Méditation du 12è Dimanche ordinaire, B: Jésus est présent et agit dans nos vies

Chers Frères et Sœurs,

En ce douzième dimanche du temps ordinaire, l’Eglise nous donne de méditer l’évangile de la «tempête apaisée». Nous connaissons bien cet épisode: Jésus qui invite ses disciples à prendre la barque et à passer sur l’autre rive. Il est là, dans la barque, avec eux. Mais la traversée n’est pas de tout repos. Le vent leur est contraire, et les vagues les submergent. Et devant tout cela, Jésus dort sur un coussin, en arrière; et ne semble pas inquiet de ce qui constitue, aux yeux des disciples, un danger imminent. Ceux-ci crient vers lui, et Jésus intervient en leur faveur, fait taire le vent et ramène au calme la mer, leur reprochant, au passage, leur manque de foi.

Cette intervention du Seigneur fait passer les disciples de la crainte devant les menaces de la mer à une grande crainte devant celui qui se présente comme maitre des éléments du monde: «Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent?» (Marc 4, 41). Cette intervention de Jésus renvoie, d’une certaine manière, aux paroles adressées à Job, qui servent de première lecture en ce dimanche. Oui, seul Dieu est le Seigneur de l’univers, lui qui trace à la mer et au vent leurs limites. L’interrogation des disciples sur ce Jésus, à qui la mer et le vent obéissent, constitue donc, en soi, une profession de foi en la divinité de Jésus, sa reconnaissance comme Seigneur de l’univers, celui qui les sauvera, non seulement de danger des éléments de la nature, mais aussi de la mort éternelle; celui qui se présente en eux comme le Messie, le «Oint de Dieu».

L’évangile de ce dimanche s’adresse aussi à nous aujourd’hui. Que de fois n’avons-nous pas l’impression d’une indifférence de Dieu, même lorsque, comme chrétiens, nous suivons ses indications, et essayons de ramer vers les divers horizons qu’il nous indique? Devant notre propre situation, devant la situation de nos pays et du monde, en face de ce que peut vivre l’église, nous aurions aujourd’hui envie de crier vers lui: «Maitre, nous sommes perdus: cela ne te fait rien?». Laissons-nous rejoindre par cette parole de Jésus: «Pourquoi êtes-vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi?». C’est un appel à la confiance en sa présence constante dans nos vies, même lorsque nous avons le sentiment de ne plus sentir cette présence: «il est là au cœur de nos vies; et c’est lui qui nous fait vivre». Appel aussi à être attentifs à cette présence, que nous étouffons parfois par la crainte des vagues contraires qui, souvent, nous fait sombrer. Appel à reconnaitre l’amour infini du Père, qui, par son Fils Jésus, ne cesse de nous donner vie et souffle, malgré nos égarements.

Si, devant l’autorité de Jésus sur les vagues de la mer, les disciples ont entrevu sa divinité, nous aussi, devant cette présence aimante de Dieu dans nos vies, nous pouvons pousser cette exclamation admirative: «Qui donc est Dieu pour nous aimer ainsi?». Reconnaissance de l’amour de Dieu qui conduit à la transformation de nous, pour devenir des «créatures nouvelles». Invitation à centrer notre vie sur Jésus qui est mort et ressuscité pour nous, comme nous l’enseigne la deuxième lecture de ce jour: «le Christ est mort pour tous, afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux» (2 Cor. 5, 15)

En ce dimanche, demandons donc au Seigneur de nous donner de découvrir, jour après jour, sa présence agissante dans nos vies. Qu’il nous accorde de voir toute chose sous le regard de son amour infini; et de vivre de cet amour, car c’est cela le plus important.

Ainsi soit-il! 

Au sujet de la situation en France : prière des évêques du Conseil permanent de la CEF à l’attention des fidèles

Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d’une société inquiète, douloureuse, divisée. La dissolution de l’Assemblée nationale a placé notre pays dans un trouble inattendu. Comme tous nos concitoyens, nous, catholiques, avons à exercer notre responsabilité démocratique.

