Les WEMPS à Champ Saint Père

Au cours d’un WEMPS, ou Week-End Mission Prière Service, une paroisse rurale, accompagnée d’une équipe de jeunes venus pour l’occasion, sort à la rencontre de ses habitants pour apprendre à mieux les connaître et leur proposer de faire un pas vers le Christ.

Programme

Pour être fort, suivez Marie !

Parce qu’elle a totalement partagé l’existence de son fils Jésus, la Vierge Marie représente le modèle parfait de la vertu de force. Avec elle, le chrétien assume son baptême dans un monde dangereux.

Jean-Michel Castaing – publié le 12/05/24 dans Aleteia

Une idée reçue voudrait que l’attachement à la Vierge soit un signe d’immaturité spirituelle, voire de mièvrerie sentimentale. Il n’en est rien. Au contraire, la dévotion envers la Mère du Christ est une cause de fortification de la foi mais aussi de la vertu de force. Pourquoi ? Les réponses à cette question sont variées. On peut s’appuyer sur la théologie en montrant que l’attachement à Marie est un facteur de croissance de l’amour que nous portons à son Fils. Mais regardons simplement la personnalité de la femme singulière que fut la mère du Messie. 

Un modèle parfait mais imitable

Bien sûr, il n’est pas question de dissocier Marie du Christ. Seulement, la Vierge est, comme chacun de nous, une personne libre et responsable. On ne peut la peindre comme une femme comme les autres sans dresser d’elle un portrait qui fasse apparaître ce fond de liberté et de singularité que tous les membres de l’espèce humaine ont en commun. Or, à ce niveau, Marie est bien l’une de nous : elle fut et reste libre et autonome dans ses prises de décision. Elle n’est pas un Ovni. Ce qui signifie que chacun peut s’identifier à elle. Voilà pour le côté de la ressemblance. 

La Vierge nous rend plus forts parce qu’elle fut la première à emprunter ce chemin, à vivre dans sa chair ce qu’impliquait la suite du Christ : rejet, moqueries, contradictions. 

Mais il est un autre côté par lequel la singularité de la Vierge se manifeste : il s’agit de sa pureté et de sa sainteté. Sur ce plan, la Vierge est bien plus sainte que nous ! En elle coexistent deux faces bien distinctes : l’une par laquelle elle nous ressemble, l’autre par laquelle elle est différente. C’est précisément la prise en compte de ces deux faces de la Vierge qui éclaire le rôle qui est le sien dans l’acquisition de sa vertu de force par les chrétiens qui lui sont attachés. Parce que la Vierge est l’une de nous, nous sommes en mesure de nous identifier à elle. Elle est un modèle à notre portée. Ses privilèges, loin de l’éloigner de nous, sont au contraire une invitation à monter plus haut, à nous surpasser sans déroger à notre humanité et en restant humbles et confiants. L’imitation de la Vierge n’est pas hors de notre portée.

Assumer notre singularité baptismale 

Mais parce que la Vierge est une personne singulière en vertu de son Immaculée Conception et de la mission qui fut la sienne en tant que Mère du Fils de Dieu, elle représente aussi un phare, une boussole et surtout un tremplin pour assumer notre condition baptismale de fils de Dieu. En effet, en tant que cohéritiers du Dieu transcendant, nous sommes tenus d’aller à contre-courant de la mentalité du monde. Le chrétien, comme son maître le Christ, est un signe de contradiction (Lc 2, 34). Or, il n’est pas toujours facile d’assumer cette condition, d’en prendre sur soi les conséquences et les implications pratiques et spirituelles. La persécution est inhérente à la condition baptismale. Sur ce plan, l’exemple, mais aussi la prévenance maternelle de la Vierge, nous sont une aide précieuse pour imiter son Fils, pour emprunter le chemin de la suite de Jésus en portant nos croix. La Vierge nous rend plus forts parce qu’elle fut la première à emprunter ce chemin, à vivre dans sa chair ce qu’impliquait la suite du Christ : rejet, moqueries, contradictions. 

Avec Marie, la force est synonyme de fidélité à Jésus.

Mais il y a plus : qu’on réfléchisse un instant à ce que fut la condition terrestre de Mère du Messie. Qui était dans la confidence d’un tel état ? Peu de monde. Marie a dû porter la singularité de son état avec peu de soutien, hormis ceux de Joseph et de sa foi. Elle fut vraiment la femme forte : la singularité de sa mission ne fut pas toujours facile à vivre. Aussi sait-elle d’expérience ce que représentent l’hostilité sourde de l’incrédulité, la mise à l’écart, le combat induit par la foi en ce Dieu si déconcertant. Et que dire de l’épreuve de la Croix !

