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Catholique et minoritaire, comment faire ?

Après avoir difficilement admis le fait d’être minoritaires, observe l’historien Paul Airiau, les catholiques français ont du mal à admettre la dimension inédite de leur situation. Ils sont minoritaires dans une société qui ne reconnaît plus sa matrice catholique.

apa quand je serai grand je sais ce que je veux faire, je veux être minoritaire. » Ainsi disait en 1982 celui qui est le plus grand philosophe/analyste/décodeur de la normalité française des années 1980-1990, Jean-Jacques Goldman. Et cela ne lui faisait « pas peur ». Les catholiques français auraient-ils alors imaginé qu’il chantait en fait ce qu’eux-mêmes visaient ?

Feu la chrétienté

En effet, ceux-ci s’étaient tranquillement installés dans une situation globalement majoritaire, voire s’en satisfaisaient, alors que se multipliaient les signes de minorisation à venir (effondrement des ordinations sacerdotales, diminution régulière de la sacramentalisation, législation de plus en plus divergente de la matrice catho-laïque). C’était, pensaient-ils, l’application éclairée du concile Vatican II, qui avait reconnu la juste autonomie des réalités terrestres (constitution conciliaire Gaudium et Spes, n. 36) et tourné le dos à l’ambition constantinienne d’établir une chrétienté, ancienne ou nouvelle. Et puis demeuraient des signes de puissance suffisante, telles les manifestations pour « l’école libre », pour ne pas avoir à penser que la situation se dégraderait rapidement — même « l’école libre » ou « l’école privée », ce n’était déjà plus « l’école catholique » —, mais il fallait bien se situer sur le terrain de l’adversaire et trouver des moyens d’élargir la mobilisation au-delà du cercle paroissial.

D’une certaine manière, s’accomplissait finalement ce qui avait été anticipé dès la fin du XIXe siècle, pensé en 1936 par Jacques Maritain dans Humanisme intégral (l’abandon d’une « chrétienté sacrale » au profit d’une « chrétienté profane ») et proclamé par Emmanuel Mounier en 1950 avec Feu la chrétienté. De son côté, le théologien suisse Hans Urs von Blathasar appelait à Raser les bastions (1952, partiellement publié en français en 1953), c’est-à-dire à renoncer à toutes les institutions d’emprise sociale constituant des blocs socio-spatiaux de chrétienté homogène où tout était et devait être catholique, du sol au plafond, du champ à l’église, de la naissance à la mort, des loisirs au travail, du jour à la nuit, et même au-delà. L’Église devait inventer de nouvelles modalités d’existence dans une société fondée sur le principe de l’autonomie et où la déchristianisation apparaissait plus intense qu’on ne le pensait, au moins était proclamée telle par les abbés Godin et Daniel en 1943 dans leur essai mobilisateur, La France, pays de mission ?

L’acceptation du fait minoritaire

Bref, les catholiques renoncèrent d’une certaine manière à l’usage des causes secondes pour s’assurer de la perpétuation de ce en quoi ils croyaient. Au nom d’une foi mieux comprise, la religion devait être plus ou moins abandonnée, purifiée de ses relents païens, tandis que les églises devaient se vider de leurs pratiquants sociologiques et renoncer au service public de la religion. Faut-il parler d’une forme de démission collective ou d’illusion collective accélérant des évolutions sociologiques un peu lourdes (urbanisation accentuée, tertiarisation, abondance consumériste, immigration, libéralisme culturel…) ? Il demeure toujours pour l’historien des aspects énigmatiques à ces basculements inattendus où l’accumulation des volontés de bien faire et de faire mieux débouche cependant dans un résultat radicalement différent de celui qui était espéré — une Nouvelle Pentecôte, un nouveau printemps pour l’Église, une civilisation de l’amour, un christianisme authentique.

Ce n’est pas la même chose que d’être une société s’arrachant volontairement de sa matrice catholique, et donc entretenant avec celle-ci un rapport structurellement critique, que d’être une société n’ayant jamais été catholique.