Comme chrétiens, cependant, nous avons une vive conscience que les élections législatives ne résoudront pas tout.  C’est dans l’espérance du Règne de Dieu inauguré par le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus que nous voulons être des citoyens responsables et apporter notre contribution à la qualité de la vie démocratique et sociale de notre pays.

Le malaise social que nous constatons a certes partie liée à des décisions politiques, mais il est plus profond. Il tient aussi à l’individualisme et à l’égoïsme dans lesquels nos sociétés se laissent entraîner depuis des décennies, à la dissolution des liens sociaux, à la fragilisation des familles, à la pression de la consommation, à l’affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine, à l’effacement de Dieu dans la conscience commune. Les parlementaires et les responsables politiques ne peuvent pas tout. Ils ont à chercher le meilleur pour nous tous, pour l’unité, la prospérité et le rayonnement de notre pays dans un monde en profonde mutation. Ils ne peuvent agir qu’en fonction de la détermination de tous à agir pour le bien commun.

Demain, le 8 juillet, quels qu’auront été nos choix électoraux, nous tous Français, nous aurons encore et toujours à respecter nos concitoyens qui auront d’autres opinions que les nôtres et à œuvrer ensemble à la continuité et à l’amélioration de notre vie sociale commune. Nous aurons encore à vouloir que notre pays honore ses engagements et serve la paix et la justice dans le monde. Nous aurons toujours à nous garder de la violence, à veiller à ne pas diffuser la colère et la haine, à ne pas nous résigner à l’injustice mais à lutter pour la justice par les moyens de la vérité et de la fraternité. Demain, chacun devra toujours s’inquiéter de ceux qui vont moins bien que lui.

Nous, catholiques, nous le ferons en puisant dans la grâce de Dieu et dans notre foi en son salut, pour surmonter peurs, colères, angoisses et pour être des « artisans de paix » et des acteurs de l’amitié sociale. Nous pourrons nous appuyer sur la communion qu’est notre Église.

C’est pourquoi, évêques du Conseil permanent, nous formulons la prière suivante et nous la proposons aux fidèles qui voudront bien s’y associer.

« Dieu de vérité et de bonté, en ces temps de décisions fortes
pour notre pays la France,
aide-nous à discerner correctement ce qui est juste.

Renouvelle en nous, chaque matin, le goût de servir, pour que nous accomplissions nos tâches avec cœur
et garde-nous de mépriser quelque être humain que ce soit.

 Viens, Esprit-Saint, éclairer ceux et celles qui seront choisis comme députés ou auront à gouverner notre pays.

Qu’ils puissent ensemble chercher le meilleur pour nous tous.
Imprime en eux un grand sens du service du bien commun.

Sainte Vierge Marie, sainte Jeanne d’Arc, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronnes de la France, veillez sur notre pays.
Qu’il soit une terre de liberté, de justice, de fraternité et se tienne à la hauteur de son rôle dans l’histoire.

 Aidez-nous à y être, à notre modeste place mais selon toute notre responsabilité, des disciples de l’Évangile.

Amen. »


Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France
Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours, Vice-président de la Conférence des évêques de France
Mgr Dominique Blanchet, évêque de Créteil, Vice-président de la Conférence des évêques de France
S. Em. le Cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille
Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen
Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne
Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges
Mgr Alexandre Joly, évêque de Troyes
Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre

«La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu», rappelle le Pape

En cette Année de la prière, «nous devons faire nôtre la prière des pauvres et prier avec eux». Telle est l’invitation faite par le Pape dans son message pour la VIIIème Journée mondiale des pauvres qui aura lieu en novembre prochain. François encourage à plus d’action pastorale. En effet, estime-t-il «la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle».

Vatican News

Dimanche 17 novembre 2024, sera célébrée la 8ème édition de la Journée mondiale des pauvres. Une célébration devenue un rendez-vous pour chaque communauté ecclésiale. «C’est une opportunité pastorale à ne pas sous-estimer, car elle incite chaque croyant à écouter les prières des pauvres, à prendre conscience de leur présence et de leurs besoins». Elle reste également, rappelle le Pape dans son message paru jeudi 13 juin, une occasion propice pour mettre en œuvre des initiatives qui aident concrètement les pauvres, mais aussi pour reconnaître et soutenir les nombreux bénévoles qui se consacrent avec passion aux plus démunis.

