« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront »(Mt 9, 14-15) (P. Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 9, 14-15

En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »

MEDITONS

Nous sommes en période de carême où le jeûne a une place importante. Mais comment comprendre dans cet évangile l’attitude face aux disciples de Jean ? Il veut leur dire tout simplement qu’il est l’Époux, celui vers qui tout jeûne doit conduire. Et puisque ses disciples l’ont reconnu comme tel, ils ne jeûnent pas. On peut alors se poser la question de savoir pourquoi nous autres nous jeûnons alors que nous avons l’Époux, le Messie ? C’est parce que nous l’avons sous la forme présence et absence. Car ce que nous serons ne paraît pas encore clairement mais cela paraîtra clairement lorsque nous le verrons tel qu’il. Nous sommes dans le déjà et le pas encore. Dans la foi, nous avons Jésus mais pas dans le face-à-face qui reste à venir.
Puisse notre jeûne nous rapprocher davantage de Dieu en nous débarrassant du vieil homme.

« Celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera » (Lc 9, 22-25) (P.Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9, 22-25

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »

Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il se perd ou se ruine lui-même ? »

Méditons

A peine le carême commencé, Jésus nous parle déjà de sa Passion-Mort- Résurrection avec l’invitation à le suivre si nous voulons: « Celui qui veut marcher à ma suite…» Les conditions pour suivre Jésus sont claires. En général se dépouiller de tout et de même de soi-même : renoncer à soi-même. C’est dur mais nous voulons bien le suivre. D’où il nous faut une grande humilité pour ne pas exiger de lui nos conditions mais mettre devant lui ce que nous sommes avec le projet de devenir ce qu’il est en nous laissant tirer par la main. Car si ce que Jésus nous demande n’est pas hors de notre portée, nous ne pouvons pas tout de même l’atteindre sans sa grâce. D’où la nécessité de prier pour toujours obtenir le secours de la grâce divine.

Le détachement auquel cet évangile nous invite est un dépouillement total sans lequel nous ne pouvons pas revêtir Dieu de façon authentique. Il veut nous apprendre pauvreté mais en même temps la confiance . Dans le désert où nous sommes invités pendant ce temps, nous allons apprendre cela. Allons-nous lâcher nos sécurités apparentes pour obtenir une plus grande? Que la foi nous la fasse découvrir.

Méditation de Carême (P. Verkys)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6, 1-6.16-18

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.

« Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

« Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

« Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »

Méditons

Le temps de carême qui nous appelle à nous rapprocher plus de Dieu et nos frères en refaisant les relations tant d’un côté que de l’autre exige de nous une profonde humilité. Dans cet évangile de Mathieu qui nous est proposé en ce premier jour du carême, le Seigneur nous invite à tout faire dans le secret, la
discrétion. Cette attitude spirituelle est commandée par l’humilité, indispensable pour une conversion profonde car l’humble sait et se dit qu’il n’est pas à la hauteur de l’amour et de vie que Dieu attend de lui. Il se reconnaît pécheur et cherche les voies et moyens pour devenir meilleur. Et puisqu’il sait qu’il n’est pas meilleur, il a plus de considération pour les autres. Il est alors plus facile pour l’homme humble
d’aimer les autres et de partager sans vouloir se mettre en valeur ou être reconnu et applaudi pour ce qu’il fait. Il prie parce qu’il sait qu’il a besoin de Dieu et de son aide pour aller plus loin.
Cette attitude d’humilité nous est nécessaire pour aborder avec plus d’optimisme et de réalisme ce temps de carême. Il ne s’agit pas pour nous prendre quantité de résolutions qui seront abandonnées dans quelques jours mais de cheminer quotidiennement dans l’effort constant de conversion à travers d’actes authentiques de charité et une vie de prière plus assidue. En ce temps de carême au cœur de l’année jubilaire, ne manquons pas de demander de recevoir la miséricorde de Dieu dans le sacrement de la réconciliation.

