Sur la terre de France, le Pape Léon XIV espère un renouveau missionnaire

À l’occasion du centenaire de canonisation de trois saints français, le Pape Léon XIV évoque «l’héritage chrétien» de la France qui «imprègne encore profondément la culture [française] et demeure vivant en bien des cœurs». Le Saint-Père émet le vœu qu’à travers les exemples de sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean-Marie Vianney et saint Jean Eudes, Dieu renouvelle «les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé» dans l’Hexagone.

Trois saints face aux défis de l’Église de France. Dans une lettre adressée à la conférence des évêques de France, le Pape Léon XIV a souhaité marquer particulièrement l’anniversaire de canonisation de trois saints français. «L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ses trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire», commence-t-il.

Trois saints français

D’abord, sainte Thérèse de Lisieux canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI. Cette carmélite française du XIXe siècle morte à 24 ans a été déclarée docteure de l’Église et patronne des missions. Léon XIV la décrit comme «le grand Docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraicheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accéder».  

Deux autres prêtres ont été canonisés deux semaines plus tard par le même Pie XI. Saint Jean Eudes (1601-1680) est un prêtre français, fondateur des Congrégations de Jésus et Marie (Eudistes) et de Notre-Dame de Charité, dédié à la formation des prêtres et à l’accueil des femmes en détresse. Il est aussi un grand promoteur du culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie. Enfin, saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), plus souvent appelé le Curé d’Ars, est un prêtre français célèbre pour son zèle pastoral, son don de confession et sa vie de prière intense, qui assurait que «le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus».

«Des modèles à imiter»

«Heureux» d’adresser sa première lettre aux pasteurs de l’Église de France, Léon XIV met en exergue la volonté de Pie XI en canonisant ces trois saints: en faire «des maîtres à écouter, des modèles à imiter, et de puissants soutiens à prier et à invoquer».


“Ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ; ils ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne, et ils en ont témoigné dans un admirable élan missionnaire.”

—Léon XVI

Citant la dernière encyclique du Pape François Dilexit nos, consacrée au Sacré-Cœur, le Saint-Père propose un programme de mission pour la France: «faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie».

«Un héritage chrétien»

Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois saints est «une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne», assure le Souverain pontife pour qui «les Saints n’apparaissent pas spontanément mais, par la grâce, surgissent au sein de Communautés chrétiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi».


 “Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs. C’est pourquoi je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire.” »

— Léon XVI

Après avoir donné ces trois saints à la France, Dieu peut «renouveler les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé», écrit Léon XIV.  «Sainte Thérèse ne sera-t-elle pas la Patronne des missions dans les contrées mêmes qui l’ont vu naître?» Les deux figures de saint prêtres peuvent aussi donner le courage aux jeunes hommes de répondre à l’appel, dans un contexte de manque de vocation et alors que «les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés». Ordonnant lui-même onze prêtres dans la basilique Saint-Pierre ce 31 mai, Léon XIV adresse un message de remerciement à «tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant» et souhaite leur exprimer «sa paternelle affection».

Enfin, le Saint-Père invoque l’intercession des trois saints canonisés en 1925 pour la France et les catholiques du pays qui avancent «sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme», avant de donner sa bénédiction apostolique.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Inscription à la Marche Pélerine du samedi 28 juin St Cyr-Luçon

A l’occasion de l’année jubilaire, la paroisse St Jacques de Moutiers organise une marche mélerine le samedi 28 juin vers la Porte Sainte de la Cathédrale de Luçon.

  • –  9h : Départ
  • –  Vers 11 h : Arrêt à Lai roux chez des particuliers (Point d’eau et accès à des sanitaires)
  • –  Pique-nique
  • –  15h : Arrivée à la cathédrale de Luçon. Passage de la Porte Saint, confessions.
  • –   15h45 : Messe
  • –  17h : Retour vers St Cyr en Talmondais

Les personnes qui ne marchent pas peuvent rejoindre le groupe à

  • 12h30 pour le pique-nique (le lieu sera précisé après l’inscription)
  • ou à 15h à la cathédrale de Luçon pour vivre les démarches jubilaires en paroisse ..et ramener, s’ils ont de la place dans leur voiture, les marcheurs à St Cyr !