François invite à «remercier le Seigneur pour les personnes qui se rendent disponibles pour écouter et soutenir les plus pauvres». Ces derniers occupent une place importante dans le cœur de Dieu, à tel point que, face à leur souffrance, Dieu est «impatient» tant qu’il ne leur a pas rendu justice. Et Ben Sira, auteur du livre du Siracide, sage scribe de Jérusalem enraciné dans la tradition d’Israël, qui enseignait dans divers domaines de la vie humaine l’a découvert durant son parcours, rappelle le Pape.

Un Père aimant qui n’oublie pas les pauvres 

François rassure de la présence de Dieu qui connaît les souffrances de ses enfants, car il est un Père attentif, bienveillant à l’égard de tous. Il prend soin de ceux qui ont le plus besoin de lui, souligne le Saint-Père: des pauvres, des marginalisés, des souffrants, des oubliés… Mais, précise-t-il, «personne n’est exclu de son cœur, car devant lui, nous sommes tous pauvres et nécessiteux. Nous sommes tous des mendiants, car sans Dieu, nous ne serions rien. Nous n’aurions même pas la vie si Dieu ne nous l’avait pas donnée».

“[Le bonheur ne s’acquiert pas en piétinant le droit et la dignité des autres]”

Les pauvres et les innocents, victimes des guerres 

Le Pape dénonce dans son message la violence causée par les guerres qui «montre bien quelle arrogance guide ceux qui se croient puissants devant les hommes, alors qu’ils sont misérables aux yeux de Dieu». Dans ces guerres, déplore-t-il, les plus faibles et les pauvres en paient malheureusement le prix: «Combien de nouveaux pauvres sont le produit de cette mauvaise politique faite avec des armescombien de victimes innocentes?». Devant cette situation, l’évêque de Rome invite «à écouter le cri des pauvres et à les secourir»

.En cette année consacrée à la prière, «nous devons faire nôtre la prière des pauvres et prier avec eux. C’est un défi que nous devons relever et une action pastorale qui doit être encouragée». Pour lui, «la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle». L’immense majorité des pauvres a une ouverture particulière à la foi, note-t-il: «Ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas négliger de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des Sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturation dans la foi».

Se faire l’ami des pauvres

S’adressant également aux pauvres, François leur dit ceci: «Ne perdez pas cette certitude! Dieu est attentif à chacun de vous et il est proche de vous. Il ne vous oublie pas et ne pourra jamais le faire». Même lorsque parfois les prières adressées à Dieu semblent sans réponse, François précise que «le silence de Dieu n’est pas une distraction de notre souffrance; il contient plutôt une parole qui demande à être accueillie avec confiance, nous abandonnant à Lui et à sa volonté».

“[Le jugement de Dieu sera en faveur des pauvres” (cf. 21, 5). C’est donc de la pauvreté que peut jaillir le chant de l’espérance la plus authentique]”

La mission de Mère Teresa de Calcutta qui a donné sa vie pour les pauvres est aussi évoqué par le Pape: «La sainte répétait sans cesse que la prière était le lieu où elle puisait la force et la foi pour sa mission de service aux plus démunis».

Dans ce parcours de chemin vers l’Année Sainte, le Pape exhorte chacun à devenir un «pèlerin de l’espérance, en donnant des signes tangibles d’un avenir meilleur». En ces moments, «où le chant de l’espérance semble céder la place au vacarme des armes, au cri de tant d’innocents blessés et au silence des innombrables victimes des guerres», il invite à invoquer Dieu pour la paix. À se faire «amis des pauvres, en suivant les traces de Jésus qui, le premier, s’est montré solidaire des derniers». La prière du pauvre, insite-t-il, s’élève jusqu’à Dieu (cf. Si 21, 5).

