Procession d’1h30 sur un sentier de randonnée sécurisé. Les personnes qui ne peuvent marcher pourront PRIER dans l’Église. Au retour, moment convivial et rafraîchissement pour tous. Venez nombreux pour honorer la Mère de Dieu par cette belle procession et une prière fervente. Le monde en a besoin.
Pour Info : Retenez les dates des prochainsrosaires
Il s’agit pourtant du plus ancien et le plus connu des mois consacrés, officiellement depuis 1724.
Janvier est le mois du Saint Nom de Jésus depuis 1902 ; Mars, le mois de Saint Joseph, depuis 1855 ; Mai, mois de Marie est le plus ancien et le plus connu des mois consacrés, officiellement depuis 1724 ; Juin, le mois du Sacré-Cœur depuis 1873 ; juillet, le mois du Précieux Sang depuis 1850 ; août, le mois du Cœur Immaculé de Marie ; Septembre, le mois de Notre Dame des Douleurs depuis 1857 ; Octobre, le mois du Rosaire depuis 1868 ; Novembre, le mois des Âmes du Purgatoire depuis 1888 ; Décembre, le mois de l’Immaculée Conception.
La dédicace d’un mois à une dévotion particulière est une forme de piété populaire dont on ne trouve guère l’usage avant le XVIIIè siècle. Ainsi dix fêtes marquantes du calendrier ont donné une teinte particulière à tous les jours du mois concerné, sauf février et avril :
Cela fait cinq mois de l’année consacrés à la piété mariale !
Cette consécration est née à Rome. La promotion du mois de Marie doit beaucoup aux Jésuites. Au XIIIème siècle, le roi de Castille avait déjà associé dans son chant la beauté de Marie et le mois de mai.
Au siècle suivant, mai étant le mois des fleurs, un dominicain avait l’habitude de tresser des couronnes pour les offrir à la Vierge le 1er mai. Au XVIème siècle, St Philippe Néri exhortait les jeunes gens à manifester un culte particulier à Marie pendant le mois de mai.
« Marie n’est pas le terme de la prière, elle en est l’occasion »
C’est parce qu’il se termine par la fête de la Visitation, que le mois de mai nous invite à nous rapprocher de Marie pour la prier, la chanter et nous confier à sa médiation. Quand j’étais enfant, nous nous réunissions tous les soirs du mois de mai, à l’église, vers 17 h pour dire le chapelet près d’une statue de la Vierge que nous avions ornée de fleurs.
Selon le missel Marial, Marie n’est pas le terme de la prière, elle en est l’occasion. C’est Dieu qui est loué pour le Salut accompli par son Fils, auquel Marie est associée par grâce. La plupart des représentations de Marie sont des Vierges à l’Enfant, car quand nous prions Marie, nous lui disons comme dans le cantique : « Donne-nous ton Fils ».
Pour moi, Marie est une médiatrice, dans les deux sens : A Cana, elle nous dit : « Faites tout ce qu’Il vous dira », nous invitant à imiter son Fils. Réciproquement, beaucoup de « Je vous salue Marie » sont accompagnés d’une intention de prière car nous avons confiance en Marie pour porter nos suppliques au Seigneur.
« Marie, prends nos prières, présente-les à Jésus. »
« Priez le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers … » (Lc 10, 2) Chaque année, le 4ème dimanche de Pâques, les chrétiens remercient Dieu pour Jésus le bon berger et ils lui demandent de donner à l’Eglise des prêtres, des religieux, des religieuses, des missionnaires, des familles chrétiennes qui suivent Jésus bon berger.
« Seigneur, en communauté chrétienne, seul ou en famille, nous faisons monter vers toi notre prière :
Dieu, notre Père, regarde le cœur de tes enfants qui se tournent vers toi pour te demander que notre monde ne manque pas de témoins de ton amour :
Donne-nous des familles chrétiennes qui vivent l’Evangile dans la joie, le partage, le pardon, l’amour.
Donne-nous, à chacun, enfants et parents, de vivre notre baptême qui nous appelle à être des témoins là où nous vivons.
Donne-nous des prêtres pour que les Sacrements puissent être célébrés et reçus, particulièrement l’Eucharistie qui donne de recevoir le pain de vie, notre force.