Le résultat est là, à la fin : en se pensant tranquillement majoritaire non dominants, et en contribuant à ce qu’il en soit ainsi, les catholiques sont devenus minoritaires et ont fini par plus ou moins l’accepter. Cela n’a pas été sans mal. Il a fallu d’abord échouer contre le PaCS (1999), écouter la désillusion du cardinal Ratzinger face à l’action politique (2002), ne pas réussir à obtenir la mention de l’héritage chrétien dans la Constitution européenne (2003-2004), perdre la bataille du « mariage pour tous » (2012-2013), et accepter les résultats des sondages scientifiques ou d’opinion et les études des sociologues et historiens (42 % de 18-24 ans baptisés, 2 % des adultes baptisés pratiquant dominicaux selon les derniers chiffres disponibles). Il a fallu aussi la fusion incessante des paroisses (en attendant celle des diocèses), la restructuration de l’administration paroissiale et l’importation de plus en plus visible de prêtres étrangers. Il a sans doute fallu aussi la honte, lorsque fut découverte la dimension systémique des agressions sexuelles cléricales.

Une situation inédite

Cette acceptation de l’absence d’aucune perspective raisonnable d’inversion de tendance avant une ou plusieurs générations suscite des stratégies de réponse variées. Créer des réserves/môles de résistance/reconquête future, au risque d’une partielle sécession sociale, comme le font déjà nombre de groupes religieux minoritaires ? Assumer la faiblesse constitutive et investir des pratiques et espaces sociaux où la présence catholique est toujours considérée comme légitime (solidarité, charité, patrimoine) ? Chercher des alliances avec des groupes socio-politiques, s’engager dans un entrisme et un travail d’influence toujours susceptibles de susciter des réactions virulentes ? S’appuyer sur ce qui demeure des institutions catholiques pour mener une offensive prosélyte tous azimuts ? Protester contre les remises en cause du catholicisme et de ce qu’il en reste pour rappeler que l’on existe ? Se lamenter, prier, expier et espérer ? Ou faire tout cela à la fois ?

Ce n’est plus une question

Si les débats relativement intenses autour de ces options font jouer des fractures complexes, ils ont aussi la particularité de rarement prendre en compte la dimension proprement inédite de la situation. En effet, être minoritaire dans la société française du XXIe siècle exculturée du catholicisme, c’est radicalement différent que d’être minoritaire dans la société romaine du IIe siècle, dans les États-Unis de 1850, dans la Chine du XXe siècle ou le Maroc contemporain. Car ce n’est pas la même chose que d’être une société s’arrachant volontairement de sa matrice catholique, et donc entretenant avec celle-ci un rapport structurellement critique, que d’être une société n’ayant jamais été catholique. Toute analogie avec une situation historique antérieure ou un état sociologique autre ne pourrait que conduire à ignorer cette spécificité contemporaine. Cet aspect avait été relativement perçu dans les années 1970-1980, puis a été oublié : le christianisme est une étrangeté dans la modernité contemporaine, quand bien même celle-ci lui doit beaucoup.

Faut-il donc vouloir être minoritaire ? À vrai dire, la question ne se pose plus, désormais. Ne demeure que celle que pose Danielo, le vieux conseiller d’Orsenna, à Aldo : « Qui vive ? »

Jean-Marie Petitclerc sur l’hyperviolence : “Chez certains ados, il y a une absence totale d’empathie”

Le père Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien et éducateur spécialisé, réagit au meurtre de Mélanie, surveillante poignardée par un élève de 14 ans à Nogent (Haute-Marne). Pour lui, les clés pour prévenir la violence résident dans l’éducation au respect et à l’empathie, et dans la nécessité de poser des sanctions dès la première dérive.

Une surveillante d’un collège de Nogent (Haute-Marne) a été mortellement poignardée mardi 10 juin par un élève de 14 ans, lors d’une fouille de cartables. Un drame qui vient s’ajouter à une série d’agressions récentes par arme blanche commises par des adolescents de plus en plus jeunes. Le père Jean-Marie Petitclerc, prêtre salésien de Don Bosco, côtoie depuis une cinquantaine d’années des jeunes en difficulté en tant qu’éducateur spécialisé. Il publie le 20 août prochain Combattre l’hyperviolence (DDB), un livre brûlant d’actualité dans lequel il analyse les facteurs pouvant expliquer une telle évolution et fournit des pistes pour mieux prévenir et réguler cette violence chez les adolescents.

Aleteia : Comment sommes-nous passés de la violence à l’hyperviolence ?