Prévoir de bonnes chaussures de marche, un chapeau de soleil, un vêtement de pluie et gilet jaune. Pique-nique et eau

Bulletin-réponse à remettre avant le 23 juin soit par mail, soit à la Maison st Jacques

Pélerins d’espérance _8 juin 2025

Le 8 juin prochain, notre diocèse vous invite à un grand rassemblement à Saint-Laurent-sur-Sèvre.

S’inscrivant dans le cadre du Jubilé « Pèlerins d’Espérance », cette grande fête a pour vocation de réunir l’ensemble des Vendéens qui n’ont pas eu cette occasion depuis les 700 ans du diocèse.

Tout au long de cette journée, retrouvez des activités pour tous : conférences, tables rondes, débats mais également des jeux et des animations.

Tous les acteurs, que ce soit les mouvements ou les services diocésains, seront là pour cette fête du jubilé en Vendée.

Voir le programme

Habemus papam : Léon XIV

Le cardinal Robert Francis Prevost est né à Chicago. Il a passé de nombreuses années comme missionnaire au Pérou avant d’être élu à la tête des Augustiniens pour deux mandats consécutifs.

Premier pape augustinien, il est le deuxième Souverain pontife issu du continent américain, après François, mais à la différence de Bergoglio, l’Américain Robert Francis Prevost, 69 ans, est originaire du nord du continent. En effet, le nouvel évêque de Rome est né le 14 septembre 1955 à Chicago, Illinois, de Louis Marius Prevost, d’origine française et italienne, et de Mildred Martínez, d’origine espagnole. Il a deux frères, Louis Martín et John Joseph.

Il passe son enfance et son adolescence dans sa famille et étudie d’abord au Petit Séminaire des Pères Augustins, puis à l’Université Villanova, en Pennsylvanie, où il obtient en 1977 un diplôme en mathématiques et étudie la philosophie. Le 1er septembre de la même année, il est entré au noviciat de l’Ordre de Saint-Augustin (OSA) à Saint-Louis, dans la province de Notre-Dame du Bon Conseil de Chicago. Il a fait sa première promesse le 2 septembre 1978 et ses vœux solennels le 29 août 1981.

Il a fait ses études à la Catholic Theological Union de Chicago, où il a obtenu un diplôme en théologie. À l’âge de 27 ans, il a été envoyé par ses supérieurs à Rome pour étudier le droit canonique à l’Université pontificale Saint-Thomas d’Aquin (Angelicum). Dans l’Urbe, il a été ordonné prêtre le 19 juin 1982 au Collège des Augustins de Santa Monica par Monseigneur Jean Jadot, pro-président du Conseil pontifical pour les non-chrétiens, aujourd’hui dicastère pour le Dialogue interreligieux.

Le père Prevost a obtenu sa licence en 1984 et l’année suivante, alors qu’il préparait sa thèse de doctorat, il a été envoyé dans la mission augustinienne de Chulucanas, Piura, Pérou (1985-1986). C’est en 1987 qu’il discute sa thèse de doctorat sur « Le rôle du prieur local de l’Ordre de Saint-Augustin » et qu’il est nommé directeur des vocations et directeur des missions de la province augustinienne « Mother of Good Counsel » à Olympia Fields, Illinois (USA).

L’année suivante, il rejoint la mission de Trujillo, au Pérou, en tant que directeur du projet de formation commune pour les aspirants augustiniens des vicariats de Chulucanas, Iquitos et Apurímac. Pendant onze ans, il a occupé les postes de prieur de la communauté (1988-1992), de directeur de la formation (1988-1998) et de professeur des profès (1992-1998) et, dans l’archidiocèse de Trujillo, de vicaire judiciaire (1989-1998) et de professeur de droit canonique, de patristique et de morale au grand séminaire San Carlos et San Marcelo. Parallèlement, il s’est vu confier la charge pastorale de Notre Dame Mère de l’Église, devenue plus tard une paroisse portant le nom de Sainte Rita (1988-1999), dans la périphérie pauvre de la ville, et a été administrateur paroissial de Notre Dame de Monserrat de 1992 à 1999.