Donne-nous des missionnaires qui par leur courage et leur enseignement annoncent la Bonne Nouvelle de la Résurrection de Jésus aujourd’hui dans notre monde. »
« On ne dit plus ‘‘extrême-onction’’ mais ‘‘sacrement des malades’’ », entend-on souvent dans nos paroisses. Ces deux expressions désignent-elles pourtant une seule et même réalité ?
Autrefois appelé « extrême-onction », c’est le concile Vatican II qui a redéfini le sacrement des malades. Aujourd’hui, l’Église considère qu’il s’agit là d’un sacrement de vie, pour accompagner ceux qui souffrent, plus que le « dernier » des sacrements, longtemps associé à la mort. « L’Onction des malades n’est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité », précise ainsi le Catéchisme de l’Église catholique (CEC §1514). C’est la réforme liturgique de 1972 qui a fait évoluer l’onction en un sacrement d’accompagnement, en réponse à cette consigne reçue de saint Jacques dans son épître : « L’un de vous est malade ? Qu’il appelle les Anciens en fonction dans l’Église : ils prieront sur lui après lui avoir fait une onction d’huile au nom du Seigneur. Cette prière inspirée par la foi sauvera le malade : le Seigneur le relèvera et, s’il a commis des péchés, il recevra le pardon » (Jc 5, 14-15). Le rituel de l’onction des malades, promulgué par Paul VI le 30 novembre 1972, modifie ainsi la formule sacramentelle du Concile de Trente, qui a donné au sacrement son nom d’extrême-onction, modifiant son appellation précédente : les premiers chrétiens la nommaient en effet déjà « onction des malades » ou « sacrement des mourants ». La nature du sacrement, elle, n’a pas évolué : le Concile de Trente déclarait déjà que l’extrême-onction « s’administre comme un véritable remède » (« Des sacrements », §II), sans être réservé « au moment où tout espoir de guérison est perdu ».
Le sacrement des malades : une aide particulière dans l’épreuve
Ainsi, nous dit l’Église, « le sacrement des malades a pour but de donner une aide spéciale au chrétien confronté aux difficultés d’une maladie grave ou de la vieillesse ». Toutefois, tout baptisé peut recevoir plusieurs fois ce sacrement, à chaque fois qu’il est atteint d’une grave maladie, qu’elle soit psychique ou physique. Et puisque les sacrements sont les actes qui rendent visible une réalité invisible, comme le sacrement de la réconciliation signifie le pardon des péchés, le sacrement des malades est ce qui manifeste la présence de Dieu aux côtés de celui qui souffre dans l’épreuve, qu’il s’agisse de la maladie ou de la vieillesse. « Le moment opportun pour recevoir le sacrement est arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse », précise toutefois le Concile.
Une grâce de réconfort, de paix et de courage
« On appelle sacramentaux les signes sacrés institués par l’Église dont le but est de préparer les hommes à recevoir le fruit des sacrements et de sanctifier les différentes circonstances de la vie » (CEC §1677). La célébration de ce sacrement s’appuie sur l’usage des sacramentaux : l’imposition des mains et l’onction par l’huile, consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale. Celle-ci pénètre la peau pour répandre sa bonne odeur et fortifier le corps. « Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit saint« , proclame alors le célébrant en enduisant le front et les paumes du malade. Ces gestes rappellent ceux que Jésus Lui-même a enseignés à ses disciples, lorsqu’Il lave les yeux de l’aveugle, redresse le boiteux ou guérit le malade. En répétant les gestes du Christ, le prêtre, par le Seigneur qui l’a consacré, rend visible la grâce de réconfort, de paix et de courage à celui qui souffre pour le soutenir face aux tentations de découragement et dans l’angoisse de la mort.
En disparaissant aux yeux de ses disciples dans l’auberge d’Emmaüs, Jésus ressuscité leur révèle que la charité qui fut la sienne durant sa vie terrestre, agit désormais en eux.