La force mariale est synonyme de fidélité au Christ

Pour toutes ces raisons, Marie est en mesure d’enseigner la vertu de force parce qu’elle la pratiqua elle-même à un degré parfait durant sa vie terrestre. Le disciple qui prend Marie pour mère ne tarde pas à constater que les qualités de la Vierge descendent sur lui. À son contact, il ne craint plus de marcher à contre-courant, de braver le conformisme de notre époque oublieuse de Dieu. Car être fort, ce n’est pas écraser les autres mais rester fidèle à la vérité quand il est de bon ton de ricaner d’elle, de hocher la tête à la simple évocation du mot “vérité”. 

Très jeune, la Vierge a su qu’elle était différente. Toutefois, loin de comprendre cette singularité comme un complexe invalidant, elle accepta cette différence pour vivre plus intensément en compagnie de Dieu et des autres. À son école, le chrétien ne se décourage pas de se trouver souvent isolé à cause de sa foi. Avec Marie, la force est synonyme de fidélité à Jésus. On est loin de la caricature de sucrerie sentimentale et de mièvrerie spirituelle par lesquelles certains voudraient caractériser la dévotion à la Vierge 

« La Traversaine de Marie, 40 jours de prières pour la France et la Vendée.

En Vendée, on ne compte plus les lieux de manifestations de la foi catholique, du plus humble calvaire aux églises majeures. 

Pourtant, notre territoire a subi les affres des guerres de religion et des guerres de Vendée. Il en a été durablement marqué. Aucun circuit- à notre connaissance- n’a jamais tenté d’explorer tout ce patrimoine dans un esprit de pèlerinage.
Ce sera chose faite entre le 15 juillet et le 22 août prochain avec la Traversaine de Marie!

Le parcours est divisé en six tronçons  d’une semaine environ. Nous suivrons la statue de Notre-Dame de France, transportée sur une calèche, donnant ainsi le rythme de la marche.

Chaque journée comprendra entre 15 et 20 kilomètres de marche suivie d’une courte veillée le soir. Vous pourrez prendre le parcours quand et où vous voulez ! Nous vous recommandons d’être autonomes pour les repas et les nuits, même si nous prévoyons, parfois, un accueil éventuel chez l’habitant. Un véhicule balai prendra les bagages non transportés à dos d’homme. Il sera de temps en temps possible de se ravitailler dans les villages traversés. Prévoyez de confortables chaussures de marche et munissez-vous de votre bonne humeur. 

Pour notre paroisse, le pèlerinage passera à la Boissière des Landes les 17 et 18 août.

Si vous voulez nous aider, vous pouvez envoyer un courriel à:  referent.tr6@latraversainedemarie.fr (Rémi)

Sinon, nous vous recommandons de visiter régulièrement notre site :latraversainedemarie.fr  « 

‘JÉSUS donne la joie !’ :des week-ends missionnaires en paroisse.

WEMPS : derrière ces cinq lettres se trouve une belle initiative, vécue au cours de ces derniers jours, dans la paroisse Saint Jacques de Moutiers. Le premier Week-end Mission Prière et Service, les 20 et 21 avril à Angles, a ainsi permis à une trentaine de jeunes et aux paroissiens d’annoncer le Christ, et de vivre une belle expérience fraternelle.

Posté par Cindy Bogaert | 23/04/2024 

Reconnaissables à leurs tee-shirts couleur bleu vif, les jeunes des WEMPS, accompagnés de nombreux paroissiens, ont sillonné les rues du village d’Angles, l’un des trois clochers de la paroisse Saint Jacques de Moutiers, qui accueille ces week-ends missionnaires. Quel est donc l’objectif ? « Les WEMPS sont une jeune initiative missionnaire au service des paroisses du monde rural en France », indique ainsi Thérèse, la coordinatrice pour cette mission vécue en Vendée. «  Lors du week-end, une paroisse rurale, accompagnée d’une équipe de jeunes bénévoles venus pour l’occasion, va rencontrer les habitants pour apprendre à mieux les connaître, et leur proposer de faire un pas vers le Christ ».
Les WEMPS sont nés en 2017 et bénéficient du soutien de la Conférence des évêques de France. « Nous sommes animés par l’urgence de la mission et le désir de servir l’Eglise, à la suite de l’appel lancé par le pape François dans ‘la joie de l’Evangile’. Avec les WEMPS, nous vivons une expérience de mission qui renouvelle et transforme notre vie de baptisés et nos communautés paroissiales ».
Depuis leur création, les jeunes missionnaires ont vécu de nombreux week-ends un peu partout en France, en se mettant au service des paroisses qui les sollicitent. En Vendée, cette année, ils ont répondu à l’invitation du père Verkys Nonvignon, curé de la paroisse qui compte 17 clochers. Ce dernier explique sa motivation  : «  C’est Géraud, un jeune paroissien, qui m’a parlé des WEMPS. En faisant venir ici ces jeunes missionnaires, je souhaite que cela nous aide à réveiller notre foi : celle de la plupart des personnes qui fréquentent l’église comme celle de ceux qui s’en sont éloignés  !  », indique le curé. «  Ils montrent un visage joyeux de l’Eglise, et témoignent de leur joie de croire en Jésus. On peut donc aujourd’hui être dans le monde et vivre pleinement sa foi. Annoncer l’Evangile nous pousse à témoigner de la joie profonde, à voir la beauté de la présence de Dieu dans notre propre vie, et inviter ceux qui nous entourent à faire de même, car souvent ils peuvent l’oublier… ». Le père Verkys estime aussi que cette initiative permet de «  faire bouger la paroisse, de fédérer ses membres, en vivant des moments fraternels. Oui, il faut maintenant réveiller les choses et les gens qui somnolent ! », précise le curé en riant. Convaincu qu’il y a bien plus de chrétiens que ceux qui fréquentent l’église, le père Verkys insiste sur la nécessité, aujourd’hui, d’évangéliser au plus proche. « Nous devons communiquer de manière explicite le bonheur que nous avons au fond du cœur, de croire que Jésus nous aime et nous sauve. Il faut que les chrétiens osent annoncer au monde l’espérance qu’ils portent  !  Nous évangélisons par notre joie, celle d’avoir cette assurance que Dieu nous accompagne tout au long de notre vie, même lorsque les évènements peuvent nous ébranler ».

