qu’un court instant, quelques dizaine d’années. Bientôt nous nous retrouverons en face de l’éternité en présence de Dieu ou loin de lui en fonction de nos choix d’aujourd’hui.
Nous sommes heureux d’être croyants, ne manquons le rendez-vous de l’amour éternel qui se prépare à travers tous nos gestes d’amour d’aujourd’hui ou qui s’annule à travers nos indifférences d’aujourd’hui. Ce riche a certes aimé ceux qui étaient proches de lui, ceux qu’il voulait, qu’il invitait festoyer mais il y a ignoré Lazare qui était proche mais pas un proche.
Le carême qui est un temps de partage par excellence nous invite à faire le point sur nos manières d’aimer ou de partager et aussi sur nos engagements.

Ma vie nul ne la prends, c’est moi qui la donne (P Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 20, 17-28

En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les douze disciples et, en chemin, il leur dit : « Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort et le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »

Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. » Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons

Le don que le Christ a fait de lui-même est ce qui nous vaut la vie. Il ne s’est pas préoccupé de prestige mais plutôt de service. C’est dans l’amour et le service qui passe par le don de soi qu’on obtient la vie. La vie donnée est reçue en abondance. C’est que le Christ tient à faire connaître à ses disciples. Le don de soi sans mesure et sans limite c’est-à-dire dans l’abandon total est le fruit de l’humilité qui amène au vrai amour. Celui-ci nous amène inéluctablement à Dieu et peu importe la place car en lui tout est amour et un amour identique sans zone de confort ou de supériorité.
Ce qui doit nous préoccuper c’est le service, c’est l’amour et non la récompense. L’amour vrai est gratuit. Jésus nous appelle à un amour gratuit.

« Ils disent et ne font pas » (Mt 23, 1-12) (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23, 1-12

En ce temps-là, Jésus s’adressa aux foules et à ses disciples, et il déclara : « Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse. Donc, tout ce qu’ils peuvent vous dire, faites-le et observez-le. Mais n’agissez pas d’après leurs actes, car ils disent et ne font pas. Ils attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Dire et faire, autrement dit : »agis comme tu parles »

De cet évangile ressortent deux point principaux: :

  • 1- que l’apparence extérieure corresponde à l’intérieur, que les enseignements soient pratiqués par celui qui enseigne.
  • 2 – L’humilité en toute chose.

En ce temps de carême, nous sommes invités à vivre selon l’enseignement de Dieu et non pas en prenant pour modèle ou pour excuse tel ou tel pasteur qui ne vit pas selon ce qu’il enseigne. Le Maître à suivre c’est le Christ lui-même, lui qui nous a montré le bon chemin en vivant selon sa prédication. Et là encore il est l’humble que nous sommes appelés à imiter. Lui le Seigneur et le Maître a lavé les pieds de ses disciples. Ils les appelle ses amis et non ses serviteurs car dans l’amour il n’y a pas de grand et de petit, d’inférieur et de supérieur. L’amour place l’aimant au niveau de l’être aimé. Il le fait asseoir à sa table.
Que le Seigneur nous aide à nous détacher de l’orgueil qui méprise et rabaisse.

Prions pour la famille

ONU : Débats autour du statut de la famille Les pays pauvres défendent l’héritage de saint Jean-Paul II FÉVRIER 22, 2024