Jean-Marie Petitclerc : Que des adolescents se battent entre eux, que des adolescents provoquent les adultes, ce n’est pas un phénomène nouveau. En revanche, ce qui est nouveau, et qui me paraît inquiétant, c’est qu’aujourd’hui on tue pour des motifs futiles. Il y a une disproportion entre la gravité de l’acte posé et la futilité des motifs. Il y a là un véritable problème éducatif. Dans le cas de la jeune femme poignardée à Nogent, les faits se sont déroulés au moment d’un contrôle des sacs. Même la présence des gendarmes n’a pas arrêté le geste meurtrier de cet adolescent. Le problème est bien plus profond.

Parmi les réponses apportées par les politiques, ont été évoqués les fouilles des sacs, les portiques de détection d’armes, l’interdiction de la vente de couteaux aux mineurs… Est-ce que ce sont, d’après vous, de bonnes solutions ?

Comment imaginer que les lycéens fassent la queue aux portiques matin et soir ?! Et je le répète, les faits se sont passés au cours d’un contrôle, les gendarmes étaient présents, cela n’a pas empêché l’adolescent de passer à l’acte ! Et l’interdiction de la vente de couteaux à l’heure où on peut tout acheter sur le « Bon coin » n’a rien de dissuasif !

Une première sanction éducative est nécessaire afin de faire prendre conscience au jeune des effets de la transgression qu’il a commise et de lui permettre de réparer.

Que faudrait-il faire en premier lieu ?

Il y a, dans le système judiciaire actuel, une inadéquation des premières réponses : il ne s’agissait pas du premier fait de violence de ce jeune. Mais il n’y a pas eu de réponses suffisantes par rapport aux actes déjà commis à l’encontre de ses camarades. (L’adolescent avait fait l’objet de deux exclusions en début d’année scolaire, l’une pour avoir asséné des coups de poing à un camarade, et une autre pour avoir frappé un élève de 6e, N.D.L.R.) La question qui doit se poser, c’est comment répondre à la primo délinquance ? Pour tous ces jeunes coupables de faits d’hyperviolence, il ne s’agissait pas de leur premier fait ! J’ai un peu l’impression que la justice fonctionne sur le mode « la première fois ce n’est pas grave, ce qui est grave c’est de recommencer ». Or une première sanction éducative est nécessaire afin de faire prendre conscience au jeune des effets de la transgression qu’il a commise et de lui permettre de réparer. Il est urgent de réfléchir à l’importance de la première sanction par rapport à la première dérive. La sanction du premier délit fait partie de la prévention de la récidive. Je pense que c’est l’axe fort d’une politique judiciaire vis-à-vis des jeunes.

Pensez-vous à d’autres solutions pour endiguer la violence des jeunes ?

Il faut se concentrer sur l’éducation au respect, cette valeur me paraît essentielle. Or elle est bafouée, parfois même par ceux qui exercent des responsabilités politiques alors qu’ils devraient se montrer exemplaires. Il suffit de voir les séquences à l’Assemblée nationale. L’irrespect est devenu la norme. La clé réside aussi dans l’éducation à l’empathie. Il faut aider le jeune à relire les conséquences de ses actes, l’aider à se mettre dans la peau de l’autre. Quand je vois un adolescent pianoter sur son téléphone, j’aime dire : « avant d’envoyer un message, mets-toi dans la peau de celui qui va le recevoir ». Une règle d’or, citée dans la Bible, est : « ne fais pas à l’autre ce que tu n’aurais pas envie qu’il te fasse ».

Aujourd’hui, et c’est ça le drame, les progrès sont tels qu’il faut un peu de temps pour distinguer un jeu vidéo d’une scène de guerre.

Hier soir, Emmanuel Macron a tenté d’identifier des causes de l’hyperviolence et a évoqué l’explosion de la famille et les réseaux sociaux. Partagez-vous son analyse ?