Autour du père Verkys, mobilisés depuis des semaines pour préparer ces week-ends missionnaires, les paroissiens, venus des différents clochers, sont désireux de vivre une expérience nouvelle, qui renouvelle leur vie de baptisés. Ainsi, Sylvie et Hubert, d’Angles, ne cachent pas leur enthousiasme  : «  Nous avons l’habitude de faire de la mission depuis quelques années, notamment dans des diocèses ruraux comme à Digne ou Mende par exemple. Il y a pour nous une réelle urgence, ainsi qu’une joie profonde, à annoncer le Christ au monde d’aujourd’hui, qui souffre tellement », explique Sylvie. « Nous ne sommes pas là pour convertir, car seul Dieu peut convertir les cœurs. Mais nous disons aux gens : ‘Venez voir, venez à la rencontre de Jésus, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie’! ». A ses côtés, Hubert ajoute : « Nous rejoignons les gens là où ils en sont. Nous prions pour eux, et les invitons aussi à venir prier, s’ils le souhaitent. Il y a tellement de personnes qui sont aux périphéries des églises, et qui vivent des épreuves. Ils peuvent ainsi voir que l’Église et des chrétiens sont là pour eux ». Il poursuit : « Il me semble que l’Église a besoin d’un esprit communautaire, d’un renouveau spirituel, qui passe par la mission. Nous sommes donc là pour soutenir notre curé, dans cette belle initiative ».

Jésus donne la joie !

Parmi la trentaine de jeunes, venus participer à ce premier week-end, Kevin et Marie-Cécile expliquent leurs motivations. « J’ai été baptisé l’année dernière, je ne suis pas issu d’une famille catholique », précise le jeune homme de 25 ans, venu de Paris. « J’ai tout appris dans la communauté chrétienne qui m’a accueilli et aidé à cheminer, et je rends grâce d’avoir eu une communauté chaleureuse et accueillante. J’ai envie de témoigner de la rencontre du Seigneur qui a changé ma vie. Aujourd’hui, autour de moi, je vois tellement de jeunes qui sont perdus, en quête de spiritualité. Oui, à nous d’annoncer que Jésus donne la joie ! », souligne-t-il avec un grand sourire. De son côté, Marie-Cécile, venue de Paris par l’intermédiaire d’une amie, a souhaité, elle aussi, rejoindre l’équipe des WEMPS. Elle se sent particulièrement touchée, étant originaire d’une paroisse de campagne, dans le Finistère. «  Je constate le mauvais état des églises de ma paroisse, et le nombre de fidèles qui diminue, encore plus depuis le Covid. Cela me désole, mais me donne envie de m’investir justement au service des paroisses du monde rural, dont beaucoup sont fragiles ». La jeune femme apprécie la démarche : « C’est vraiment important que ce soient les paroisses qui demandent à faire venir des WEMPS et non l’inverse, car sinon, on pourrait croire que ce sont des Parisiens qui viennent donner des leçons aux gens de la campagne, ce qui n’est pas du tout le cas ! », insiste Marie-Cécile.

