“Dilexit Nos” – l’encyclique du Pape François sur l’amour humain et divin du Coeur de Jésus-Christ

Le Pape François a publié ce 24 octobre 2024 sa quatrième encyclique «Dilexit nos» (Il nous a aimés) sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus Christ. En ce 350 ème anniversaire des apparitions de Jésus à Sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial, il nous invite à retrouver la valeur de la dévotion au Sacré Coeur de Jésus.

Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : “Il nous a aimés le premier” (1 Jn 4, 19).

Cette encyclique sur la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus s’articule en cinq chapitres et reprend « les précieuses réflexions des textes magistériels précédents et une longue histoire qui remonte aux Saintes Écritures, afin de reproposer aujourd’hui à toute l’Église ce culte chargé de beauté spirituelle » écrit le Pape. De nombreux saints  à travers les siècles sont aussi cités en référence.

5 chapitres pour s’imprégner de la dévotion au Cœur de Jésus

Jésus

Le premier chapitre redéfinit les dimensions du coeur, celui de Jésus, le nôtre.
« Devant le Cœur du Christ, je demande au Seigneur d’avoir à nouveau compassion pour cette terre blessée qu’Il a voulu habiter comme l’un de nous. Qu’Il répande les trésors de sa lumière et de son amour, afin que notre monde, qui survit au milieu des guerres, des déséquilibres socioéconomiques, du consumérisme et de l’utilisation antihumaine de la technologie, puisse retrouver ce qui est le plus important et le plus nécessaire : le cœur. » (n°31)

Le second chapitre traite des gestes et des paroles d’amour du Christ. « Nous avons dans les Écritures sa Parole toujours vivante et actuelle, mais il arrive aussi que Jésus nous parle intérieurement et nous appelle pour nous conduire au meilleur endroit. Ce lieu le meilleur, c’est son Cœur. Il nous appelle à entrer là où nous pouvons retrouver des forces et la paix : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi, je vous soulagerai » (Mt 11, 28). C’est pourquoi Il demande à ses disciples : « Demeurez en moi » (Jn 15, 4). » (n°43)

Le troisième chapitre est intitulé “Voici ce coeur qui a tant aimé le monde” nous invitant à l‘adoration et à la vénération de la totalité de la personne du Christ à travers son coeur. « la dévotion au Cœur du Christ est essentielle à notre vie chrétienne car elle signifie notre ouverture, pleine de foi et d’adoration, au mystère de l’amour divin et humain du Seigneur, au point que nous pouvons affirmer une fois de plus que le Sacré-Cœur est une synthèse de l’Évangile » (n. 83) La dévotion au Cœur du Christ permet aussi de contrer « de nouvelles manifestations d’une “spiritualité sans chair” qui se multiplient dans la société » (n. 87). Il est nécessaire de « revenir à la synthèse incarnée de l’Évangile » (n. 90)

Le quatrième chapitre fait référence au côté transpercé du Christ, sous le thème l’Amour qui donne à boire. « Il ne s’agit pas d’un amour simplement déclaré, mais son côté ouvert est source de vie pour celui qui est aimé, il est cette fontaine qui étanche la soif de son peuple. » (n°101)  Il explique comment dès les premiers chrétiens, le côté transpercé du Christ a été vénéré et relate l’apparition de Jésus à Sainte Marguerite Marie Alacoque à Paray-le-Monial en 1673 lorsqu’il lui déclare : «  Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre » (n°119).

Le cinquième chapitre, Amour par amour“, traite des dimensions communautaire, sociale et missionnaire de la dévotion au Cœur du Christ qui « nous conduit au Père, nous envoie vers nos frères » (n. 163). En effet, l’amour pour nos frères est l’« acte plus grand que nous puissions offrir pour Lui rendre amour pour amour » (n. 167). Cet élan se traduit par la réparation, le pardon, l’humilité et la mission comme l’expliquait saint Jean-Paul II : « “la civilisation du Cœur du Christ pourra être bâtie sur les ruines accumulées par la haine et la violence” en nous abandonnant à ce Cœur » (n. 182).

Le Pape termine avec cette prière

« Je prie le Seigneur Jésus-Christ que jaillissent pour nous tous de son saint Cœur ces fleuves d’eau vive qui guérissent les blessures que nous nous infligeons, qui renforcent notre capacité d’aimer et de servir, qui nous poussent à apprendre à marcher ensemble vers un monde juste, solidaire et fraternel. Et ce, jusqu’à ce que nous célébrions ensemble, dans la joie, le banquet du Royaume céleste. Le Christ ressuscité sera là, harmonisant nos différences par la lumière jaillissant inlassablement de son Cœur ouvert. Qu’il soit béni ! » (n. 220).