C’est vrai, il faut prendre en compte des facteurs familiaux, des facteurs sociétaux. La famille est fragilisée, elle a de plus en plus de mal à transmettre des repères. Quant aux réseaux sociaux, ce qui est dramatique, ce n’est pas tant la violence que le fait que l’imaginaire a la couleur du réel. Les histoires que nos arrière-grands-mères racontaient à nos grands-pères étaient d’une violence extrême ! Mais elles commençaient par « il était une fois ». Il y avait une séparation nette entre l’imaginaire et le réel. Aujourd’hui, et c’est ça le drame, les progrès sont tels qu’il faut un peu de temps pour distinguer un jeu vidéo d’une scène de guerre. L’autre problème des écrans, c’est la violence sans souffrance. À travers les écrans, on ne voit ni la souffrance de la victime, ni celle de l’entourage de la victime. Les écrans détruisent l’empathie. Or ce qui peut limiter le déploiement de la violence, c’est bien la perception de la souffrance de l’autre. Je m’aperçois, chez certains ados, qu’il y a une annihilation de la souffrance de l’autre, une absence totale d’empathie.

Les chrétiens, en cette année jubilaire, sont invités à espérer mais comment garder l’espérance dans le monde, dans la jeunesse lorsqu’elle est si fragilisée ?

En regardant les jeunes qui vont bien et qui font des choses extraordinaires ! Je vois des jeunes ingénieurs qui travaillent sur des solutions innovantes. Un proverbe africain dit : « Une forêt qui pousse fait moins de bruit qu’un arbre qu’on abat. » Ces actes violents, certes qui se répètent, ne doivent pas masquer toute une jeunesse. Il est temps aussi que les médias puissent nous aider à ne pas désespérer en mettant l’accent sur ces belles choses que font les jeunes. Pas un mot que les 13.000 jeunes au Frat de Lourdes ! Alors que quand 500 manifestants s’agitent place de la République, toutes les chaînes sont là ! Le slogan des Salésiens, c’est de croire en la jeunesse. Et combien les jeunes ont besoin de rencontrer des adultes qui croient en eux !

Mathilde de Robien – publié le 11/06/25

À la Pentecôte, Léon XIV souhaite que l’Esprit Saint ouvre les frontières

50 jours après Pâques, 30 après son élection sur le trône de Pierre, Léon XIV a célébré la Pentecôte, l’effusion de l’Esprit sur les apôtres, sur une place Saint-Pierre couverte de dizaine de milliers de fidèles. Dans son homélie, le Pape a développé l’idée de l’Esprit qui ouvre les frontières, intérieures, dans les relations et entre les peuples. Léon XIV a souhaité qu’il abatte les murs et dissolve la haine, loin des préjugés et des logiques d’exclusion, politiques ou guerrières.

L’événement de la Pentecôte est un «un jour heureux»; les apôtres, auparavant «enfermés dans la peur et la tristesse», reçoivent «un regard nouveau» et «une intelligence du cœur». C’est en citant l’un des discours de l’évêque d’Hippone que le Pape augustin a initié son homélie. Un mois après avoir été élu sur le trône de Pierre sous le regard de la Madone de Pompéi, le 8 mai, Léon XIV célèbre son premier mois de pontificat dans l’effusion du vent puissant de l’Esprit Saint. Face à des dizaines de milliers de fidèles réunis à l’occasion du Jubilé des mouvements et associations d’Église ce dimanche à Rome, le Pape a livré une réflexion sur l’Esprit «qui ouvre les frontières», comme il avait ouvert les portes du Cénacle de Jérusalem. Une image éloquente évoquée lors de la Pentecôte il y a vingt ans, le 15 mai 2005, par l’un de ses prédécesseurs Benoît XVI, lui aussi alors à l’orée de son pontificat.

L’Esprit Saint ouvre les frontières en nous

L’Esprit ouvre des frontières avant tout intérieures. Selon Léon XIV, cette présence dissout en effet «nos duretés, nos fermetures, nos égoïsmes, les peurs qui nous bloquent, les narcissismes qui nous font tourner uniquement autour de nous-mêmes». Ainsi le Saint-Esprit vient défier en chacun «le risque d’une vie qui s’atrophie, aspirée par l’individualisme». Le Pape relie à nouveau ce mal du siècle à l’hyperconnexion contemporaine accroissant solitude et désorientation. «Il est triste de constater que dans un monde où les occasions de socialiser se multiplient, nous risquons paradoxalement d’être davantage seuls, toujours connectés mais incapables de “créer des réseaux”, toujours immergés dans la foule mais restant des voyageurs désorientés et solitaires.» Au contraire, l’Esprit de Dieu, lui, ouvre à la rencontre avec nous-mêmes au-delà des masques; «Il ouvre les frontières en nous, afin que notre vie devienne un espace accueillant», a développé le Pape, abordant ensuite l’ouverture des frontières dans les relations.