Le Vatican plaide pour le travail décent et la protection de l’économie dans le monde

L’injustice est trop répandue dans certaines régions du monde, estime Mgr Balestrero, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à Genève, dans son intervention lors de la 112e session de la Conférence internationale du travail. En Afrique subsaharienne par exemple, plus de 80 % des personnes qui travaillent se trouvent dans une situation d’extrême pauvreté et surtout sans protection sociale.

Que les peuples du monde «embrassent et protègent» l’importance d’un travail digne, sur la voie d’une économie qui -en reprenant les mots du Pape- peut être définie avant tout comme «du soin». Tels sont les propos de Mgr Ettore Balestrero, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et d’autres organisations internationales à Genève, lors de la 112e session de la Conférence internationale du travail.

Au niveau mondial, a noté le nonce apostolique, «l’impact persistant et profond des inégalités sociales» est évident: en Afrique subsaharienne, plus de 80 % de la main-d’œuvre dépend du secteur informel, sans protection sociale, dans un contexte d’extrême pauvreté. Des aspects similaires apparaissent également en Asie du Sud, en Amérique latine et dans les Caraïbes. Dans de nombreuses régions, a-t-il ajouté, les femmes continuent d’être désavantagées dans l’accès au marché du travail et le manque d’emploi pousse les jeunes vers la drogue et la criminalité. Des millions de personnes émigrent à la recherche d’un emploi ou parce qu’elles sont contraintes de fuir les guerres, de l’Ukraine à Gaza, la violence, le changement climatique, les persécutions et la pauvreté.

Préoccupation pour le vieillissement de la population

Le Saint-Siège a également exprimé «avec inquiétude» sa préoccupation concernant certaines données démographiques: avec le vieillissement de la population, «le nombre de travailleurs âgés augmente régulièrement» et les faibles taux de natalité mettent en péril les dispositions habituelles en matière de sécurité et de services sociaux.

Parallèlement, dans de nombreuses économies moins développées, la population est jeune et en croissance, ce qui rend nécessaire la création de nouvelles opportunités d’emploi. L’impact croissant des nouvelles technologies et le risque -déjà évoqué par le Souverain pontife- «d’un avantage disproportionné pour quelques-uns au détriment de l’appauvrissement du plus grand nombre» font également partie de ce tableau. L’appel final est donc celui d’une justice sociale qui reste «essentielle» aujourd’hui, dans un contexte où la valeur de la personne est gravement menacée par de simples critères d’utilité.

Semer l’Évangile et attendre que la graine semée croisse

Lors de la prière de l’Angélus place Saint-Pierre, le Pape a focalisé ce dimanche 16 juin son exhortation sur «l’attente confiante». S’appuyant sur l’Évangile de la liturgie qui parle aujourd’hui du Royaume de Dieu à travers l’image de la semence, François a souligné que le Seigneur nous enseigne à «semer avec confiance l’Évangile là où nous sommes» et «à attendre, ensuite, que la graine semée porte du fruit, sans nous décourager».

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La question de «la semence» évoquée plusieurs fois par Jésus dans ses enseignements permet de mieux percevoir le sens de «l’attente confiante». Dans les semailles, a fait observer le Pape, quelles que soient la qualité et l’abondance avec lesquelles l’agriculteur répand la semence, et quelle que soit la qualité de la préparation du sol, les plantes ne germent pas immédiatement: «il faut du temps», a déclaré François. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, «il est nécessaire qu’après avoir semé, il sache attendre avec confiance», pour «permettre aux graines de s’ouvrir au bon moment et aux pousses de sortir du sol et de croître, suffisamment fortes pour garantir, à la fin, une récolte abondante» (cf. v. 28-29)

Un Dieu patient

Le miracle, invisible, se produit déjà sous la terre (cf. v. 27), «il faut de la patience, et entre-temps il faut continuer à soigner les mottes, à les arroser et à les garder propres, bien qu’en surface rien ne semble se passer». Il en est de même pour le Royaume de Dieu. En chacun, le Seigneur met les semences de sa Parole et de sa grâce, bonnes et abondantes, et ensuite, «sans jamais cesser de nous accompagner, il attend patiemment», a fait comprendre le Saint-Père.