Ainsi, tout au long du week-end, les missionnaires œuvrent en binôme avec les paroissiens qui s’investissent à leurs côtés. De Champ Saint Père, Angles, Moutiers ou d’autres communes, ils sont nombreux à avoir répondu positivement pour accueillir les jeunes chez eux, aider à la préparation des repas, ou à l’intendance. Bénédicte, au service de la logistique pendant le week-end, se réjouit de voir ces 37 jeunes réunis ici pour la mission. De leur côté, Rozenn et son mari sont aussi partie prenante et enthousiastes pour participer. Dans l’après-midi, ils vont faire du porte-à-porte à La Jonchère, commune qui jouxte Angles. Après un enseignement sur la mission par le père Verkys, qui a rappelé que « le feu de la mission doit brûler en chacun des baptisés », puis un temps fraternel autour d’un repas partagé, rendez-vous est pris à l’église d’Angles. La louange est proposée aux jeunes et aux paroissiens : « Nous reconnaissons ainsi la grandeur de Dieu, et rendons grâce pour tous les bienfaits dont II nous comble ». La prière monte de l’assemblée : « Seigneur, inspire-nous des paroles bienveillantes, des paroles qui touchent le cœur. Ravive en nous les dons reçus à notre baptême et à notre confirmation. Que ton Esprit Saint nous devance auprès des personnes que nous allons rencontrer durant ce temps d’évangélisation ». Après l’adoration du Saint Sacrement, le père Verkys bénit chacune des équipes qui s’apprêtent à partir : « Vous renouvelez ainsi ce qui se vivait aux premiers temps de l’Église primitive quand les gens ne connaissaient pas Dieu ».

Sur le parvis de l’église, baigné par un doux soleil, les binômes et les trios se forment. Alice, Grégoire et Guy-Antoine partent pour faire du porte-à-porte dans un lotissement à Angles. Parmi les maisons, beaucoup ont les volets fermés…. Cela ne décourage pas pour autant les trois missionnaires ! Dans la rue, ils croisent un retraité qui promène son chien. La discussion s’engage pendant de longues minutes. Intéressé, l’homme évoque sa quête spirituelle, ses doutes sur l’Église, confie avoir été Petit chanteur à la Croix de Bois, élevé par les Pères Blancs. Lorsqu’Alice lui pose la question : ‘Que pensez-vous de Jésus Christ ?’, il fait part de son scepticisme, même s’il reconnaît que son message est encore présent aujourd’hui. Avant de partir, les missionnaires lui demandent s’il a une intention de prière : « Oui, priez pour que ça aille un peu mieux partout, mais ça, vous devez souvent l’entendre ! ». Il accepte volontiers la médaille miraculeuse que lui offre Alice. Lorsque Guy-Antoine l’invite à participer au concert le soir organisé dans l’église à Angles, l’homme confie « aimer beaucoup les églises. Chaque fois que je suis en voyage avec mon épouse, j’aime les photographier ». Un peu plus loin, dans le jardin d’une maison en travaux, deux femmes discutent, assises dans un fauteuil. Après avoir présenté la démarche des WEMPS, l’une d’elles répond : « Cela ne m’intéresse pas ». Quelques maisons après, une femme sort. Elle évoque une lourde opération chirurgicale récente qui l’a beaucoup fatiguée, ainsi que sa présence quotidienne auprès de son frère malade. Quand on lui pose la question : « Croyez-vous en Dieu ? », elle répond tout de suite : « Oui, j’y crois ! Je sais qu’il m’aide quand c’est trop dur… ». Les larmes aux yeux, elle demande aux missionnaires de prier pour elle et pour son frère, et accepte avec gratitude la médaille qu’on lui offre.

A la fin de l’après-midi, les missionnaires se retrouvent pour un concert dans l’église. Quels seront les fruits de cette mission ? « Nul ne le sait, mais nous avons semé et peut-être qu’une parole aura touché le cœur de quelqu’un ! Nous ne sommes que de simples instruments, les serviteurs du Seigneur : Lui seul peut tout ! », conclut Antoine.

Article paru dans « CATHOLIQUES EN VENDEE » n°229 de mai 2024

Regina Caeli: redécouvrir «le secret de la vie» avec le Bon pasteur

En ce quatrième dimanche de Pâques, le Pape a, lors de la prière du Regina Caeli, axé son exhortation sur l’image du «Bon pasteur», à travers laquelle «Jésus veut nous dire qu’il est le guide, le chef du troupeau». Mais surtout, «qu’il pense à chacun de nous, comme à l’amour de sa vie».

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

L’Église célèbre ce 21 avril, le dimanche du «Bon Pasteur», qui renvoie à un passage de l’Évangile de Jean, (cf. Jn 10, 11-18): «Je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis» (v. 11). «Mais dans quel sens le berger donne-t-il sa vie pour les brebis?», a tout d’abord interrogé le Pape dans son exhortation, avant la prière mariale du Regina Caeli, et à laquelle ont pris part des milliers de fidèles et pèlerins, rassemblés sur la place Saint-Pierre.