L’Esprit Saint ouvre à la joie dans les relations

L’Esprit Saint y permet là de vaincre les rigidités, de surmonter la peur de la différence et d’éduquer les passions qui s’agitent. L’Esprit transforme aussi, selon Léon, les dangers «les plus cachés» qui polluent les relations, comme lorsqu’une relation est infestée «par la volonté de dominer l’autre», s’est-il attristé, pensant «avec douleur» aux nombreux cas récents de féminicide. À l’inverse, l’Esprit Saint fait mûrir des fruits d’amour, de joie, de paix, de patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maitrise de soi. «L’Esprit élargit les frontières de nos relations avec les autres et nous ouvre à la joie de la fraternité.» Un critère décisif pour l’Église, a relevé le Pape, affirmant que «nous ne sommes vraiment l’Église du Ressuscité et les disciples de la Pentecôte que s’il n’y a ni frontières ni divisions entre nous, si, dans l’Église, nous savons dialoguer et nous accueillir mutuellement en intégrant nos différences; si, en tant qu’Église, nous devenons un espace accueillant et hospitalier pour tous».

L’Esprit Saint ouvre les frontières entre les peuples

Enfin, le Pape a médité sur l’Esprit qui ouvre également les frontières entre les peuples. «Lorsque le Souffle divin unit nos cœurs et nous fait voir dans l’autre le visage d’un frère, les différences ne deviennent plus une occasion de division et de conflit, mais un patrimoine commun dont nous pouvons tous tirer parti et qui nous met tous en chemin, ensemble, dans la fraternité», a-t-il expliqué, rappelant que «là où il y a l’amour, il n’y a pas de place pour les préjugés, pour les distances de sécurité qui nous éloignent de notre prochain, pour la logique d’exclusion que nous voyons malheureusement émerger aussi dans les nationalismes politiques».

Léon XIV de citer l’une des homélies de Pentecôte du Pape François qui regrettait l’anesthésie par l’indifférence et l’oppression par la solitude de notre monde. «Les guerres qui agitent notre planète sont un signe tragique de tout cela. Invoquons l’Esprit d’amour et de paix, afin qu’il ouvre les frontières, abatte les murs, dissolve la haine et nous aide à vivre comme des enfants du seul Père qui est aux cieux», a conclu le 266e Successeur de Pierre, demandant à ce «que le vent puissant de l’Esprit vienne sur nous et en nous, ouvre les frontières de notre cœur, nous donne la grâce de la rencontre avec Dieu, élargisse les horizons de l’amour et soutienne nos efforts pour construire un monde où règne la paix».

Delphine Allaire – Cité du Vatican

Aux prêtres de France, une parole de consolation

Souvent moqués, humiliés, soupçonnés, les prêtres de France ont reçu du pape Léon XIV la parole de consolation qu’ils attendaient. Avec eux, se réjouit l’écrivain Xavier Patier, c’est toute l’Église en France qui rayonne de joie.

Le général de Lasalle, avant de se faire tuer lors de la bataille de Wagram, âgé de seulement 34 ans, avait lancé une phrase fameuse : « Tout hussard qui n’est pas mort au combat à 30 ans est un jean-foutre. » On aurait pu ces dernières années imaginer une boutade du même genre à propos de nos jeunes prêtres : « Tout prêtre français qui n’est pas tombé en burn-out à 40 ans est un planqué. » Ce que nos prêtres ont souffert depuis quinze ans est un secret de leur cœur. Mais quelle épreuve ont-ils endurée ! Quelle humiliation ! Quelle crucifixion ! Non, je n’exagère pas. La solitude de la jeune génération de nos consacrés aura été et continue d’être pour beaucoup un martyre. Ils n’en parlent guère, tout occupés qu’ils sont à annoncer la joie de l’Évangile. Mais quand ils acceptent de se confier, la souffrance qu’ils révèlent est parfois indicible. Ils vivent la Passion.