Il «ne cesse de s’occuper de nous» et «nous donne du temps, pour que les semences s’ouvrent, grandissent et se développent pour porter des fruits de bonnes œuvres». Le Seigneur aimant et Père veut en réalité que «rien ne se perde dans son champ», et que «tout arrive à pleine maturité; il veut que nous puissions tous grandir comme des épis», a dit le Pape.

Annoncer l’Évangile sans se décourager

Partant de cet exemple du Seigneur «patient envers nous» pour que chacun de ses enfants soit sauvé, François a aussi exhorté à «semer avec confiance l’Évangile là où nous sommes», et à «attendre, ensuite, que la graine semée croisse et porte du fruit en nous et dans les autressans nous décourager, sans cesser de nous soutenir et de nous aider les uns les autres». Même si, malgré les efforts fournis, l’on ne voit pas de résultats immédiats. En effet, a affirmé le Souverain pontife, «souvent même parmi nous, au-delà des apparences, le miracle est déjà en marche et, le moment venu, il portera des fruits en abondance», s’est-il exprimé avec confiance.

François a, ensuite, invité les fidèles à s’interroger sur leur attitude dans leur vie quotidienne: est-ce que je sème avec confiance la Parole de Dieu dans les milieux où je vis? Suis-je patient dans l’attente, ou est-ce que je me décourage parce que je ne vois pas de résultats immédiats? Et suis-je capable de tout confier sereinement au Seigneur, tout en faisant de mon mieux pour annoncer l’Évangile?

Puis pour terminer, le Pape a prié pour que «la Vierge Marie, qui a accueilli et fait croître en elle la semence de la Parole, nous aide à être des semeurs généreux et confiants de l’Évangile».

Mgr JACOLIN nous parle

Chers frères et sœurs en Christ,


Que vous soyez estivants en quête de repos, résidents profitant des charmes de notre région, ou saisonniers et professionnels œuvrant avec dévouement, je vous souhaite un temps d’été propice à la contemplation, à la prière et à l’expression de la charité pour chacun, envers tous ! Profitez de la beauté de notre patrimoine religieux et naturel, elle élève l’âme et apaise les cœurs.


En cette année de la prière qui nous prépare à l’année jubilaire, je vous incite à saisir les nombreuses propositions qui sont faites dans vos paroisses, dans les centres spirituels, dans les communautés durant cet été. Contempler les beautés de la création dans la nature à l’occasion d’un pèlerinage aide à rendre grâce à Dieu. Nous aurons entre autres la chance d’avoir plusieurs possibilités de nous joindre à une marche pèlerine qui sillonne notre diocèse durant l’été, comme la Traversaine de Marie du 15 juillet au 22 août, et l’une des « 7 routes de Notre Dame » qui commence le 28 juillet.


Cet été sera bien sûr marqué par les jeux olympiques. Vous pouvez vous y associer de diverses façons : être en communion avec la messe d’ouverture de la trêve olympique le 19 juillet en faveur de la paix dans le monde, la veillée et la bénédiction des athlètes le 25 juillet… Accueillez aussi l’appel du Saint Père aux chrétiens durant ces jeux :

« Ouvrez églises, écoles, maisons, et surtout vos cœurs ». Les JO sont en effet l’occasion de témoigner de la «force du Christ qui communique sa joie ». Que les «personnes handicapées, pauvres ou marginalisées» ne soient pas mises à l’écart de cette «belle fête du sport». Les Jeux Olympiques doivent susciter une ouverture à la différence, des «rencontres profondes et fructueuses» et un «authentique élan de fraternité».

Je n’oublie pas en terminant, de remercier sincèrement ceux qui durant ces mois d’été restent au service de tous quant à la santé, la sécurité, la propreté, l’accueil, l’hébergement, la restauration, les transports …


Bel été à chacun et que Dieu vous bénisse !

 François JACOLIN
Évêque de Luçon

Neuvaine de préparation au WEMPS

Merci à toi cher jeune, à vous cher paroissien, de prendre le temps de prier pour notre mission. Nous vous proposons de prier une neuvaine, c’est-à-dire de prier durant 9 jours aux intentions qui nous sont chères.