Un berger qui connaît ses brebis

À l’époque de Jésus, a indiqué François, être berger, n’était surtout pas un simple travail, mais une vie. «Il ne s’agissait pas d’avoir une occupation à temps partiel, mais de partager toute la journée, et même les nuits, avec les brebis; de vivre en symbiose avec elles», a-t-il rappelé.

Jésus, a clarifié le Saint-Père, n’est pas un «mercenaire» qui ne se soucierait pas des brebis, mais celui qui les connaît. «Il nous connaît, il nous appelle par notre nom et, lorsque nous nous égarons, il nous cherche jusqu’à ce qu’il nous trouve». Le Christ demeure un bon pasteur qui partage la vie du troupeau; «il est le Bon Pasteur, qui a sacrifié sa vie pour nous et qui, ressuscité, nous a donné son Esprit», a renchéri le Pape.

Le Bon pasteur

À travers cette image, le Seigneur «veut nous dire non seulement qu’il est le guide, le chef du troupeau, mais surtout, qu’il pense à chacun de nous comme à l’amour de sa vie». François a invité chacun à se dire personnellement que pour le Christ: «je suis important, irremplaçable, je vaux le prix infini de sa vie». Le Christ a donné sa vie, il est mort et ressuscité, a rappelé le Saint Père, car, «il nous aime et trouve en nous une beauté que souvent nous ne voyons pas».

«Combien de fois pensons-nous que notre valeur dépend des objectifs que nous atteignons, de notre succès aux yeux du monde, des jugements des autres? Combien de fois finissons-nous par nous déprécier pour si peu de choses?», a demandé le Pape. Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, «Jésus nous dit que nous valons beaucoup et toujours pour lui». Le Saint-Père a invité chacun des fidèles et pèlerins présents à se mettre en sa présence, à se laisser accueillir et relever par les bras aimants du Bon Pasteur.

Pour redécouvrir «le secret de la vie», François a conseillé de trouver chaque jour un moment pour embrasser la certitude qui donne de la valeur à la vie; mais aussi un moment de prière, d’adoration, de louange, pour être en présence du Christ, a-t-il insisté, convaincu que: «Si vous faites celavous vous souviendrez que le Bon Pasteur a donné sa vie pour vous et que pour Lui vous êtes importants, voire irremplaçables».

Pélerinage pour les vocations : 1° mai

Programme

MATIN : pèlerinage en diocèse

9h30 – 11h30 : RDV au point de départ de chaque diocèse
Marche vers Saint-Laurent-sur-Sèvre (5-6 km)
10h00 – 11h30 : Accueil et activités pour les non-marcheurs à Saint-Laurent (Centre Sagesse)
11h30 – 13h45 : Apéritif et pique-nique à la Sagesse
Récupération des véhicules sur les itinéraires de marche

APRÈS-MIDI : tous les diocèses ensemble

14h00 – 16h30 : Ateliers enfants – Chez les pères Montfortains par tranche d’âge de 5 à 17 ans – Garderie pour les 0-4 ans
14h00 – 15h45 : Ateliers adultes – Adoration et confession – Sagesse (Conférences sur les questions vocationnelles, complémentarité des vocations, questions éducatives, stands, adoration…)
16h00 – 16h45 : Table ronde « Vocations : tous concernés ? » à la basilique
17h00 – 18h30 : Messe basilique – Messe grande chapelle des sœurs – Sagesse

POURQUOI UN TEL PÈLERINAGE ?

Le 1er mai 2019, les cinq diocèses de la région Pays-de-Loire : Luçon, Nantes, Angers, Laval et Le Mans inauguraient le premier pèlerinage des vocations à Saint-Laurent-sur-Sèvre (85).
Il s’agissait d’une journée pour tous, en famille, en paroisse, avec les évêques, sur les pas du grand apôtre des vocations : saint Louis-Marie-Grignion-de-Montfort, évangélisateur de l’Ouest. Afin de renouveler la démarche de prière et de promotion de la vocation -particulièrement des vocations spécifiques – dans l’Eglise.

Une seconde édition eu lieu en 2022, sur le même principe.
Puis en 2023, c’est le sanctuaire de Pontchâteau qui a accueilli l’événement devenu pour l’occasion « Pèlerinage provincial » puisque cette année-là, les diocèses de Rennes, Saint-Brieuc, Quimper-et-Léon et Vannes y ont également pris part

Pour l’édition 2024, toujours le 1er mai, retour aux sources : les diocèses ligériens se retrouvent de nouveau à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en région Pays-de-Loire ; tandis que les diocèses de la région Bretagne feront une démarche similaire au sanctuaire de ND de Toutes-Aides à Querrien, La Prénessaye (22).

