En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
Méditons
Dans la suite des autres jours, Jésus nous invite à imiter Dieu. « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux». En résumé , Jésus nous invite à l’amour. L’amour pardonne et donne sans compter ni juger. Que notre générosité soit connue de tous nous dit saint Paul. C’est la logique de la sainteté qui nous est enseignée dans cette page d’évangile. Ce n’est pas de la naïveté. On dit familièrement «trop bon, trop couillon». La foi, c’est quelque chose comme cela. On ne riposte pas au méchant; on adopte une logique différente de celle du monde, ce qui signifie que c’est un chemin à construire au fil des années en contact avec l’évangile. Imiter Dieu est notre vocation.
En ces jours-là, le Seigneur parlait à Abram dans une vision. Il le fit sortir et lui dit : « Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… » Et il déclara : « Telle sera ta descendance ! » Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste.
Puis il dit : « Je suis le Seigneur, qui t’ai fait sortir d’Our en Chaldée pour te donner ce pays en héritage. » Abram répondit : « Seigneur mon Dieu, comment vais-je savoir que je l’ai en héritage ? » Le Seigneur lui dit : « Prends-moi une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. » Abram prit tous ces animaux, les partagea en deux, et plaça chaque moitié en face de l’autre ; mais il ne partagea pas les oiseaux. Comme les rapaces descendaient sur les cadavres, Abram les chassa. Au coucher du soleil, un sommeil mystérieux tomba sur Abram, une sombre et profonde frayeur tomba sur lui. Après le coucher du soleil, il y eut des ténèbres épaisses. Alors un brasier fumant et une torche enflammée passèrent entre les morceaux d’animaux. Ce jour-là, le Seigneur conclut une alliance avec Abram en ces termes : « À ta descendance je donne le pays que voici, depuis le Torrent d’Égypte jusqu’au Grand Fleuve, l’Euphrate. »
Psaume 26 : Le Seigneur est ma lumière et mon salut
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
Écoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. »
C’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. N’écarte pas ton serviteur avec colère : tu restes mon secours.
J’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens
Frères, ensemble imitez-moi, et regardez bien ceux qui se conduisent selon l’exemple que nous vous donnons. Car je vous l’ai souvent dit, et maintenant je le redis en pleurant : beaucoup de gens se conduisent en ennemis de la croix du Christ. Ils vont à leur perte. Leur dieu, c’est leur ventre, et ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte ; ils ne pensent qu’aux choses de la terre.
Mais nous, nous avons notre citoyenneté dans les cieux, d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ, lui qui transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux, avec la puissance active qui le rend même capable de tout mettre sous son pouvoir.
Ainsi, mes frères bien-aimés pour qui j’ai tant d’affection, vous, ma joie et ma couronne, tenez bon dans le Seigneur, mes bien-aimés.
Transfiguration du Christ (Rubens)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.
Méditons
Dans l’évangile de transfiguration, Jésus va sur la montagne pour prier. La prière est l’un des points forts du carême sur lequel l’Église nous invite à faire des efforts. Mais pour prier, il faut avoir la foi comme Abraham qui eut foi en la promesse qui lui a été faite. Si nous n’avons la foi que Dieu écoute nos prières, nous ne pouvons pas prier car nous nous dirons à quoi ça sert. Pour prier, il nous faut aussi avoir cette humilité qui nous permet de savoir que nous ne pouvons pas tout par nous-mêmes d’où nous avons besoin d’un plus grand que nous, Dieu. La prière nous amène à découvrir la gloire de Dieu, c’est dans la prière que nous découvrons qui est Dieu au-delà de tout ce que nous pouvons lire sur lui. C’est le lieu de la rencontre personnelle où non seulement nous pouvons écouter sa voix mais aussi le lieu où nous découvrons la lumière. Notre foi grandit et nous enracine dans l’écoute du Christ. Dans cet évangile Dieu désigne son Fils bien-aimé et nous demande de l’écouter. C’est en l’écoutant que nous pouvons parvenir à la gloire de la résurrection manifestée sur la montagne.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 43-48
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »
Méditons
Tel père, tel fils, dit-on. Si nous sommes les fils de Dieu, il est normal que Dieu veuille que nous lui ressemblions. Il est parfait, c’est pourquoi il veut que nous soyons parfaits. Nous cherchons parfois des excuses pour ne pas mettre en pratique la parole de Dieu en nous réfugiant sous l’argument confortable de notre humanité pécheresse. Or « Dieu donne ce qu’il ordonne » Antoine CABALLE. Aimer nos ennemis n’est pas irréalisable. En cultivant un cœur bon au fil des jours et des années en cherchant à nous rapprocher de Dieu, nous pouvons y arriver. Nous sommes invités à élargir notre amour au-delà du cercle de nos amis, de notre famille… Cela nécessite une réelle conversion de notre part, un changement de paradigme. Il nous faut en tant que chrétien créer une civilisation de l’amour.