En 1999, il a été élu prieur provincial de la province augustinienne Mère du Bon Conseil à Chicago, et deux ans et demi plus tard, lors du chapitre général ordinaire de l’Ordre de Saint-Augustin, ses frères l’ont choisi comme prieur général, le confirmant en 2007 pour un second mandat.

En octobre 2013, il est retourné dans sa province augustinienne, à Chicago, et a été directeur de la formation au couvent Saint-Augustin, premier conseiller et vicaire provincial; responsabilités qu’il a occupés jusqu’à ce que le Pape François le nomme, le 3 novembre 2014, administrateur apostolique du diocèse péruvien de Chiclayo, l’élevant à la dignité épiscopale en tant qu’évêque titulaire de Sufar. Il s’est installé dans le diocèse le 7 novembre, en présence du nonce apostolique James Patrick Green, qui l’a ordonné évêque un peu plus d’un mois plus tard, le 12 décembre, en la fête de Notre-Dame de Guadalupe, en la cathédrale Sainte-Marie.

Sa devise épiscopale est «In Illo uno unum», des mots que Saint Augustin a prononcés dans un sermon, l’Exposition sur le Psaume 127, pour expliquer que «bien que nous, chrétiens, soyons nombreux, dans l’unique Christ, nous sommes un».

Le 26 septembre 2015, il est nommé évêque de Chiclayo par le Pape argentin et, en mars 2018, il est élu deuxième vice-président de la conférence des évêques du Pérou, au sein de laquelle il est également membre du Conseil économique et président de la Commission pour la culture et l’éducation.

En 2019, François le nomme parmi les membres de la Congrégation pour le clergé le 13 juillet 2019 et l’année suivante, parmi ceux de la Congrégation pour les évêques (21 novembre). Entre-temps, le 15 avril 2020, le Pape lui confie également la charge d’administrateur apostolique du diocèse péruvien de Callao.

Le 30 janvier 2023, le Pape le convoque à Rome en tant que préfet du Dicastère pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine, le promouvant archevêque. Au Consistoire du 30 septembre de la même année, il le crée cardinal, en lui attribuant le diaconat de Santa Monica. Il en prend possession le 28 janvier 2024 et, à la tête du dicastère, participe aux derniers voyages apostoliques du Pape François et aux deux sessions de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques sur la synodalité, tenues à Rome du 4 au 29 octobre 2023 et du 2 au 27 octobre 2024. Il apporte son expérience des assemblées synodales déjà acquise auparavant en tant que prieur des Augustiniens et représentant de l’Union des Supérieurs Généraux (UGS).

Entre-temps, le 4 octobre 2023, François le nomme membre du dicastère pour l’évangélisation, section pour la première évangélisation et les nouvelles Églises particulières; du dicastère pour la Doctrine de la foi; du dicastère pour les Églises orientales; pour le clergé; pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique; pour la Culture et l’éducation; pour les Textes législatifs; de la Commission pontificale pour l’État de la Cité du Vatican.

Enfin, le 6 février 2025, il est promu à l’ordre des évêques par François, obtenant le titre d’Église suburbicaire d’Albano.

Lors de la dernière hospitalisation de son prédécesseur à la polyclinique Gemelli, Mgr Prevost a présidé une récitation du Chapelet pour la santé de François le 3 mars sur la place Saint-Pierre.

Vatican News

Le Rosaire en marchant à Moutiers

Le ROSAIRE EN MARCHANT consiste à prier les 3 ou 4 mystères du Rosaire, en marchant environ 1H30, soit le temps d’un Rosaire.
Il est souhaitable que la marche parte d’une église ou mieux encore d’une chapelle dans la campagne, afin de permettre d’emprunter des sentiers ou à défaut des petites routes très peu fréquentées par les voitures.
L’avantage d’un sentier est qu’il n’exige pas d’autorisation préfectorale.
Le ROSAIRE EN MARCHANT c’est également un moment de solidarité entre marcheurs et non marcheurs.
Les personnes dont la santé ne permet pas de marcher 1H30 sont les bienvenues et peuvent effectuer avec les marcheurs un circuit très court (ou de rester dans la chapelle) : ce qui permet de débuter en commun les deux premières dizaines de chapelet.