« Reste avec nous car le soir tombe… » disent les disciples d’Emmaüs à leur compagnon de route en qui ils n’ont pas encore reconnu Jésus(Lc 24,29). Nous, chrétiens du XXIe siècle, savons que c’est le Christ qui cheminait avec eux. Connaissant le fin mot du récit, pouvons-nous encore faire nôtre l’invitation des deux pèlerins : « Reste avec nous car le soir tombe » ? Le cri du cœur des compagnons de route du Ressuscité est-il toujours d’actualité ? Certainement, car quand le « soir tombe », c’est-à-dire quand les ténèbres commencent à gagner sur la lumière, souvent nous sommes découragés, voire déprimés. La foi ne nous prémunit pas toujours contre le moral en berne, l’abattement. Aussi est-ce dans ces moments de trou d’air spirituel et moral qu’il est recommandé de se souvenir du récit évangélique du soir du jour de Pâques, et surtout de reprendre à son compte, du fond du cœur, les propos pressants des deux disciples : « Reste avec nous car le soir tombe. »
Le don de l’Eucharistie
Mais on objectera : Dieu est présent partout et toujours. Pourquoi en appeler à Jésus ressuscité en s’appropriant les paroles des deux compagnons de route d’Emmaüs ? N’est-il pas loisible de prier Dieu à tout instant ? Pourquoi en appeler spécialement au Ressuscité avec les mots de l’invitation du récit du soir de Pâques ? Quel « plus » Jésus revenu du séjour des morts peut-il nous apporter ? Tout simplement la grâce de sa résurrection ! Grâce à elle, Jésus est en mesure de nous transmettre la charité qui fut le moteur de sa vie mortelle. Maintenant qu’il est au Ciel, Jésus est capable de distribuer ses grâces à ses disciples, surtout son amour pour les autres, et cela par le sacrement de l’Eucharistie.
Telle est la raison de sa mystérieuse disparition dans l’auberge, le soir du jour de Pâques, après qu’il eut expliqué à ses deux compagnons, par les Écritures, le sens de sa mort, et après avoir rompu le pain. L’évangéliste indique par le coup de théâtre de cette disparition que le repas d’Emmaüs est une révélation de la signification et de la réalité de l’Eucharistie. Désormais, Jésus fait davantage que nous être présent dans nos ténèbres pour les transformer en lumière. En se donnant à nous en son Corps et son Sang, il nous rend semblables à lui et aptes conséquemment à porter secours à notre prochain et à témoigner de l’Amour de Dieu à ceux qui l’ignorent. Telle est la signification de sa disparition aux yeux des disciples d’Emmaüs. Jésus n’est plus face à eux : il est en eux,de telle sorte que sa charité les poussera à porter l’évangile jusqu’aux extrémités de la terre. Depuis son baptême, cette feuille de route est celle de chaque chrétien. La Résurrection change tout !
La Résurrection, ou la profondeur des apparences
Quel contraste entre l’importance de cette révélation et le modeste repas pris dans l’auberge d’un humble village de Judée ! Cette disproportion nous enseigne qu’aucune situation n’est trop humble ou trop petite pour ne pas devenir le théâtre de la puissance de la Résurrection. Comme les disciples d’Emmaüs, nous sommes appelés à dépasser les apparences, ou tout au moins à en scruter la profondeur insoupçonnée. Le Très-Haut se révèle dans le quotidien le plus modeste des hommes. Jésus est bien là, non pas au-delà des apparences, mais au creux de la réalité la plus concrète, comme il le fut pour les disciples d’Emmaüs. S’il disparaît « de devant eux » (Lc 24,31), selon les termes du récit évangélique, cela démontre qu’il leur reste présent d’une manière plus profonde, plus intérieure.
Enfin, signalons que les archéologues n’ont toujours pas retrouvé l’emplacement exact du village d’Emmaüs. Ce « nulle part » signifie que tous les endroits de la terre peuvent accueillir la célébration de l’Eucharistie et donc la présence du Ressuscité du jour de Pâques !
« N’aie pas peur Il est là, Ohoh lalalalalala » ! Assurément ce refrain entêtant va être repris par près de 10.000 lycéens qui se retrouvent enfin à Lourdes à partir de ce dimanche pour le Frat 2023.
Ce dimanche 23 avril, c’est le grand retour du Frat à Lourdes ! Après les années d’annulation à cause du Covid, près de 10.000 lycéens sont attendus du 23 au 28 avril dans la cité mariale pour vivre une semaine exceptionnelle de foi, de partage et de prières. Ils pourront, entre autres, rencontrer quelques personnalités qui ont marqué l’année catho, comme le comédien Mehdi Djaadi, auteur de Coming out, ou encore sœur Catherine, la religieuse qui apparaît dans le dernier film de Gad Elmaleh, Reste un peu.