Saint et Fructueux carême à toutes et à tous

40 jours pour grandir en sainteté avec Carlo :

Chers amis,
Voici la première vidéo de notre parcours « 40 jours pour grandir en sainteté avec Carlo », sachant que vous recevrez dans les prochains jours le prénom d’un prêtre pour qui offrir votre carême.
N’hésitez pas à en parler à vos amis, ils peuvent toujours d’inscrire !
Belle entrée en carême !
A demain pour la suite,
et en union de prière,
Jean-Baptiste et Marie 

Carême 2025 (Père Verkys)

Comme tu combats pour ton corps, combats aussi pour ton âme !

En cette année jubilaire où nous sommes appelés à vivre et à nous ancrer dans l’espérance, comment vivre notre carême 2025 mieux que les autres années ? Ce n’est pas rare d’entendre des témoignages comme: «Je n’arrive pas à changer»; «Je prends de bonnes résolutions au départ et après tout retombe» … Ainsi on peut être tenté par le découragement et baisser les bras en gérant le quotidien.

Comme nous luttons pour être en bonne santé physique, nous devons aussi lutter pour être en bonne santé spirituelle, nous rapprocher de Dieu, lui ressembler. Le carême est un temps liturgique qui nous le rappelle éloquemment. En témoigne l’évangile du premier dimanche de carême où Jésus est tenté par satan.

Le carême est un temps d’entraînement au combat spirituel, c’est un temps à ne pas manquer pour se renouveler, pour grandir dans l’amitié avec Dieu. L’appel du jubilé comme celui du carême est le même : Se renouveler. Nous avons une double raison pour ne pas passer ce carême comme ceux d’avant en comptant toujours sur la grâce de Dieu qui ne manque jamais à ceux qui la lui demandent. Il y a un proverbe qui dit «qui trop embrasse mal étreint».

Comme tu combats pour ton corps, combats aussi pour ton âme !

  Il faudrait peut-être cibler les points essentiels sur lesquels il faudrait nous améliorer pour devenir plus chrétien. Le jeûne que Dieu préfère, Isaïe nous le rappellera, c’est plus de justice et de charité que de privation de nourriture. Se priver de péché est mille fois plus agréable à Dieu que de se priver de nourriture même si l’un n’exclut pas l’autre. Entre autres résolutions nous pouvons prier plus en allant plus à la messe ou nous joindre au groupe des adorateurs ou la fidélité au chapelet quotidien.

Que Marie, figure du peuple de Dieu sur laquelle nous aurons des enseignements tout long de ce carême les jeudis soirs nous accompagne et nous soutienne.

Saint et fructueux carême à tous.

Message du Saint-Père François pour le Carême 2025

Marchons ensemble dans l’espérance

Chers frères et sœurs,

avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3).[1] Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.

Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, “pèlerins de l’espérance”, nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers. Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.

  En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. [2] Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes.[3] Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.

En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. [4] Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.

Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé[5], soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le Pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” (Rm 8, 38-39) ». [6] Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, [7] il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !

Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ? Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. [8]

C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » (Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3).[9]

Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.

Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025, mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.

FRANÇOIS

Propositions de CARÊME (Père Verkys)

A noter dans vos agendas :

Comme chaque année, pendant le carême qui s’ouvre le mercredi des cendres le 5 mars de 2025, nous aurons un enseignement sur la sainte Vierge Marie tous les jeudis de 20h30 à 22 heures à l’église de Moutiers les Mauxfaits.

Nous Unirons chaque fois par du thé ou du chocolat chaud.

Les vendredis, nous aurons le chemin de croix à 15 heures dans différents clochers.

Une action caritative communautaire nous sera proposée dès le début du carême (date à préciser).