A dieu Pape François

Le pape François s’est éteint ce lundi 21 avril 2025 à Rome, à l’âge de 88 ans, mettant fin à douze années d’un pontificat marqué par l’humilité, l’engagement en faveur des plus vulnérables et la volonté de réformer l’Église. Dès l’annonce de sa disparition, de nombreuses réactions ont afflué, notamment des évêques français.

Mgr Eric de Moulins-Beaufortarchevêque de Reims et Président de la Conférence des évêques de France,

En ce lundi de Pâques, en tenue de service, sans doute comme il le désirait, le pape François est mort.

Depuis sa première apparition au balcon de Saint-Pierre, il demandait, à la fin de toute rencontre, que l’on prie pour lui : « Et surtout, priez pour moi ». En ce jour, de tout cœur, nous le lui disons : « Très Saint-Père, nous prions pour vous, nous catholiques, mais aussi beaucoup d’hommes et de femmes à travers le monde qui ont entendu dans votre voix une voix de la conscience de l’humanité ».

Inlassablement, le pape François a agi pour que l’Église soit plus synodale, débarrassée de tout cléricalisme, en mouvement vers les périphéries, les périphéries de l’Église et celles de nos sociétés, porteuse de la joie de l’Évangile du Christ Jésus. Il a donné aux catholiques le goût d’être des disciples-missionnaires. Avec opiniâtreté, il a appelé l’humanité à croire en la fraternité, notamment en s’appuyant sur le dialogue entre les religions, et à prendre en compte en priorité les besoins et les attentes des personnes pauvres ou en précarité. Face à la crise écologique, il a renouvelé la réflexion en invitant à soigner « la maison commune », à louer le Créateur, à unir attention à l’environnement et attention aux personnes victimes des injustices sociales. Il a été le pape de l’année sainte de la miséricorde et du jubilé de l’espérance.

Nous, Français, rendons grâce tout spécialement pour la venue du pape François à Strasbourg (novembre 2014) mais surtout à Marseille en septembre 2023 et à Ajaccio en décembre dernier. Nous gardons en mémoire son appel plein de gravité et d’émotion à ce que notre pays et les autres pays européens ne perdent pas leur âme en se fermant aux migrants qui viennent chercher la possibilité d’une vie meilleure pour eux et les leurs. Nous ressentons encore la vibrante ovation qu’il a reçue au Stade Vélodrome : « Bonjour, Marseille ; bonjour, la France » et la fierté joyeuse qui parcourait les rues d’Ajaccio et les chants fervents de l’assemblée du Casone. Nous méditons encore sur le tressaillement de Marie qu’il a évoqué dans son homélie de Marseille.

Les fruits de ce pontificat seront à découvrir dans les années qui viennent. Il a marqué assurément la pratique pastorale de l’Église par son style simple, encourageant, sa référence constante à la miséricorde de Dieu, sa volonté que les sacrements soient accessibles à tous ceux qui les demandent, et son rappel persévérant de la croix du Christ Jésus sans laquelle l’Église ne serait qu’une ONG de plus. Elle est le signe effectif de l’amour de Celui qui « désire d’un grand désir » le salut de tous.

Des messes et des veillées seront organisées par toute la France pour prier pour le pape François. La Conférence des évêques remercie tous ceux et celles qui s’y joindront ou s’y associeront. Elle remercie tous ceux et celles de toute religion ou sans religion qui expriment en ces jours leur gratitude. Le pape François a voulu être un « compagnon de Jésus ». Que le Seigneur l’accueille dans sa compagnie éternelle, près du Père. Merci, pape François. Plus que jamais, priez pour nous.

40 jours pour grandir en sainteté avec Carlo :

Chers amis,
Voici la première vidéo de notre parcours « 40 jours pour grandir en sainteté avec Carlo », sachant que vous recevrez dans les prochains jours le prénom d’un prêtre pour qui offrir votre carême.
N’hésitez pas à en parler à vos amis, ils peuvent toujours d’inscrire !
Belle entrée en carême !
A demain pour la suite,
et en union de prière,
Jean-Baptiste et Marie 

Message du Saint-Père François pour le Carême 2025

Marchons ensemble dans l’espérance

Chers frères et sœurs,

avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3).[1] Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.

Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, “pèlerins de l’espérance”, nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers. Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.

  En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. [2] Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes.[3] Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.

En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. [4] Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.

Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé[5], soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le Pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” (Rm 8, 38-39) ». [6] Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, [7] il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !

Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ? Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. [8]

C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » (Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3).[9]

Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025, mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.

FRANÇOIS

Propositions de CARÊME (Père Verkys)

A noter dans vos agendas :

Comme chaque année, pendant le carême qui s’ouvre le mercredi des cendres le 5 mars de 2025, nous aurons un enseignement sur la sainte Vierge Marie tous les jeudis de 20h30 à 22 heures à l’église de Moutiers les Mauxfaits.

Nous Unirons chaque fois par du thé ou du chocolat chaud.

Les vendredis, nous aurons le chemin de croix à 15 heures dans différents clochers.

Une action caritative communautaire nous sera proposée dès le début du carême (date à préciser).

Carême 2025 : 6 soirées sur la Sainte V ierge Marie

  • La vraie dévotion à Marie selon de Saint Louis Marie Grignon de Monfort (6 mars)
  • Les différents dogmes sur Marie dans l’Église (13 mars)
  • Historique et importance du chapelet dans la vie chrétienne: secrets admirables du très saint Rosaire (20 mars)
  • Différentes apparitions de Marie et les messages forts de la sainte Vierge (27 mars)
  • La figure de Marie dans Vatican II (3 avril)
  • La figure de Marie dans le monde aujourd’hui et la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae de saint Jean-Paul 11(10 avril)

Le chemin de Croix :

Depuis vingt siècles, la mémoire des dernières heures de la vie de Jésus a retenu l’attention de l’Église et la piété des fidèles a trouvé dans le chemin de croix un moyen d’exprimer sa dévotion en dehors de la liturgie proprement dite. Le Vendredi Saint, l’Église nous fait suivre le Christ pas à pas dans le combat qu’il a accepté de vivre pour nous racheter de nos péchés.

Le chemin de croix qui accompagne Jésus vers sa mort est une contemplation active qui veut aider chacun à entrer dans le mystère de l’amour de Dieu, manifesté en son Fils. D’autre part, dans l’intercession pour le monde tel que Jésus l’a vécu en s’offrant sur la croix, une telle démarche ne peut se faire que dans la perspective de sa Résurrection à Pâques. Le chemin de croix apparaît donc comme un pèlerinage « en esprit », c’est pourquoi il touche celui qui l’entreprend sous trois aspects, tant physiques que spirituels : la marche, la méditation et l’intercession.

La marche

Pour épouser les sentiments du Christ, il est nécessaire d’avancer pas à pas. Pour entrer dans les profondeurs de l’amour du Père, il faut qu’un chemin se creuse, de station en station. Le déplacement physique invite à un déplacement intérieur. Il s’agit de se laisser façonner par la marche, de suivre le Christ pas à pas, de nous laisser conduire sur le chemin qu’il emprunte, et non de le précéder. Il s’agit d’entrer plus profondément dans notre condition de disciple.

La méditation

Le pas à pas s’accompagne du mouvement progressif de la méditation qui nous invite à faire mémoire du chemin accompli par Jésus lui-même .L’Evangile est le fondement de cette méditation qui appelle le pèlerin à une découverte progressive de la miséricorde du Père, en même temps qu’il est invité en contemplant Jésus anéanti sous les coups de la Passion, à reconnaître en lui le Christ, Serviteur de l’amour du Père pour notre humanité.

L’intercesson

Tout pèlerinage s’accompagne de prière. Dans le cadre du chemin de croix, la prière voudrait prendre en charge toutes les situations de souffrance, d’épreuve, de détresse, de mort que nous rencontrons autour de nous dans la vie quotidienne ; toutes les vies des hommes de ce monde que le Christ, dans son mystère pascal, a offertes au Père.

La pratique du Chemin de croix peut se faire de manière solennelle, communautaire et processionnelle ou de manière privée, au sein d’une église ou même en pleine ville.

Père Verkys, curé