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5, 20-26
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Méditons
« Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux». Le chrétien doit être différent des autres par sa justice et son amour. Nous sommes appelés à nous distinguer des autres par un amour qui revêt le frère ou la sœur de sa dignité de fils ou fille de Dieu. Nous parlons de dignité humaine pour le respect du corps mais le Christ parle de la dignité la plus profonde de la personne qui donne à l’être humain un caractère sacré. Se mettre en colère ou insulter ou traiter de fou quelqu’un, c’est bafouer sa dignité dont nous devons répondre devant Dieu. La qualité de nos rapports avec les autres résulte de la perception que nous avons de la personne humaine. Chacun doit être respecté indépendamment de sa classe sociale, intellectuelle, politique ou autre. En plus du respect nous devons apprendre à pardonner pour pouvoir être en harmonie avec Dieu. Nous ne devons pas dissocier nos relations fraternelles de notre foi. Une bonne relation à Dieu suppose une bonne relation avec tous. Nous fragilisons notre relation avec Dieu quand nous restons en désaccord permanent ou durable avec les autres.
Seigneur, apprends nous à aimer comme toi qui sait toujours pardonner..
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7, 7-12
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. En effet, quiconque demande reçoit ; qui cherche trouve ; à qui frappe, on ouvrira. Ou encore : lequel d’entre vous donnera une pierre à son fils quand il lui demande du pain ? ou bien lui donnera un serpent, quand il lui demande un poisson ? Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent ! Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. »
Méditons
Dieu nous invite par cet évangile à avoir confiance dans la prière: «Demandez, on vous donnera, cherchez, vous trouverez; frappez, on vous ouvrira». La confiance en l’amour infini de Dieu est mise en relief pour nous dire qu’il n’est pas comme les hommes qui peuvent ne pas pas donner ni ouvrir leur porte quand nous frappons à des moments donnés. Dieu, lui est toujours prêt, dans l’attente que nous lui demandions pour qu’il donne, que nous frappions pour qu’il ouvre. Il sait ce dont nous avons besoin avant même que nous le lui demandions. A nous d’oser demander. Les paramètres de Dieu n’étant pas les nôtres, nous nous impatientons quelques fois. Nous désirons qu’il réponde assez rapidement car nous sommes dans un besoin urgent et pressant alors que Dieu élargi notre cœur qu’il veut combler et nous apprend ainsi la patience. Car ses chemins sont au-dessus de nos chemins. Ne disons-nous pas que l’heure de Dieu est la meilleure? En frappant, Dieu veut parfois que nous ayons l’audace de pousser la porte qui est toujours entrouverte car chez lui n’est jamais fermé. Il attend toujours que nous allions vers lui. Comme un bon père qui veut tout donner pour le bonheur de ses enfants, Dieu mieux qu’un père humain veut nous donner tout ce qui est bon pour notre salut. Si nous savons que nous n’avons que lui et lui seul dans des situations où l’issue semble s’éloigner ou être fermée, alors il faut persévérer dans la prière.
En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »
Méditons
Cet évangile nous appelle à la conversion. Jésus a déjà fait des miracles sous les yeux médusés de la foule mais certains au lieu de se convertir demandent encore des signes, d’autres miracles pour croire. C’est là que Jésus leur parle deJonas qui a suscité la conversion des Ninivites par sa prédication. Sa parole a suffi et pourquoi la parole de Jésus ne suffirait pas pour ses contemporains et même pour nous aujourd’hui ? « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent », disait Jésus à la femme qui proclamait heureuse la Vierge Marie. C’est l’écoute et la pratique de cette parole qui font de nous de vrais croyants.
En plus de cette parole nous avons la Passion-Mort-Résurrection du Christ pour nous aujourd’hui à laquelle Jésus fait allusion dans cet évangile : Jésus passera trois jours et trois nuits dans la terre comme Jonas dans le ventre du poisson.
Nous tombons parfois dans une certaine paralysie spirituelle parce que trop habitués à la parole et même aux sacrements que nous recevons quelquefois machinalement ou avec tiédeur. Face à cela nous voudrions que Jésus fasse quelque chose qui nous relance ou nous redynamise. Cela nous arrive aussi devant certaines difficultés de la vie. N’endurcissons pas notre cœur mais demandons la grâce d’une conversion véritable. Tout ce qu’il faut pour notre conversion se trouve en Jésus Parole éternelle du Père.
Paroisse Saint Jacques de Moutiers
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