Carême 2025 : 6 soirées sur la Sainte V ierge Marie

  • La vraie dévotion à Marie selon de Saint Louis Marie Grignon de Monfort (6 mars)
  • Les différents dogmes sur Marie dans l’Église (13 mars)
  • Historique et importance du chapelet dans la vie chrétienne: secrets admirables du très saint Rosaire (20 mars)
  • Différentes apparitions de Marie et les messages forts de la sainte Vierge (27 mars)
  • La figure de Marie dans Vatican II (3 avril)
  • La figure de Marie dans le monde aujourd’hui et la lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae de saint Jean-Paul 11(10 avril)

Le chemin de Croix :

Depuis vingt siècles, la mémoire des dernières heures de la vie de Jésus a retenu l’attention de l’Église et la piété des fidèles a trouvé dans le chemin de croix un moyen d’exprimer sa dévotion en dehors de la liturgie proprement dite. Le Vendredi Saint, l’Église nous fait suivre le Christ pas à pas dans le combat qu’il a accepté de vivre pour nous racheter de nos péchés.

Le chemin de croix qui accompagne Jésus vers sa mort est une contemplation active qui veut aider chacun à entrer dans le mystère de l’amour de Dieu, manifesté en son Fils. D’autre part, dans l’intercession pour le monde tel que Jésus l’a vécu en s’offrant sur la croix, une telle démarche ne peut se faire que dans la perspective de sa Résurrection à Pâques. Le chemin de croix apparaît donc comme un pèlerinage « en esprit », c’est pourquoi il touche celui qui l’entreprend sous trois aspects, tant physiques que spirituels : la marche, la méditation et l’intercession.

La marche

Pour épouser les sentiments du Christ, il est nécessaire d’avancer pas à pas. Pour entrer dans les profondeurs de l’amour du Père, il faut qu’un chemin se creuse, de station en station. Le déplacement physique invite à un déplacement intérieur. Il s’agit de se laisser façonner par la marche, de suivre le Christ pas à pas, de nous laisser conduire sur le chemin qu’il emprunte, et non de le précéder. Il s’agit d’entrer plus profondément dans notre condition de disciple.

La méditation

Le pas à pas s’accompagne du mouvement progressif de la méditation qui nous invite à faire mémoire du chemin accompli par Jésus lui-même .L’Evangile est le fondement de cette méditation qui appelle le pèlerin à une découverte progressive de la miséricorde du Père, en même temps qu’il est invité en contemplant Jésus anéanti sous les coups de la Passion, à reconnaître en lui le Christ, Serviteur de l’amour du Père pour notre humanité.

L’intercesson

Tout pèlerinage s’accompagne de prière. Dans le cadre du chemin de croix, la prière voudrait prendre en charge toutes les situations de souffrance, d’épreuve, de détresse, de mort que nous rencontrons autour de nous dans la vie quotidienne ; toutes les vies des hommes de ce monde que le Christ, dans son mystère pascal, a offertes au Père.

La pratique du Chemin de croix peut se faire de manière solennelle, communautaire et processionnelle ou de manière privée, au sein d’une église ou même en pleine ville.

Père Verkys, curé

Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus

En ce début du mois de février, je pense particulièrement à tous ces malades et personnes âgées qui ne peuvent plus vivre leur foi avec leur communauté habituelle et qui la vivent autrement, chez eux, à l’hôpital, dans une maison de retraite ou autre. Leur communauté leur manque et certainement qu’ils nous manquent également. Cette année le dimanche de la santé sera célébré le 9 février sous le thème : « Qui enverrai-je ? » Comme le prophète Isaïe nous sommes invités à répondre : « Me voici, envoie-moi » pour leur porter un peu d’affection, de réconfort et de chaleur humaine.

Un malade m’a écrit ceci tout récemment : « Les visites sont des cadeaux merveilleux ».

Avec eux et pour eux l’Église en cette année jubilaire nous invite à regarder l’avenir avec espérance et garder au cœur l’amour profond du Christ pour nous et dire comme saint Paul dont nous avons fêté la conversion le 25 janvier dernier : « Alors, qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur.» Rm 8,35-39 En effet, il porte avec nous nos fragilités, nos souffrances et nos misères.