Et pour mobiliser les troupes, un hymne 2023 très entrainant est déjà diffusé sur les réseaux sociaux et devrait connaître un succès rapide. « N’aie pas peur », interprété par Be Witness, avec Zita et Tendry, reprend sur une mélodie entrainante un texte pour guider les jeunes vers la prière. « Même au cœur de l’orage Il est là, Quand je suis au bord du naufrage Il est là , Ohoh, n’aie pas peur Il est là, Ohoh lalalalalala ».
Le thème de cette année 2023, vous l’aurez compris, « N’ayez pas peur ! »pour cette nouvelle session qui va réunir entre 8.000 et 10.000 lycéens des huit diocèses franciliens, et reste toujours un moment très marquant dans la vie de ces jeunes chrétiens.
Depuis 1988, le Frat réunit chaque année les jeunes, en alternance. Une année, les collégiens à Jambville (Yvelines), l’autre année les lycéens à Lourdes. Mais comme les éditions 2020 et 2011 avaient été annulées à cause de la pandémie, voila donc cinq ans que les lycéens ne s’étaient pas retrouvés à Lourdes. L’impatience et la joie sont donc grandes, de quoi de chanter encore et encore, « N’aie pas peur IL est là Ohoh lalalalala ».
Vous trouvez dans cet article un texte important qui définit la mission du Secours catholique – Caritas France, confiée par les évêques de France. En effet, depuis 1998, aucun texte n’avait resitué sa mission. Or, le monde a changé. L’Église rencontre de nouvelles questions au sein de notre société contemporaine. Une équipe constituée de membres du Secours catholique et de trois évêques a travaillé pendant plusieurs mois ce texte voté ensuite par les évêques lors de l’Assemblée plénière de mars 2023, avant d’être diffusé aux réseaux diocésains du SSCF.
L’identité du Secours Catholique – Caritas France, service d’Église
Créé en 1946 par l’Eglise catholique[1], le Secours Catholique Caritas France (SCCF) est fondé sur l’Évangile du Christ et a pour mission de rayonner la charité chrétienne[2]. Il est organiquement lié à la Conférence des évêques de France[3] et à chacune des Églises diocésaines.
Acteur majeur de la diaconie, le SCCF, service d’Église[4], témoigne de l’amour que le Christ porte à chaque personne et au monde. Il a vocation à signifier et exprimer sa présence et son action au cœur de ce monde[5] en rejoignant les périphéries et en suscitant l’engagement fraternel.
La pédagogie du Secours Catholique, promue par les évêques de France
Le SCCF est prioritairement attentif aux plus pauvres et à la reconnaissance de leur dignité. Pour cela, il veille à recueillir et valoriser leur parole. Avec et à partir d’eux, il cherche à ce que les plus pauvres participent pleinement au présent et au devenir de la société et de l’Eglise. Il encourage leurs projets individuels et collectifs qui renforcent leur pouvoir d’agir et éclairent leur recherche de sens.
Il développe une pédagogie sans cesse renouvelée et accessible à tous pour vivre la rencontre, l’entraide et la joie de la fraternité avec les plus pauvres. Il appelle à vivre cet engagement adressé à tous. En favorisant la coopération de personnes issues de différentes cultures, religions et convictions, il contribue à construire un monde plus juste et œuvre pour la paix.
Missionné par l’Église et présent au cœur de la société, à l’écoute de la Parole de Dieu, il dénonce les causes structurelles de la pauvreté en France et dans le monde, à partir de la vie et de la parole des pauvres.
La charité sociale et politique guide la pédagogie[6] du Secours Catholique.
L’invitation de l’Assemblée des évêques faite au Secours Catholique
La Conférence des évêques encourage le Secours Catholique à poursuivre la mise en œuvre de la doctrine sociale de l’Église comme boussole de son action et de son organisation. Elle l’invite à continuer sa marche au cœur du mouvement de l’écologie intégrale que l’Église toute entière engage[7].
Elle incite le SCCF à renforcer son travail de recherche, particulièrement sur la pédagogie de la charité à partir des plus pauvres, pour faire entendre la clameur des pauvres et la clameur de la terre.
Souhaitant que les communautés chrétiennes[8] soient toujours plus attentives aux plus pauvres, elle encourage le SCCF et les paroisses à agir en communion. Elle invite les acteurs du SCCF à témoigner, dans les divers lieux d’Église et dans le monde, de la puissance transformatrice et de la fécondité de la rencontre avec les plus pauvres[9]. Ainsi, elle se réjouit qu’un chemin catéchuménal puisse se vivre au SCCF.