La haine du monde

Car le monde ne se contente plus de moquer nos prêtres : il leur voue une haine active. Le Malin a changé de braquet. Parce qu’un petit nombre de clercs a eu un comportement criminel, parce que quelques individus ont été des loups déguisés en berger, tous nos prêtres ont été suspectés d’être des prédateurs sexuels. Le regard qu’on leur portait a démoli leur dignité. L’Église a regardé la réalité du scandale en face, elle a dénoncé les abus en son sein, mais cela n’y a rien fait : les prêtres restaient des suspects dans le regard des gens. Ce petit sourire en coin du voisin, ces allusions venimeuses, il leur a fallu vivre avec. On a tourné en dérision le vœu de chasteté de nos prêtres, alors que la chasteté est un vœu que se doit de faire tout chrétien, même, et surtout, s’il se marie. L’humiliation des prêtres a été celle de tous les pères.

Il y a aussi la pauvreté matérielle. Nos prêtres sont plus pauvres que jamais dans un monde où la pauvreté est plus que jamais maudite. Comme leur maître et leur ami, ils n’ont pas de pierre où reposer la tête. Ce n’est pas dans l’air du temps. Et par-dessus tout cela, ils ont aucun droit de se plaindre : ils sont voués à annoncer la parole du charpentier de Nazareth dans une joie qui parfois leur est un effort surhumain. Ces dernières années, leur seule consolation venait de la douceur du Christ qui leur murmurait en secret, certains soirs de désespérance : « Ne crains rien, Je suis là, Je souffre avec toi« .

Le pape Léon est allé à l’essentiel

Et voici que leur arrive, au lendemain de Pâques, une joie inouïe, imprévue. Nos prêtres ont enfin reçu les paroles de consolation qu’ils attendaient. Léon XIV, dans sa Lettre aux évêques de France, n’a pas songé à faire la leçon à nos consacrés. Il ne les a pas admonestés. Il n’a pas critiqué leurs pulsions cléricales. Il est allé à l’essentiel : il a seulement dit à nos prêtres de France qu’il les aimait. Il les a remerciés du fond du cœur pour leur engagement et leur persévérance. Il les a bénis. Et c’est toute l’Église de France qui a été consolée. Des larmes de joie ont été versées. Nous n’avions pas rayonné de la joie pascale à ce point depuis si longtemps !

Nos prêtres s’étaient sentis humiliés ? Nous aussi. Ils avaient eu le cœur transpercé par la calomnie ? Nous aussi. Ils étaient dans la solitude ? Nous aussi. Les paroles de consolation qu’ils viennent de recevoir nous touchent nous aussi, nous les paroissiens qui leur devons tant. Nos prêtres ont entendu la parole annoncée pour eux : « Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume. » Merci à eux !

Xavier Patier – publié le 02/06/25

Sur la terre de France, le Pape Léon XIV espère un renouveau missionnaire

À l’occasion du centenaire de canonisation de trois saints français, le Pape Léon XIV évoque «l’héritage chrétien» de la France qui «imprègne encore profondément la culture [française] et demeure vivant en bien des cœurs». Le Saint-Père émet le vœu qu’à travers les exemples de sainte Thérèse de Lisieux, saint Jean-Marie Vianney et saint Jean Eudes, Dieu renouvelle «les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé» dans l’Hexagone.

Trois saints face aux défis de l’Église de France. Dans une lettre adressée à la conférence des évêques de France, le Pape Léon XIV a souhaité marquer particulièrement l’anniversaire de canonisation de trois saints français. «L’ampleur des défis qui se présentent, un siècle plus tard, à l’Église de France, et la pertinence toujours très actuelle de ses trois figures de sainteté pour y faire face, me poussent à vous inviter à donner un relief particulier à cet anniversaire», commence-t-il.

Trois saints français

D’abord, sainte Thérèse de Lisieux canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI. Cette carmélite française du XIXe siècle morte à 24 ans a été déclarée docteure de l’Église et patronne des missions. Léon XIV la décrit comme «le grand Docteur en scientia amoris dont notre monde a besoin, elle qui “respira” à chaque instant de sa vie le Nom de Jésus, avec spontanéité et fraicheur, et qui enseigna aux plus petits une voie “toute facile” pour y accéder».  