Pour manifester notre présence auprès des malades et des personnes âgées, j’aimerais inviter ceux qui le désirent à se manifester pour que nous réorganisions le Service Évangélique des Malades (SEM) sur notre paroisse. Par nos prières offrons la souffrance et la solitude de nos frères et sœurs au Seigneur. Ne les oublions pas.

Père Verkys NONVIGNON

Les vocations sacerdotales et religieuses, l’intention de prière du Pape pour février

Pour le mois de février, le Saint-Père propose à l’Église universelle de prier pour les vocations sacerdotales et religieuses. Si Dieu ne se lasse jamais d’appeler à le suivre sur le chemin de la vie consacrée, l’Église doit accueillir «les désirs et les doutes» des jeunes qui ressentent cet appel, demande le Pape François.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Depuis 1997, l’Église célèbre chaque année le 2 février la Journée de la vie consacrée, pour mettre en lumière le rôle des personnes engagées dans ce choix de vie. À la suite de cette journée, le Pape François propose à toute l’Église de prier pour les vocations sacerdotales et religieuses lors du mois de février 2025.

 «Quand j’avais 17 ans, j’étais étudiant et je travaillais. J’avais des projets. Je ne pensais absolument pas à devenir prêtre. Mais un jour, je suis entré dans la paroisse. Et Dieu était là, m’attendant!», se souvient le Pape François, au début de la vidéo de présentation de l’intention du mois.

Écouter l’appel de Dieu

Dans un contexte de baisse du nombre de vocations sacerdotales et religieuses, le Saint-Père assure qu’«aujourd’hui encore, Dieu continue d’appeler les jeunes, parfois de manière inimaginable». Selon l’«Annuaire des Statistiques de l’Église», mis à jour au 31 décembre 2022, le nombre total de prêtres dans le monde a diminué pour atteindre 407 730. L’Église catholique compte également 49 414 religieux non prêtres et 599 228 religieuses, deux chiffres également en chute par rapport aux années précédentes.

En réalité, pour François, le problème n’est pas dans l’appel de Dieu mais dans l’écoute et dans la réponse des jeunes appelés. «Parfois, nous ne l’écoutons pas parce que nous sommes trop occupés avec nos affaires, nos projets, et même nos occupations de l’Église».

La voix de Dieu peut prendre de multiples moyens, souligne le Pape argentin, et notamment à travers «les rêves» et «les préoccupations que les jeunes ressentent dans leur cœur». Il demande ainsi à toute l’Église d’accompagner les jeunes qui reçoivent l’appel du Seigneur, comme une manière de voir «comment Dieu fait des choses nouvelles avec eux». Le Souverain pontife encourage ainsi les jeunes à s’engager dans leur vocation religieuse ou sacerdotale reçue de Dieu, un appel «à mieux servir l’Église et le monde d’aujourd’hui».

Accueillir les désirs et les doutes

Dans la fin de la vidéo, le Pape lance un message d’espérance: «Faisons confiance aux jeunes! Et surtout, faisons confiance à Dieu, car Il appelle chacun de nous!». «Prions pour que la communauté ecclésiale accueille les désirs et les doutes des jeunes qui ressentent l’appel à vivre la mission de Jésus dans la vie aussi bien sacerdotale que religieuse», a-t-il conclu.

Le Père Cristóbal Fones, S.J., directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape, propose comme acte concret l’attitude d’ouverture à la mission d’encourager les vocations, sans entraver les chemins que Dieu lui-même ouvre, particulièrement au sein des familles.

Enfin, à l’occasion du Jubilé 2025, la prière aux intentions du Souverain pontife figure parmi les conditions requises pour obtenir les indulgences accordée en cette année sainte, en plus de la participation à l’Eucharistie, du sacrement de la réconciliation et du passage d’une Porte sainte.