Elle convie le SCCF à agir en complémentarité avec les mouvements et services d’Église et en partenariat avec les acteurs de la société civile.
Elle appelle l’ensemble de son organisation à prendre soin de ses acteurs de proximité par une écoute attentive, le respect du principe de subsidiarité et la prise en compte de leur vie spirituelle, évangélique et ecclésiale.
Elle exhorte à cultiver mutuellement le lien organique entre délégations et évêques. La Conférence des évêques de France renouvelle sa confiance dans le SCCF.
1 Annexe 1 : extrait des procès-verbaux de l’assemblée des cardinaux et archevêques de France.
2 Annexe 2 : Statuts du SCCF
3 Annexe 3 : Protocole concernant les relations entre la Conférence Episcopale de France et le Secours Catholique
4 Annexe 4 : Extrait du Discours de clôture de Mgr Louis-Marie Billé lors de l’Assemblée plénière des évêques de France (10 novembre 1998)
5 Constitution pastorale Gaudium et Spes N°2
6 Encyclique Fratelli Tutti N°176-185.
7 Encyclique Laudato Si’
8 Paroisses, mouvements et services, tiers-lieux, etc.
9 Exhortation apostolique Evangelii Gaudium N°198 et 200
Cherchons le Ressuscité dans l’Église, et accueillons tout le monde comme un frère et une sœur: c’est l’invitation formulée par le Pape François dans son commentaire de l’Évangile de ce dimanche de la Divine Miséricorde, lors du Regina cæli, dimanche 16 avril.
Xavier Sartre – Cité du Vatican
En ce dimanche de la Divine Miséricorde, qui suit le dimanche de Pâques, l’Évangile de Jean relate les deux apparitions de Jésus ressuscité aux disciples et tout particulièrement à Thomas. Cet apôtre n’a plus confiance après la mort de Jésus sur la croix, mais il ne manque pas de courage en osant sortir du cénacle, souligne le Pape. Pourtant, c’est «précisément parce qu’il s’est éloigné, lorsque Jésus apparaît pour la première fois aux disciples le soir de Pâques, que Thomas n’est pas là et manque cette occasion».
Nous sommes tous un peu comme saint Thomas qui «représente un peu chacun d’entre nous» reconnait François. Comme lui, si nous voulons rencontrer Jésus, il ne faut pas chercher loin, et rester dans la communauté, avec les autres. «C’est là que tu pourras me trouver, c’est là que je te montrerai, imprégnés dans mon corps, les signes des blessures: les signes de l’Amour qui vainc la haine, du Pardon qui désarme la vengeance, de la Vie qui vainc la mort», déclare le Pape, se faisant la voix de Jésus.
Jésus ne se montre pas à Thomas d’une manière spectaculaire, mais en lui présentant, une nouvelle fois au milieu de ses disciples, ses plaies, «les preuves de son amour, les canaux toujours ouverts de sa miséricorde». Nous aussi, aujourd’hui, nul besoin de chercher Jésus dans un événement particulier, dans une manifestation religieuse spectaculaire ou éclatante, poursuit le Saint-Père. Il suffit de demeurer dans la communauté, dans l’Église, «en acceptant le défi d’y rester, même si elle n’est pas parfaite».
«Malgré toutes ses limites et ses chutes, qui sont nos limites et nos chutes, notre Mère l’Église est le Corps du Christ; et c’est là, dans le Corps du Christ, que s’imprègnent, encore et toujours, les plus grands signes de son amour», affirme le Pape François.
Cela doit aussi nous amener, ajoute-t-il, à nous demander si «nous sommes prêts à ouvrir les bras aux blessés de la vie, sans exclure personne de la miséricorde de Dieu, mais en accueillant tout le monde, chacun comme un frère, comme une sœur». Et d’invoquer enfin Marie, «Mère de la Miséricorde» pour qu’elle aide à aimer l’Église et «à en faire une maison accueillante pour tous».
Si Dieu veut notre bonheur et nous a créés pour la vie, pourquoi nous soumet-Il à la mort physique et à toute la souffrance qu’elle implique dans le deuil et la séparation ?