Au XVIIIe siècle Jésus apparaît à Sainte Marguerite Marie, religieuse au couvent de la Visitation de Paray-le Monial, et lui montre son Cœur : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour, et pour reconnaissance je ne reçois que des ingratitudes par leurs irrévérences et leurs sacrilèges et par les froideurs et mépris qu’ils ont pour moi dans ce sacrement d’amour ».


Jésus demande à Marguerite Marie de célébrer une fête en l’honneur de son Cœur le troisième vendredi après la Pentecôte (donc ce vendredi 7 juin). Nous vous proposons donc une neuvaine au Sacré-Cœur de Jésus !


Concrètement, nous vous proposons chaque jour un extrait de la Parole de Dieu et une méditation de Saint Jean Paul II. Nous vous proposons de dire votre la prière de consécration au Sacré-Cœur et la prière des WEMPS et de terminer votre par un Je vous salue Marie ou un Notre Père

Les méditations sont extraites de l’homélie prononcée par Saint Jean Paul II à Paray le Monial en 1886 et de son Angélus dans les années 1980. La neuvaine est inspirée de la neuvaine au Sacré-Cœur proposée sur le site de Paray le Monial.

Dieu notre Père,
Tu nous appelles à annoncer au monde la Bonne Nouvelle du Salut.
Envoie sur nous ton Esprit Saint, qu’il nous transforme au plus profond
de nous-mêmes.
Réveille en nous le désir de sainteté et aide-nous à le transmettre autour
de nous.
Permets-nous de puiser dans la prière et dans l’Eucharistie la force
d’accomplir notre vocation de baptisés, être témoins de ton amour.
À l’image de ton Fils, rends-nous humbles et disponibles. Que nous
sachions nous mettre au service de nos frères.
Donne à notre paroisse Saint Jacques de Moutiers de former une
communauté rayonnante et ouverte.
Nous te confions toutes les personnes que tu nous donneras de
rencontrer au cours des WEMPS, prépare aussi leur cœur à ces temps
de mission. Amen

Les WEMPS à Moutiers, les 15-16 juin

Le prochain weekend WEMPS (Week End Mission Prière Service) où nous accueillerons plus de 30 Jeunes aura lieu les samedi 15 juin et dimanche 16 juin à Moutiers. La messe du dimanche 16 juin sera célébrée à l’église St Pierre à CSP à 11H et sera suivie d’un apéritif.
Vous êtes invités à participer aux diverses animations de ce weekend. Vous pouvez consulter le programme sur le site de la paroisse et sur les affiches et flyers mis à disposition dans les églises. Vous pouvez aussi apporter une aide financière en déposant votre don dans une boîte prévue à ce effet.
Vous êtes particulièrement conviés à assister au concert qui aura lieu le samedi 15 juin à 18H à l’église St Jacques à Moutiers le et qui sera suivi d’un apéritif dînatoire. Merci d’avance de votre aide et de votre participation.

[HOMÉLIE] Comme un enfant dans le mystère de la Sainte Trinité

Curé de la paroisse de Rochefort, le père Mickaël Le Nézet commente les lectures de la solennité de la Sainte Trinité. En vivant le mystère de la Sainte Trinité comme un enfant, nous comprenons qui est Dieu pour nous : un Père qui nous donne son Fils dans une relation d’où jaillit un Esprit d’amour.

Mickaël Le Nezet – publié le 25/05/24

Vivre en Dieu comme un enfant

Vivre du mystère de la Trinité, c’est vivre, plongé dans l’amour de Dieu, Père de toute bonté. Notre vie nous enseigne. Regardons un enfant. Un enfant sait qu’il ne peut pas se construire tout seul. Il a besoin de l’amour de son père, de sa mère pour grandir et s’épanouir. C’est l’amour qui le fait en effet avancer. C’est l’amour qui le pousse avant. Et lorsque l’enfant est dans la tristesse, aussitôt il se précipite, sans se poser de question, dans les bras de son papa ou de sa maman pour être consolé et apaisé. Il sait qu’ils seront toujours là pour lui, il n’en doute pas. L’enfant, lorsqu’il est petit, aime s’identifier à son père ou à sa mère. Il a toujours envie de faire comme papa ou comme maman et c’est aussi comme cela qu’il trouve son chemin. C’est cela être un enfant. Et c’est aussi comme cela que nous devons apprendre jour après jour à vivre comme enfants de Dieu. Dieu nous aime comme un père et une mère aime son enfant. Dieu n’est jamais loin de nous, veillant sur nous, attentif, prenant soin de nous. Il se tient prêt pour nous accueillir dans ses bras et nous consoler, nous apaiser lorsque cela est nécessaire. 