New York, 19 février 2024

Les États membres de l’ONU ont célébré le 30e anniversaire de l’Année internationale de la famille, mais dans une résolution adoptée par la Commission annuelle du développement social de l’ONU, les pays du Sud se sont opposés aux pays du Nord sur le langage de la famille. La résolution réaffirme les accords antérieurs déclarant que la famille est « l’élément naturel et fondamental de la société », une définition qui fait référence au mariage entre un homme et une femme en tant que fondement de la société. « Comme indiqué il y a plus de trente ans dans la première résolution sur l’Année internationale de la famille (résolution 44/82), l’objectif de cette célébration était de sensibiliser les gouvernements, les décideurs politiques et le public à la famille en tant qu’unité naturelle et fondamentale de la société. Aujourd’hui, des forces puissantes tentent activement d’effacer cette prise de conscience », a déclaré un délégué du Nigeria. « Je tiens à souligner que toute référence à la famille et à la politique familiale dans cette résolution doit être comprise en fonction de cet objectif », a-t-il insisté, soulignant que les efforts visant à s’opposer à la famille naturelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme vont à l’encontre de ce que les accords des Nations Unies et le droit international contraignant disent depuis longtemps au sujet de la famille. Au cours de la deuxième semaine de février, des représentants de l’Union européenne et d’autres pays occidentaux avaient demandé la reconnaissance de « diverses formes de famille » ou la suppression des références à la famille dans la résolution. En réponse, la délégation du Saint-Siège s’est dite « profondément préoccupée par le fait que la famille est de plus en plus minimisée, voire dénigrée, dans les forums internationaux », dans une déclaration officielle. À l’issue de la réunion de la commission, un délégué du Saint-Siège a remercié la commission d’avoir dûment reconnu l’anniversaire dans la résolution et a appelé les pays à travailler ensemble pour promouvoir les politiques familiales dans les années à venir. L’Année internationale de la famille, instituée en 1989 et célébrée pour la première fois en 1994, est l’une des nombreuses initiatives en faveur de la famille lancées par saint Jean-Paul II et le Synode du Vatican sur la famille de 1980. Les enseignements de Jean-Paul II ont incité toute une génération d’universitaires et d’hommes politiques catholiques à promouvoir des politiques favorables à la famille. L’intérêt particulier du Saint-Siège pour la politique familiale a été relayé
par des délégations du monde entier, particulièrement en Afrique. Un délégué du Cameroun, s’exprimant au nom des 54 États membres du groupe africain, a déclaré : « Le point de vue du groupe africain est que le caractère central et indispensable de la famille en Afrique en tant qu’unité fondamentale de la société
doit être renforcé et protégé afin qu’elle puisse jouer un rôle important. » Les mêmes pays traditionnels qui ont salué la reconnaissance de l’Année internationale de la famille dans la résolution se sont plaints des tentatives visant à imposer la reconnaissance des questions liées à l’homosexualité et au transgenre au cours des négociations. « Ma délégation reste préoccupée par la tentative de plusieurs délégations d’imposer un langage et des références qui ne correspondent à aucune réalité avec laquelle nous pourrions travailler au niveau national », a déclaré un délégué de l’Égypte. Il a ajouté qu’il était « vraiment
regrettable » que les délégations occidentales se soient autant concentrées sur les « formes intersectionnelles de discrimination » (faisant par là référence aux questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels) plutôt que sur des questions faisant l’objet d’un large consensus. Le délégué égyptien a mis en cause la délégation américaine. Le délégué américain s’est plaint que la résolution comprenait une mention sur le « droit au développement » et a déclaré que les résolutions de l’ONU n’étant pas contraignantes, elles ne modifiaient pas le droit international. « Je me demande pourquoi nous siégeons dans ce contexte pour négocier le langage que nous adopterons » a répondu le délégué égyptien. Le
Qatar, la Malaisie, la Libye, l’Iran, Djibouti, le Nigeria, le Mali et le Sénégal partagent les réticences de l’Égypte à l’égard des « formes intersectionnelles de discrimination ».

« Pardonnez, et vous serez pardonnés » (Lc 6, 36-38) (P. Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6, 36-38

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

— Acclamons la Parole de Dieu.

Car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »

Tous sommes convaincus de l’amour inconditionnel de Dieu qui nous aime mieux que nous-mêmes. Il veut que chacun manifeste cet amour sans limite à son prochain. C’est le message de cet évangile Dieu veut bien nous sauver, mais comme le dit saint Augustin, il ne peut pas nous sauver sans nous. Nous devons travailler à notre salut en imitant le Seigneur dans son amour pour l’homme. Aimer va avec le pardon car «on pardonne tant que l’on aime». Jean-Philipp Sendker dit que seuls ceux qui pardonnent peuvent être libres. Quiconque pardonne n’est plus prisonnier. Non seulement que le refus de pardonner nous fait du mal en nous rongeant mais il nous éloigne de Dieu et brise l’harmonie relation avec nos frères et sœurs dans la foi. Celui qui ne pardonne pas ne peut pas entrer au paradis, osons le dire, il s’est coupé lui-même de Dieu. Enterrons nos rancœurs qui constituent une barrière que nous mettons entre Dieu et nous.

Garder la foi même dans les épreuves en se souvenant de la fidélité de Dieu (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 9, 2-10

En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmena, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux. Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille. Élie leur apparut avec Moïse, et tous deux s’entretenaient avec Jésus. Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » De fait, Pierre ne savait que dire, tant leur frayeur était grande. Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.

Ils descendirent de la montagne, et Jésus leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. Et ils restèrent fermement attachés à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».

— Acclamons la Parole de Dieu.

Méditons

Faire mémoire permet de rester fidèle. Dans la première lecture ce jour Dieu éprouve Abraham. Celui-ci en se souvenant de la promesse du Seigneur a su garder la foi bien que cette épreuve a été dure. Il sait que Dieu est fidèle. Nous rappeler la fidélité de Dieu et y croire nous rassure dans nos épreuves. Abraham a eu foi en cette fidélité de Dieu, c’est pourquoi il s’est mis en route pour aller offrir son fils unique par qui pourtant devrait lui être accordé une descendance nombreuse. C’est pour rassurer ses disciples devant le scandale de la croix que Jésus est transfiguré devant eux même si cela ne les a pas empêché de fuir au moment venu. S’ils s’étaient souvenus de cette manifestation de la gloire du Christ ça pouvait les rassurer mais ils n’avaient pas compris. Ils ne comprendront qu’après la résurrection. Tout cela devrait nous servir quant à nous autres pour rester solides et nous accrocher fermement à Dieu par la prière au moment des épreuves car Dieu ne peut jamais nous abandonner. Lui qui nous a donné son unique Fils pour nous sauver comment ne saurait-il pas venir encore nous sauver dans nos épreuves?