« Il est bien des merveilles dans le monde, il n’en est pas de plus grande que l’homme, constatait Sophocle dans son Antigone. […] Contre la mort seule, il n’aura jamais de charme permettant de lui échapper, bien qu’il ait déjà su contre les maladies les plus opiniâtres imaginer plus d’un remède ». Il n’est en effet rien de plus évident, ni de plus universel, que la mort. La foi chrétienne, pourtant, permet de l’envisager d’une autre manière, puisque la résurrection qui lui succède en est le fondement. Pourtant, si saint Paul nous apprend que « le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6, 23), saint Pierre affirme aussi que le Christ « a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris » (1 P 2, 24).
Pourquoi continuer à souffrir, par la mort ?
La mort physique est une épreuve car nous sommes faits pour la vie, elle est cependant la condition sine qua non de l’entrée dans la vie éternelle car nul ne peut voir Dieu sans mourir (Ex 33, 20). Et si nous envisagions différemment cette mort physique à laquelle nous sommes tous soumis ? Puisque Dieu a créé l’homme pour l’immortalité, pour vivre éternellement « par Lui, avec Lui et en Lui », la mort n’est-elle pas le moyen qu’a Dieu de préparer le Salut à travers l’Histoire ? C’est notamment ce qu’illustre la parabole du grain de blé : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle » (Jn 12, 24-25). « La mort est la conséquence du péché originel, et par la mort, l’homme quitte sa condition de pécheur pour entrer dans la vie éternelle », explique Mgr Beau dans une conférence aux Bernardins.
La mort n’en demeure pas moins déchirante, précisément parce que l’homme a été créé pour la vie ; non pas pour la séparation, mais pour l’union. Jésus lui-même, devant la mort de son ami Lazare, a pleuré. Ces larmes ne sont pas seulement le témoignage de Son humanité, mais attestent également que Dieu, en Jésus, pleure devant la mort car Il ne l’a pas voulue. C’est d’ailleurs le grand scandale qui, sans le justifier, explique l’athéisme : comment croire en un Dieu d’Amour alors même que je sais que je mourrai et que ces liens que je construis avec les autres vont se rompre par la mort au cours de mon pèlerinage sur terre ?
Déplacer sa conception humaine de la mort
Dans le livre de la Genèse, il y a deux arbres : l’arbre de la connaissance du bien et du mal dont le fruit était interdit et l’arbre de la vie, dont le fruit, autorisé, devait donner à l’homme la vie éternelle. « Dieu a donc créé l’homme pour l’immortalité », poursuit Mgr Beau. « Il faut alors déplacer notre conception humaine qui est de se dire que nous allons tous mourir pour comprendre l’homme à la lumière de ce que son Créateur en dit : l’homme a été créé pour vivre éternellement ‘‘par Lui, avec Lui et en Lui’’. En quittant le Paradis, le réflexe de l’homme a été de se penser puni. Pourtant, si la mort n’était pas intervenue, l’homme serait resté éternellement pécheur. Or, toute l’Histoire montre ensuite que Dieu a tant aimé l’humanité qu’Il a été jusqu’à reconstruire le lien à la vie éternelle pour redonner à l’homme le fruit qu’au jardin, il avait perdu ».
C’est aussi dans un jardin que le Christ apparaît à Marie-Madeleine, au matin de la résurrection, comme un nouveau jardin d’Eden, où l’homme, après avoir été racheté par la mort de Jésus, est enfin réintroduit. C’est ce que justifie l’Apôtre (Rm 6, 8)
Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne.
L’intention de prière du Saint-Père pour le mois d’avril, relayée par la Vidéo du Pape, est un appel à construire une culture de la paix. Soixante ans après la publication par saint Jean XXIII de l’encyclique Pacem in Terris, François renouvelle son message et dénonce le fait que «la guerre est une folie, elle dépasse toute raison».
Voici le texte de l’intention de prière du Pape:
«Vivre, parler et agir sans violence, ce n’est pas baisser les bras, ni perdre, ni renoncer à quoi que ce soit. C’est aspirer à tout.
Comme le disait Saint Jean XXIII, il y a 60 ans, dans l’encyclique Pacem in Terris, la guerre est une folie, elle dépasse toute raison.
Toute guerre, tout affrontement armé, se termine toujours par une défaite pour tous. Développons une culture de la paix. Rappelons-nous que même en cas de légitime défense, la paix est le but à atteindre. Et qu’une paix durable ne peut être qu’une paix sans armes. Faisons de la non-violence, tant dans la vie quotidienne que dans les relations internationales, un guide pour nos actions.
Et prions pour une plus ample diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens».
Paroisse Saint Jacques de Moutiers
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