Vivre du mystère de la Trinité, c’est vivre, plongé dans l’amour de Dieu, Père de toute bonté.

Dieu est le père de tous les hommes et nous sommes ses enfants. Et nous devons avoir cette simplicité de nous précipiter dans les bras de Dieu notre Père. Nous devons avoir cette humilité de lui demander son aide, de lui confier nos soucis, de lui dire nos attentes. Avoir cette humilité de ne pas faire sans lui mais de nous rappeler qu’en dehors de Lui nous ne pouvons rien faire. En fêtant la Sainte Trinité, nous comprenons qui est Dieu pour nous. Et comme l’écrit l’auteur du livre du Deutéronome, “est-il arrivé quelque chose d’aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil” (Dt 4, 32) ? Le Seigneur qui est Dieu, là-haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre ; il n’y en a pas d’autre. Dieu est Père, notre Père. 

Apprendre à être fils

Et puisqu’il en est ainsi, alors vivre du mystère de la Trinité, c’est nous plonger dans la vie même du Fils de Dieu, le Christ Jésus. C’est vouloir le suivre dans ce qu’il est, dans ce qu’il vit. C’est le contempler déjà dans sa manière d’être avec son Père. Le Christ Jésus ne cherche pas à faire sa volonté. Il veut faire la volonté de son Père, il veut faire et dire ce que le Père lui dit de faire et de dire. Il s’en remet à lui avec confiance. Et pour cela, le Christ Jésus est à l’écoute de son Père dans ces moments d’intimité qu’il partage avec Lui. Dans sa prière il reçoit de son Père. Il s’abandonne à Lui. C’est ainsi qu’il est le Fils. L’enfant prodigue lui, veut toujours se passer de son Père, prendre de la distance avec lui, pensant devenir lui-même, en se coupant de lui. L’histoire nous montrera que ce fils se retrouve vraiment lorsqu’il se précipite à nouveau dans les bras de son père implorant son pardon.

En regardant le Christ dans sa relation de Fils bien-aimé du Père, nous apprenons que notre liberté se reçoit de cette relation filiale à vivre.

En regardant le Christ dans sa relation de Fils bien-aimé du Père, nous apprenons que notre liberté se reçoit de cette relation filiale à vivre. Le Christ nous apprend à être fils de Dieu notre Père. En regardant le Christ nous comprenons que notre vie s’accomplit dans cette relation de confiance avec Dieu notre Père. En écoutant le Christ, nous saisissons que l’unité de notre vie se façonne dans ce cœur à cœur avec Dieu notre Père, dans cette confiante obéissance en Dieu notre Père. Il s’agit vraiment de se remettre entre ses mains, comme Jésus, avec une infinie confiance car il est notre Père, écrira saint Charles de Foucauld.

D’où jaillit un Esprit d’amour

Cette plongée dans l’amour du Père, cette confiante obéissance en Dieu le Père sont le lieu de la fécondité même du Christ. C’est parce que le Christ vit pleinement, totalement ces liens d’intimité avec Dieu son Père, c’est parce qu’il ne cherche pas à faire sa volonté mais bien la volonté de son Père, c’est parce qu’il est à l’écoute de son Père que sa vie devient vraiment féconde, que sa vie prend sens et qu’elle est unique. De cette relation d’amour installée entre Jésus et son Père jaillit un « état d’Esprit », un élan d’amour, une générosité sans limite, un pardon infini, une vie offerte, une vie éternelle.