Reportage pélé 2002

Votre enfant prépare sa première communion ? Aidez-le à votre façon !–

L’exemplarité, aller à l’adoration, regarder des dessins animés sur l’Eucharistie, offrir un livre… Voici des suggestions concrètes pour aider un enfant à préparer sa première communion.

Cecilia Pigg – publié le 16/04/24

Les premières communions approchent à grands pas et peut-être que cette année, votre enfant sera concerné par cette grande fête où il recevra le corps du Christ pour la première fois. Vous souhaitez tout préparer dans les moindres détails, mais encore plus, vous souhaitez préparer son cœur à ce grand évènement, pour que cette journée reste gravée dans sa mémoire à jamais. Comment le préparer au mieux ? Voici quelques idées.

1. L’EXEMPLARITÉ 

Votre exemple est le moyen le plus convaincant de montrer à votre enfant l’importance de l’Eucharistie. Si l’enfant comprend que pour vous, aller à la messe et recevoir Jésus est fondamental, ce le sera pour lui aussi. Allez donc à la messe ensemble, parlez-lui de l’Eucharistie, de comment Jésus est véritablement présent dans le Saint Sacrement et de ce que cela signifie pour vous. Partagez aussi les souvenirs de votre propre première communion et expliquez-lui également ce que vous auriez aimé savoir à l’époque.

2. L’ADORATION

Pensez également à aller à l’adoration ensemble. Trouvez une chapelle où le Saint Sacrement est exposé et où vous pourrez adorer ensemble, ou une adoration animée dans le cadre d’un groupe de prière. Passer du temps devant Jésus Eucharistie transforme toute vie. Expliquez aussi à votre enfant votre expérience personnelle, transmettez-lui à quel point l’adoration est importante dans votre vie et à quel point elle est désirable pour vous. Aidez votre enfant à avoir une relation personnelle avec le Seigneur, véritablement présent devant Lui, dans le Saint Sacrement.   

3. DES DESSINS ANIMÉS 

Vous pouvez aussi regarder des dessins animés sur l’Eucharistie. Dans la catéchèse de Frère François, disponible sur le site de Saje, plusieurs épisodes comme celui sur la communion (ép. n°3) et celui sur la messe (ép. n° 2) expliquent ce sacrement avec des mots simples et sont un excellent moyen de préparer son enfant à la première communion. Vous pouvez également visionner en famille Le Grand Miracle, un dessin animé qui raconte l’histoire de trois personnes, conduites mystérieusement par leur ange gardien à la messe, et qui vivront la liturgie comme jamais auparavant.

4. DES LIVRES DÉDIÉS

De nombreux saints concevaient un amour particulier pour l’Eucharistie. Raconter la vie ou offrir des livres sur lex bienheureux Imelda Lambertini, Joan Roig Diggle ou encore Carlo Acutis est une bonne manière de sensibiliser un enfant sur le mystère de l’eucharistie. D’autres livres sont spécialement conçus pour accompagner un enfant qui se prépare à la première communion. Le livre de ma communion, récemment édité chez Mame, aide à comprendre ce que signifie être ami avec Jésus, et comment faire grandir sa relation avec lui. Le jour de ma première communion (Mame) rassemble les réponses de Benoît XVI à des questions d’enfants sur la communion. Enfin, les amateurs de mangas se laisseront séduire par Miko et les 5 trésors de la communion (Mame), et découvriront ainsi tous les trésors que recèle la communion.

L’enseignement privé est-il malmené ?

Affaire Oudéa-Castéra, mise en place de groupes de niveau sauf dans le privé, contrôle du financement, mixité sociale… Les polémiques qui visent l’enseignement catholique se multiplient ces derniers mois. À tel point que le secrétaire général de l’Enseignement catholique a pris la parole pour défendre un modèle d’éducation malmené, parce que mal compris.

Anne-Sophie Retailleau – publié le 29/02/24

Un mois après le tourbillon médiatique autour de l’affaire du lycée parisien Stanislas, l’Enseignement catholique sort enfin du silence. Son secrétaire général, Philippe Delorme, s’est exprimé dans deux entretiens accordés à Ouest-France et au Monde, ce mardi 27 février. Il est revenu sur les polémiques qui ont secoué l’enseignement privé sous contrat, dont 95% des établissements sont catholiques. « L’Enseignement catholique a été caricaturé », a-t-il déclaré à Ouest-France, faisant référence à la polémique du lycée Stanislas. Un feuilleton médiatique de plusieurs semaines qui aura finalement conduit la ministre de l’Éducation, fraîchement nommée, à quitter la rue de Grenelle. Le 15 janvier dernier, alors que cette dernière déclenche une tempête en justifiant maladroitement la scolarisation de ses enfants au Collège Stanislas, Mediapart publie le contenu d’un rapport d’inspection présenté comme accablant pour l’établissement parisien. Taxé d’élitisme, accusé de « sexisme », de « propos homophobes » ou encore de discours « anti-IVG », Stanislas devient en quelques jours le symbole des dérives idéologiques et financières supposées de l’enseignement privé.