Deux autres prêtres ont été canonisés deux semaines plus tard par le même Pie XI. Saint Jean Eudes (1601-1680) est un prêtre français, fondateur des Congrégations de Jésus et Marie (Eudistes) et de Notre-Dame de Charité, dédié à la formation des prêtres et à l’accueil des femmes en détresse. Il est aussi un grand promoteur du culte liturgique des Cœurs de Jésus et de Marie. Enfin, saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), plus souvent appelé le Curé d’Ars, est un prêtre français célèbre pour son zèle pastoral, son don de confession et sa vie de prière intense, qui assurait que «le sacerdoce, c’est l’amour du cœur de Jésus».

«Des modèles à imiter»

«Heureux» d’adresser sa première lettre aux pasteurs de l’Église de France, Léon XIV met en exergue la volonté de Pie XI en canonisant ces trois saints: en faire «des maîtres à écouter, des modèles à imiter, et de puissants soutiens à prier et à invoquer».


“Ils ont aimé sans réserve Jésus de manière simple, forte et authentique ; ils ont fait l’expérience de sa bonté et de sa tendresse dans une particulière proximité quotidienne, et ils en ont témoigné dans un admirable élan missionnaire.”

—Léon XVI

Citant la dernière encyclique du Pape François Dilexit nos, consacrée au Sacré-Cœur, le Saint-Père propose un programme de mission pour la France: «faire découvrir à chacun l’amour de tendresse et de prédilection que Jésus a pour lui, au point d’en transformer la vie».

«Un héritage chrétien»

Célébrer le centenaire de canonisation de ces trois saints est «une invitation à rendre grâce au Seigneur pour les merveilles qu’il a accomplies en cette terre de France durant de longs siècles d’évangélisation et de vie chrétienne», assure le Souverain pontife pour qui «les Saints n’apparaissent pas spontanément mais, par la grâce, surgissent au sein de Communautés chrétiennes vivantes qui ont su leur transmettre la foi».


 “Cet héritage chrétien vous appartient encore, il imprègne encore profondément votre culture et demeure vivant en bien des cœurs. C’est pourquoi je forme le vœu que ces célébrations ne se contentent pas d’évoquer avec nostalgie un passé qui pourrait sembler révolu, mais qu’elles réveillent l’espérance et suscitent un nouvel élan missionnaire.” »

— Léon XVI

Après avoir donné ces trois saints à la France, Dieu peut «renouveler les merveilles qu’Il a accomplies dans le passé», écrit Léon XIV.  «Sainte Thérèse ne sera-t-elle pas la Patronne des missions dans les contrées mêmes qui l’ont vu naître?» Les deux figures de saint prêtres peuvent aussi donner le courage aux jeunes hommes de répondre à l’appel, dans un contexte de manque de vocation et alors que «les prêtres sont de plus en plus lourdement éprouvés». Ordonnant lui-même onze prêtres dans la basilique Saint-Pierre ce 31 mai, Léon XIV adresse un message de remerciement à «tous les prêtres de France pour leur engagement courageux et persévérant» et souhaite leur exprimer «sa paternelle affection».

Enfin, le Saint-Père invoque l’intercession des trois saints canonisés en 1925 pour la France et les catholiques du pays qui avancent «sous les vents contraires et parfois hostiles de l’indifférentisme, du matérialisme et de l’individualisme», avant de donner sa bénédiction apostolique.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Inscription à la Marche Pélerine du samedi 28 juin St Cyr-Luçon

A l’occasion de l’année jubilaire, la paroisse St Jacques de Moutiers organise une marche mélerine le samedi 28 juin vers la Porte Sainte de la Cathédrale de Luçon.

  • –  9h : Départ
  • –  Vers 11 h : Arrêt à Lai roux chez des particuliers (Point d’eau et accès à des sanitaires)
  • –  Pique-nique
  • –  15h : Arrivée à la cathédrale de Luçon. Passage de la Porte Saint, confessions.
  • –   15h45 : Messe
  • –  17h : Retour vers St Cyr en Talmondais

Les personnes qui ne marchent pas peuvent rejoindre le groupe à

  • 12h30 pour le pique-nique (le lieu sera précisé après l’inscription)
  • ou à 15h à la cathédrale de Luçon pour vivre les démarches jubilaires en paroisse ..et ramener, s’ils ont de la place dans leur voiture, les marcheurs à St Cyr !

Prévoir de bonnes chaussures de marche, un chapeau de soleil, un vêtement de pluie et gilet jaune. Pique-nique et eau

Bulletin-réponse à remettre avant le 23 juin soit par mail, soit à la Maison st Jacques