Le secret de la fécondité du Christ, de l’accomplissement de sa vie prend sa source dans cette relation d’un Père avec son Fils et d’un Fils avec son Père. De cette relation jaillit un Esprit d’amour qui ne demande qu’à se communiquer d’une manière ou d’une autre. Nous voici invités nous aussi à nous plonger dans cette vie trinitaire. Nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et de Saint-Esprit. Nous avons été plongés dans l’amour de Dieu, plongés dans la vie même du Christ que nous voulons suivre chaque jour. C’est alors que nous pourrons nous engager dans ce monde que Dieu a tant aimé pour répandre cet Esprit d’amour qui jaillit en nos cœurs. Car la vie trinitaire telle qu’elle se révèle et se déploie est une vie toujours en sortie, jamais repliée. Elle est toujours une vie donnée. Que cette fête de la sainte Trinité nous pousse ainsi à cet engagement.

Le Vatican publie un texte sur les phénomènes surnaturels 

Le Dicastère pour la Doctrine de la foi a publié, ce vendredi 17 mai 2024, les « Normes procédurales pour le discernement de phénomènes surnaturels présumés ». Signé par le cardinal Víctor Manuel Fernández, Préfet du Dicastère, et approuvé par le pape François, ce document vise à aider l’Église à un meilleur discernement face aux phénomènes surnaturels. Pour le Dicastère, ces normes « ne se veulent pas nécessairement un contrôle ou, encore moins une tentative d’éteindre l’Esprit », mais plutôt une mise à jour et une clarification des procédures pour un discernement optimal. « Dans son discernement en ce domaine, l’Église a donc besoin de procédures claires », mentionne le cardinal Fernandez dans son introduction. Le document prévoit six votes différents pour le discernement des phénomènes surnaturels. En règle générale, ni l’évêque ni le Saint-Siège ne se prononcent sur le caractère surnaturel du phénomène, se limitant à autoriser et à promouvoir la dévotion et les pèlerinages.  Les nouvelles Normes établissent que le Dicastère pour la doctrine de la foi doit toujours être consulté et intervenir pour donner son approbation finale à la décision de l’évêque, avant que ce dernier ne se prononce publiquement. Liste des six votes possibles à l’issue du discernement :

Nihil Obstat : Même si aucune certitude n’est exprimée quant à l’authenticité surnaturelle du phénomène, de nombreux signes d’une action de l’Esprit Saint sont reconnus. L’évêque diocésain est encouragé à apprécier la valeur pastorale et à promouvoir la diffusion de ce phénomène, y compris à travers des pèlerinages.

Prae oculis habeatur : Bien que des signes positifs importants soient reconnus, il y a aussi des éléments de confusion ou des risques possibles qui nécessitent de la part de l’évêque diocésain un discernement attentif. S’il y a eu des écrits ou des messages, une clarification doctrinale peut être nécessaire.

Curatur : Plusieurs éléments critiques sont relevés, mais il y a déjà une large diffusion du phénomène et une présence de fruits spirituels liés à celui-ci et vérifiables. Une interdiction qui pourrait indisposer le peuple de Dieu est déconseillée à cet égard. L’évêque diocésain est invité à ne pas encourager ce phénomène, à rechercher d’autres expressions de dévotion et, éventuellement, à en réorienter le profil spirituel et pastoral.

Sub mandato : Les points critiques relevés ne sont pas liés au phénomène lui-même, qui est riche en éléments positifs, mais à une personne, une famille ou un groupe de personnes qui en font un usage abusif. Dans ce cas, la direction pastorale du lieu spécifique où se produit le phénomène est confiée soit à l’évêque diocésain, soit à une autre personne déléguée par le Saint-Siège.

Prohibetur et obstruatur : Malgré quelques éléments positifs, les criticités et les risques sont sérieux. Le Dicastère demande à l’évêque de déclarer publiquement que l’adhésion n’est pas permise et d’expliquer les raisons de cette décision.

Declaratio de non supernaturalitate : L’évêque est autorisé à déclarer que le phénomène n’est pas surnaturel sur la base de preuves concrètes, telles que la confession d’un voyant présumé ou des témoignages crédibles de falsification du phénomène. (agence ZENIT)