La cristallisation d’une méfiance

Car l’affaire Stanislas a en réalité cristallisé la méfiance grandissante et un sentiment de suspicion d’une partie de la classe politique et médiatique à l’égard de l’enseignement catholique. Un procès injuste pour Philippe Delorme qui, sans nier l’existence de dysfonctionnements à la marge, dénonce « les généralisations » appliquées à un enseignement catholique « mal compris ». A propos de Stanislas, « la conclusion du rapport académique, c’est qu’il n’y a ni dérive homophobe, ni sexiste ou autoritaire, comme cela a pu être écrit », insiste-t-il auprès de Ouest-France. Mais la méfiance est telle que certains ne s’embarrassent même plus du respect de la loi, à l’instar de la Ville de Paris, qui dans la foulée de la publication du rapport par Mediapart, n’avait pas hésité à suspendre ses subventions à Stanislas, pourtant d’obligation légale. 

Au-delà de l’affaire de l’établissement parisien, l’enseignement privé est fréquemment pointé du doigt, accusé d’être élitiste et riche. En mai 2023, l’Enseignement catholique a ainsi signé un protocole d’accord avec l’Etat sur la mixité sociale et scolaire, à la demande du ministre de l’époque, Pap Ndiaye. Non contraignant, il est censé encourager les établissements privés à augmenter la part des élèves boursiers dans leurs effectifs, et à proposer des frais d’inscription proportionnels aux revenus des familles. Pour Philippe Delorme, cette vision d’une école privée riche et bourgeoise est totalement erronée. « Les réalités ne sont pas les mêmes d’un territoire à l’autre, explique-t-il. La Bretagne, où près de 40 % des élèves sont scolarisés dans le privé, ce n’est pas la région parisienne avec, c’est vrai, quelques établissements huppés. Il y a une plus grande mixité sociale dans nos établissements de l’Ouest. » Dénonçant par ailleurs l’idée fausse selon laquelle l’Enseignement catholique serait très riche, il assure au contraire que ses moyens financiers sont faibles. Car si l’enseignement privé est financé à hauteur de 75% par des fonds publics, le reste est en partie à la charge des familles qui ne bénéficient pas des mêmes aides que celles dont les enfants sont scolarisés dans le public.

Une guerre scolaire ? 

Autre signal de méfiance envoyé à l’enseignement privé, la publication prochaine d’un rapport parlementaire sur le contrôle des subventions à l’école privée est attendue en mars. Co-rapporteur de cette mission d’information sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat, le député La France Insoumise (LFI) Paul Vannier, s’est d’ores et déjà félicité de « la fin d’une omerta politique qui aura duré près de quarante ans »… 

Privilégiée, bourgeoise, élitiste… Mais d’où viennent ces conceptions peu flatteuses de l’école privée ? Faudrait-il parler de « guerre scolaire », que disent observer certains ? Philippe Delorme réfute quant à lui cette expression.  « Régulièrement, depuis la loi Debré de 1959 [qui garantit l’existence de l’école privée, ndlr], l’enseignement catholique est attaqué. Certains n’acceptent pas notre existence, tout simplement », considère-t-il. Mais pour la majorité, le malentendu vient de ce que l’enseignement privé est « mal compris ». « Certains pensent que notre association avec l’Etat devrait nous obliger à faire les mêmes choses que le public. Mais c’est bien pour être différents que nous existons, explique Philippe Delorme. Cela ne veut pas dire qu’on ne respecte pas les règles ou les programmes. »

Mêmes règles et mêmes programmes. Tout comme l’enseignement public, l’école privée doit aussi appliquer les réformes de l’Éducation nationale. Mais la dernière réforme initiée par Gabriel Attal sur la création des groupes de niveau pourrait ne pas être pleinement appliquée dans l’enseignement privé. Cette réforme prévoit que les élèves de 6e et de 5e seront regroupés selon leur niveau pour les cours de maths et de français. Elle nécessite plus d’enseignants, en raison de la nécessité d’avoir des classes aux effectifs réduits pour les niveaux plus faibles. Qui dit réforme, dit aussi moyens pour l’appliquer, et dans ce cas, l’État a d’ores et déjà donné des enveloppes à plusieurs académies pour leur permettre de recruter des enseignants. Problème : dans la distribution des dotations, l’État semble avoir laissé l’école privée sur le banc. Pour appliquer la réforme, elle ne pourra compter que sur 370 emplois en plus. Soit quasiment rien. « L’enseignement catholique n’a reçu aucun moyen supplémentaire pour la mise en place [de la réforme], sous prétexte que nous accueillons des élèves moins défavorisés que dans le public. Seule la suppression d’une heure de cours en sixième nous permet de récupérer 370 emplois ». Ce préjugé risque donc de rendre impossible la mise en œuvre des mesures annoncées en décembre dans les écoles privées, qui accueillent pourtant pas moins de 20% des élèves français. 

Article tiré de ALETEIA

Prions pour la famille

ONU : Débats autour du statut de la famille Les pays pauvres défendent l’héritage de saint Jean-Paul II FÉVRIER 22, 2024

New York, 19 février 2024

Les États membres de l’ONU ont célébré le 30e anniversaire de l’Année internationale de la famille, mais dans une résolution adoptée par la Commission annuelle du développement social de l’ONU, les pays du Sud se sont opposés aux pays du Nord sur le langage de la famille. La résolution réaffirme les accords antérieurs déclarant que la famille est « l’élément naturel et fondamental de la société », une définition qui fait référence au mariage entre un homme et une femme en tant que fondement de la société. « Comme indiqué il y a plus de trente ans dans la première résolution sur l’Année internationale de la famille (résolution 44/82), l’objectif de cette célébration était de sensibiliser les gouvernements, les décideurs politiques et le public à la famille en tant qu’unité naturelle et fondamentale de la société. Aujourd’hui, des forces puissantes tentent activement d’effacer cette prise de conscience », a déclaré un délégué du Nigeria. « Je tiens à souligner que toute référence à la famille et à la politique familiale dans cette résolution doit être comprise en fonction de cet objectif », a-t-il insisté, soulignant que les efforts visant à s’opposer à la famille naturelle fondée sur le mariage entre un homme et une femme vont à l’encontre de ce que les accords des Nations Unies et le droit international contraignant disent depuis longtemps au sujet de la famille. Au cours de la deuxième semaine de février, des représentants de l’Union européenne et d’autres pays occidentaux avaient demandé la reconnaissance de « diverses formes de famille » ou la suppression des références à la famille dans la résolution. En réponse, la délégation du Saint-Siège s’est dite « profondément préoccupée par le fait que la famille est de plus en plus minimisée, voire dénigrée, dans les forums internationaux », dans une déclaration officielle. À l’issue de la réunion de la commission, un délégué du Saint-Siège a remercié la commission d’avoir dûment reconnu l’anniversaire dans la résolution et a appelé les pays à travailler ensemble pour promouvoir les politiques familiales dans les années à venir. L’Année internationale de la famille, instituée en 1989 et célébrée pour la première fois en 1994, est l’une des nombreuses initiatives en faveur de la famille lancées par saint Jean-Paul II et le Synode du Vatican sur la famille de 1980. Les enseignements de Jean-Paul II ont incité toute une génération d’universitaires et d’hommes politiques catholiques à promouvoir des politiques favorables à la famille. L’intérêt particulier du Saint-Siège pour la politique familiale a été relayé
par des délégations du monde entier, particulièrement en Afrique. Un délégué du Cameroun, s’exprimant au nom des 54 États membres du groupe africain, a déclaré : « Le point de vue du groupe africain est que le caractère central et indispensable de la famille en Afrique en tant qu’unité fondamentale de la société
doit être renforcé et protégé afin qu’elle puisse jouer un rôle important. » Les mêmes pays traditionnels qui ont salué la reconnaissance de l’Année internationale de la famille dans la résolution se sont plaints des tentatives visant à imposer la reconnaissance des questions liées à l’homosexualité et au transgenre au cours des négociations. « Ma délégation reste préoccupée par la tentative de plusieurs délégations d’imposer un langage et des références qui ne correspondent à aucune réalité avec laquelle nous pourrions travailler au niveau national », a déclaré un délégué de l’Égypte. Il a ajouté qu’il était « vraiment
regrettable » que les délégations occidentales se soient autant concentrées sur les « formes intersectionnelles de discrimination » (faisant par là référence aux questions relatives aux homosexuels et aux transsexuels) plutôt que sur des questions faisant l’objet d’un large consensus. Le délégué égyptien a mis en cause la délégation américaine. Le délégué américain s’est plaint que la résolution comprenait une mention sur le « droit au développement » et a déclaré que les résolutions de l’ONU n’étant pas contraignantes, elles ne modifiaient pas le droit international. « Je me demande pourquoi nous siégeons dans ce contexte pour négocier le langage que nous adopterons » a répondu le délégué égyptien. Le
Qatar, la Malaisie, la Libye, l’Iran, Djibouti, le Nigeria, le Mali et le Sénégal partagent les réticences de l’Égypte à l’égard des « formes intersectionnelles de discrimination ».